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Interview

Márquez : "Je dois retrouver le Marc de 2016"

Triple Champion MotoGP et quintuple Champion du monde, Marc Márquez défend cette année sa couronne face à la puissance des Yamaha.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Repsol Media

Lors d'un entretien exclusif avec Motorsport.com à Austin, Marc Márquez est revenu sur son début de saison mouvementé. Et en dépit des contretemps, son sourire reste l'un des plus éclatants : "Tous les pilotes aimeraient que cela se passe aussi bien qu'entre moi et mon équipe."

Race winner Marc Marquez, Repsol Honda Team

L'an passé, avec une moto théoriquement bien plus rétive que l'actuelle, tu étais reparti d'Austin en leader du championnat avec 21 points d'avance sur le deuxième. Aujourd'hui, après ta première victoire, tu es à 18 unités de Valentino Rossi.

C'est difficile de donner une explication car la pré-saison de l'an passé avait été pire que celle de 2017, mais en revanche les deux premières courses avaient été meilleures. Mais ce qui s'est passé, c'est que nous avons eu peur de devoir nous adapter en arrivant sur les circuits avec ce nouveau moteur. Il ne s'agit pas seulement du propulseur, mais plutôt de sa mise au point qui a pas mal changé, alors qu'en 2016, nous avions une base qui fonctionnait plus ou moins bien d'un circuit à l'autre. Aujourd'hui, nous sommes en train de chercher cette base. Au Qatar, je me suis senti compétitif pour finir sur le podium, mais en raison de diverses circonstances, nous avons terminé à la quatrième place, tandis qu'en Argentine, j'ai chuté alors que j'étais leader.

Cela signifie-t-il que ta situation est meilleure que ce que reflète le classement ?

J'espère que c'est le cas, et que ce sont ces circonstances qui ont fait que nous en sommes là aujourd'hui. Ce qui est vrai c'est que la moto est au même niveau que celle que nous avions à la fin de l'année dernière, et qu'elle ne s'est pas améliorée. Ce désavantage t'oblige à être à 100%, et rend plus facile le fait de commettre une erreur. 

Depuis ta chute en Argentine, tu as reconnu avoir commis une erreur, tout en insistant sur le fait que tu ne roulais pas à la limite. Est-ce que cela vient de la Honda ?

La chute sur le circuit de Termas de Río Hondo était étrange. Nous ne comprenons toujours pas ce qui a pu se passer. Nous sommes en train de travailler sur la mise au point pour essayer d'identifier où se situe la limite. Il suffit de jeter un œil au nombre de chutes des pilotes Honda par rapport aux pilotes Yamaha : c'est le triple. Cela montre la rétivité de la moto. Au final, pour être dans le coup, tu dois être à la limite. Nous cherchons à récupérer du temps au freinage, qui est l'aspect le plus critique et qui dépend le plus du pilote. À l'accélération, qui constitue la phase où nous souffrons le plus, il est pratiquement impossible de chuter. 

Accidente de Marc Marquez, Repsol Honda Team

La seule option que tu as pour rester devant est donc de prendre autant de risques ?

C'est exactement ça. C'était déjà le cas l'an passé. C'est vrai que nous avions alors plus la main sur la mise au point de base, alors que pour le moment, nous sommes dans le processus de la connaître.

L'an passé, tu t'es démarqué par rapport au pilote que tu étais en 2015, qui prenait plus de risques : en 2016 tu étais plus conservateur. Quel Márquez prend le dessus en ce moment ?

Aujourd'hui, je dois retrouver le Marc de 2016, car en Argentine je me suis comporté comme en 2015 et j'ai chuté. Cela est la preuve que nous n'étions pas préparés [à prendre des risques]. Mais si nous parvenons à additionner tous les points, alors de meilleures courses viendront.

Certains ont la sensation que, à la différence de la plupart des autres pilotes, tu peux discuter de la possibilité de courir pour une autre marque, mais qu'en revanche, l'équipe qui t'entoure sera toujours présente.

Mon équipe personnelle est intouchable, je ne vous le fais pas dire. Tout peut être remis en question, mais si tu as les ressources et que tu te sens motivé, alors c'est là que tu peux réussir de grandes choses. La clé est dans la mentalité et dans l'enthousiasme, et si tu maintiens tout ça ensemble, tu peux atteindre les objectifs très ambitieux que tu as en tête. Je suis aujourd'hui chez Honda, et en dépit du fait que je ne traverse pas le meilleur moment, je me sens très bien ici.

Et comment penses-tu que les autres pilotes vous perçoivent, toi et ton équipe ?

Je suppose que si je me mettais dans la peau des autres [pilotes] et que je voyais la relation que nous avons et comment nous travaillons ensemble mon équipe et moi, c'est sûr qu'il y aurait de l'envie. Je crois que tous les pilotes voudraient que cela se passe aussi bien qu'entre mon équipe et moi. Nous avons tous le même objectif le dimanche, qui est de gagner. Mais au final si tu chutes, demain sera un autre jour, et la vie continue. Le fait d'aller sur les courses avec l'envie de discuter avec les gens de ton équipe, et pas seulement de moto mais de bien d'autres choses, ça n'a pas de prix.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Crois-tu que l'an passé, Honda a aussi appris de ta façon de travailler ?

J'ai beaucoup de respect pour Honda, et ils en ont beaucoup pour moi. Nous avons réussi à allier l'improvisation de mon équipe et la planification des Japonais.

T'attendais-tu à voir un Maverick Viñales si solide ?

Étant donné la façon dont s'est déroulée la pré-saison, je l'avais imaginé. Durant l'hiver, j'ai été le seul à pouvoir tenir plus ou moins le rythme. Je pensais qu'il aurait gagné au Qatar avec plus d'avance et de facilité. Maverick a gagné une course l'an passé, il a signé des podiums et a fini quatrième du championnat. 

Le vois-tu comme plus régulier et solide que ne l'était Lorenzo ?

Cela dépend de quelle époque on parle. Lorenzo nous a surpris lorsqu'il est arrivé, il était très rapide. Peut-être que Maverick est plus régulier et qu'il a moins de passages à vide que peut parfois en rencontrer Jorge. Si Lorenzo prend en grippe un circuit, il n'y a plus rien à faire. Je crois qu'en ce sens, Viñales est également plus régulier.

Marc Márquez, Repsol Honda Team, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Quelle analyse fais-tu des progrès de Rossi depuis l'hiver si difficile qu'il a traversé ?

C'est difficile de comprendre, mais il a beaucoup de courage. Valentino est dans une période où il cherche de la motivation. Pour lui, participer à une pré-saison, après 15 années, c'est juste une de plus. Mais la motivation d'un Grand Prix est également complètement différente du fait d'enchaîner les tours à Sepang en février, et l'adrénaline d'un dimanche de course est un élément très puissant.

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