Márquez était "très inquiet" après la chute de Pirro

L'Italien a chuté au bout de l'une des plus longues lignes droites du championnat, où les pilotes dépassent les 350 km/h. Il y a cinq ans, c'est au même endroit que Marc Márquez avait connu l'une des chutes les plus impressionnantes de sa carrière, lors du vendredi du Grand Prix d'Italie 2013.

"C'était un moment difficile pour tout le monde, car avec des drapeaux rouges, on attend de voir comment va le pilote… On sait qu'à cet endroit ça roule très, très vite, et oui j'ai chuté là en 2013. J'ai eu beaucoup de chance, et c'est l'un des endroits les plus difficiles du championnat, l'un des plus dangereux… On était très inquiet à propos de Michele, parce que tout le monde sait qu'on va très vite, et je lui souhaite le meilleur", explique Márquez.

L'Espagnol a également goûté au tarmac du Mugello ce vendredi après-midi, heureusement moins violemment que Pirro, puisqu'il a pu ramener sa Honda RC213V au stand. Márquez explique tout de même que son approche a changé ces dernières années, et qu'il gère beaucoup plus son niveau d'attaque tout au long du week-end.

"J'essaie de gérer les risques. Bien sûr, sur un tour rapide où j'ai besoin d'attaquer, je vais à fond, mais sur tout le week-end je joue avec les gaz. Peut-être que je perds un dixième par tour, mais on sait que si on attaque trop à ce moment-là, on peut perdre deux courses", explique-t-il, en référence aux blessures potentielles lorsqu'on chute en MotoGP.

Si le pilote Repsol Honda apprend de ses propres erreurs, il le fait également en observant les chutes de ses adversaires, dans une démarche analytique : "C'est bien de voir ce qui se passe pour essayer d'éviter que ça se reproduise à l'avenir. C'est pour ça que je regarde les chutes de tout le monde parce qu'on peut toujours en apprendre quelque chose et essayer d'éviter ça à l'avenir."

Au niveau du résultat brut ce vendredi, le numéro 93 a terminé la journée au troisième rang, à moins d'une demi-seconde du leader, Andrea Iannone. Márquez se satisfait de son rythme, bien que les pneumatiques apportés par Michelin ne lui apportent pas entière satisfaction.

"Il y a deux ou trois choses à améliorer et c'est une journée positive parce qu'il y a de la place pour l'amélioration. Ils [Michelin] ont apporté les pneus du début de la saison dernière, quand je suis tombé plusieurs fois. Pour une raison quelconque, ils ont été amenés ici et nous ne savons pas comment les faire fonctionner, nous devons les essayer davantage."

Avec Léna Buffa et Oriol Puigdemont