Cette année, Márquez n'a pas le droit à l'erreur à Phillip Island

Marc Márquez a peut-être perdu une bataille, mais il n'a pas perdu la guerre. En effet, si le triple Champion du monde espagnol a dû de nouveau s'incliner dans le dernier tour – comme cela avait déjà été le cas en Autriche – face à Andrea Dovizioso au Japon, celui-ci espère bien répliquer sans plus tarder ce week-end en Australie.

La tâche ne sera cependant pas facile étant donné les spécificités du tracé australien, et le passif de l'Ibère dans ces lieux, lui qui y a abandonné à trois reprises lors de ses quatre participations en MotoGP jusqu'ici. "C'est vrai que j'ai eu des hauts et des bas, en particulier en 2014 et 2016, où j'ai chuté alors que j'étais en tête avec quelques secondes d'avantage", reconnaît le leader du championnat. 

Le pilote Honda, qui a rendu cinq points à Dovizioso à Motegi et a vu son rival italien revenir à 11 unités au championnat, rappelle qu'il a toujours connu des destins relativement opposés au Japon puis en Australie. "Lorsque je gagne à Motegi, je chute ici. Cette fois je n'ai fini que deuxième, mais l'approche pour le pilote est bien différente de l'an passé", explique ainsi Márquez. "Le championnat est très, très serré. Certains ont commencé à dire que c'était pratiquement fait… Il y avait 16 points, il y en a maintenant 11. C'est très dur à gagner. Dovi est très régulier, très rapide, il est aussi très, très fort sous la pluie et l'Australie, la Malaisie, Valence peuvent aussi se courir sous la pluie."

Une approche identique malgré l'enjeu

Alors que le moindre faux pas peut désormais s'avérer rédhibitoire dans la lutte pour le titre, le numéro 93 compte sur sa science de la course pour établir ses priorités du week-end, et maximiser ses chances en vue d'un quatrième sacre. "Nous essayons de compenser le niveau de risque, c'est important de gérer le risque", reprend-il. "Nous verrons après les qualifications si nous pouvons nous battre pour la victoire ou s'il vaut mieux penser au championnat."

Il faudra pour cela se faire une idée rapide et bien précise des forces et faiblesses de l'adversité. "Phillip Island est normalement une piste où je prends plus de plaisir", poursuit Márquez. "Nous allons voir quel est le niveau [de la concurrence], mais comme toujours nous allons essayer d'être devant dès les Essais Libres 1, de bien travailler et nous verrons ensuite. La météo va aussi être quelque chose d'intéressant en Australie."

Si Dovizioso demeure clairement la plus grande menace au championnat, Márquez n'oublie pas pour autant Maverick Viñales, relégué à 41 points mais toujours mathématiquement dans la course au titre, même si ce dernier peut se montrer pessimiste après sa prestation en demi-teinte au Japon. "Dovi est bien sûr le plus dangereux. Mais je garde encore un œil sur Viñales car il est, certes, loin mais pas suffisamment. Bien sûr il faut qu'on soit plus attentif concernant Dovi, mais la stratégie et l'état d'esprit, sont les mêmes", assure Márquez, avant d'assurer qu'il fera tout son possible pour s'imposer dimanche. "[Il nous faut] attaque si on peut prendre un point de plus, et nous essayerons de le faire jusqu'au dernier virage, comme à Motegi."

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