Márquez : "Je peux dormir tranquille ce soir"
Le Champion du monde en titre a repoussé les limites pour tenir tête à Andrea Dovizioso sur le Grand Prix du Qatar, mais il se devait de tout tenter, jusqu'à l'attaquer dans le dernier virage.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Marc Márquez a obtenu ce dimanche son meilleur résultat sur le Grand Prix du Qatar depuis l'unique victoire qu'il y a remportée en MotoGP, en 2014. Le pilote Honda, qui n'avait décroché qu'un seul podium sur place depuis lors (une troisième place en 2016), n'ambitionnait pas de gagner cette première course de l'année, sur une piste qui n'a pas ses faveurs. Et pourtant, dans sa tentative de limiter au mieux les dégâts, il a finalement pu livrer une performance bien meilleure que celle à laquelle il était en droit de s'attendre.
"Je suis très heureux de finir deuxième sur cette piste, parce que c'est l'une des plus difficiles pour moi", note-t-il. Et pour en arriver à empocher les 20 points de la deuxième place, il a fallu non seulement se maintenir durablement dans le groupe de tête, mais aussi saisir l'opportunité qui s'est présentée lorsqu'Andrea Dovizioso a dépassé Johann Zarco, puis se confronter au pilote Ducati durant les quatre derniers tours … et jusque dans le dernier virage !
"On commence la saison comme on l'a finie. C'est du déjà-vu : dans le dernier virage, avec Andrea, je prends l'intérieur, j'élargis, il repasse et gagne la course… J'espère que ça changera à l'avenir !" sourit le pilote espagnol, déjà battu de la sorte l'an dernier en Autriche et au Japon. En soi, ce n'est donc pas une si mauvaise nouvelle… "C'est du déjà-vu, mais il est vrai aussi que j'ai perdu cette bagarre dans le dernier virage sur les plus mauvais circuits pour nous, le Red Bull Ring, Motegi et ici. Si c'est comme ça à l'avenir, alors je dois attaquer sur les circuits qui me réussissent."
"En tout cas, il mérite cette victoire, il était plus rapide que nous", admet Marc Márquez. "Mon but était d'essayer de le contrôler parce qu'il était le plus rapide. Mon plan était que quand il aurait passé Zarco, je passe derrière lui, peu importe où et quand. Quand il a passé Zarco j'étais juste derrière lui, j'étais à la limite. J'ai tout donné, je glissais, mais j'ai réussi à rester là et j'ai fait une tentative dans le dernier virage."
"Je savais que j'étais à la limite, mais j'ai essayé. Je peux dormir tranquille ce soir, sinon je n'aurais pas dormi. J'ai essayé et ça n'était pas possible", admet le pilote Honda au sujet de son attaque dans le dernier virage, suivie d'une tentative de prise d'aspiration dans la ligne droite, qui a échoué pour 27 millièmes.
Au préalable, il s'était fait une première chaleur quand il a fallu passer Zarco, dans le 18e tour, précisément parce qu'il a mis un point d'honneur à suivre le pilote Ducati comme son ombre quand il a pris les commandes de la course, quitte à flirter avec sa propre limite.
"Quand Andrea a passé Zarco, j'étais derrière. Mais ensuite j'ai commencé à perdre l'arrière. J'ai touché Zarco, j'ai relâché les freins, j'ai pris l'aspiration d'Andrea, mais par la suite je n'arrivais pas à arrêter la moto, j'ai élargi mais je suis resté dans le virage. Ça a été le moment clé de la course."
"Je suis très content de l'équipe, parce qu'on a fait du super boulot. On a eu beaucoup de difficultés avec les pneus, cependant j'ai choisi le dur [à l'avant]. J'ai pris beaucoup de risques dans les virages à gauche, mais j'ai pu gérer. C'est comme une victoire. OK, ce ne sont pas 25 points, ce sont 20 points, mais sur une piste très difficile pour nous", retient Marc Márquez.
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments