Márquez - J'ai dû perdre un championnat pour comprendre

À 23 ans, Marc Márquez estime que son approche plus calme cette année a été la clé pour s’imposer, avec une prise de risque un peu moindre et plus calculée pour transformer cette campagne 2016 en succès avant son terme.

"Quand nous avons débuté la saison, nous avons eu beaucoup de mal", a confié Márquez à BT Sport. "Nous y avons toujours cru, nous avons attaqué. Cette année, nous avons changé de stratégie, j’étais calme. À certains moments, j’étais en mesure d’attaquer davantage, et d’être de plus en plus rapide. L’année dernière j’avais beaucoup de mal, il y avait la pression, et à la fin de la saison… Je suis un gars solide, mais il y a toujours une part de doute. Cette année, nous sommes revenus plus forts, c’est le plus important."

Intraitable sur le tracé de Motegi, où ses rivaux Valentino Rossi et Jorge Lorenzo sont tous les deux partis à la faute, Márquez est assuré du titre mondial alors qu’il reste trois Grands Prix cette saison. Depuis le début de l’année, il s’est imposé à cinq reprises, soit autant de fois qu’en 2015, mais la régularité a fait la différence. Oubliés, les six abandons qui avaient miné son championnat il y a un an.

"C’était vraiment difficile", se souvient-il en évoquant l’année passée. "Peut-être que pour comprendre ça j’ai perdu un championnat. Je pouvais piloter d’une manière, mais dans l’équipe les gens disaient déjà ‘Parfois, la régularité est plus importante’. Et je ne comprenais pas ça ; pour le comprendre j’ai perdu le championnat l’année dernière, mais le plus important dans la vie est d’apprendre et j’ai essayé d’utiliser cette expérience."

"Bien sûr, nous avons essayé d’utiliser ça cette année, mais au final, à certains moments, il faut prendre des risques, et lors de ces courses-là j’ai réussi à terminer sur le podium et à gagner."

Et Marc Márquez de conclure avec malice quant au retour de l’attaque totale et libérée pour les trois dernières courses de la saison : "Maintenant, je crois que l’ancien Marc Márquez va revenir !"

Avec Charles Bradley