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Course au développement : Márquez veut que les pilotes s'expriment

Marc Márquez alerte sur les dérives du développement des MotoGP, dont les limites sont sans cesse repoussées au point notamment de rendre les voies de dégagement trop petites sur des circuits conçus pour des prototypes moins rapides.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix d'Espagne a été marqué par de nombreuses chutes, parfois impressionnantes et inquiétantes par leur dynamique. Avec un total de 67 accidents comptabilisés en trois jours, au cumul des trois catégories, le week-end de Jerez a été bien plus mouvementé que les précédents, à Portimão (47 chutes) et Losail (respectivement 37 et 27 lors des deux Grands Prix).

Sur les 13 virages du circuit andalou, seul le 12, un léger droite, n'a pas connu d'accident lors de cette édition du Grand Prix, les bacs à gravier les plus fréquentés ayant été ceux des virages 2 et 6. Mais les pilotes ont pour beaucoup pointé du doigt le manque de dégagement de d'autres portions, notamment les virages 1, 5 ou 10, et surtout le virage 7, qui a été le théâtre de six accidents au cours du week-end.

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C'est là notamment que Marc Márquez a pris un gros choc contre l'airfence samedi matin, au point de devoir se rendre à l'hôpital pour des examens de contrôle après s'être momentanément senti désorienté. C'est là aussi que Jake Dixon a lourdement chuté au warm-up de la catégorie Moto2, avant d'être déclaré inapte pour une commotion cérébrale. Plus tôt dans cette même séance, Celestino Vietti était tombé au même endroit, entraînant un drapeau rouge après avoir endommagé l'airfence.

Alors que ces accidents ont ouvert la discussion sur la dangerosité de cette portion de la piste, certains pilotes ont rapidement élargi le débat à la sécurité globale de machines toujours plus affûtées. Car l'ensemble du package technique des MotoGP n'a de cesse de repousser les limites, en termes d'appui et d'aéro en particulier, et si l'on retient aisément l'augmentation exponentielle des pointes en ligne droite depuis six ans, c'est la vitesse dans sa globalité qui est plus élevée, y compris en virage.

Comme souvent, Aleix Espargaró a été l'un des premiers à pointer du doigt la dangerosité de certaines voies de dégagement à Jerez, s'exprimant avec virulence. Mais le pilote Aprilia se dit conscient de l'impossibilité pour les constructeurs de sortir de ce cycle continu de développement, et y compris pour ce qu'il apporte aux motos de route, aussi en appelle-t-il avant tout à des mesures de modernisation des circuits.

"C'est la meilleure catégorie du monde. Aprilia utilise la technologie que nous développons pour les motos de route", souligne-t-il. "Et puis, les motos de route ont de plus en plus de puissance, donc elles sont rapides. Le niveau de la catégorie est très, très élevé, il est donc difficile de contrôler cela. Les circuits doivent s'adapter. Au même titre que nous, les marques et les pilotes, devons également nous adapter aux nouvelles technologies, les circuits doivent s'adapter. Jerez est une très bonne piste mais peut-être faut-il y réfléchir et modifier certains endroits."

"On sait que [les voies de dégagement] sont petites", rappelle quant à lui Álex Rins. "À la Commission de sécurité, ils nous ont demandé de voir s'ils pouvaient faire quelque chose, mais personne n'a cité le virage dans lequel Marc est tombé. […] C'est un peu difficile parce qu'il y a des endroits où ils n'ont pas plus de place. Et il y a des pistes où les voies de dégagement sont pareilles et même pires", a souligné le pilote Suzuki. "Par exemple, à Montmeló, ils ont modifié certains virages et certaines voies de dégagement, mais dans le virage 9, le virage à droite qui mène à la ligne droite [de retour], je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'espace de dégagement. Toutes les pistes ont quelque chose."

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Les MotoGP sont-elles devenues trop rapides pour ces circuits, taillés pour les générations plus anciennes des prototypes ? "Ça commence à être rapide, oui ! Année après année… Mais ça concerne à la fois le MotoGP, le Moto2 et le Moto3", observe Rins. "Quand je courais en Moto3, on avait beaucoup de mal à tourner en 1'46, et Migno a fait un 1'44"9 [en essais libres à Jerez], c'est un chrono impressionnant !" Et le pilote espagnol de plaisanter : "Peut-être qu'il faut qu'on en revienne aux 800cc !"

Marc Márquez, lui, s'est voulu très sérieux sur le sujet. Sa longue absence n'ayant fait qu'amplifier sa prise de conscience de l'évolution technique des MotoGP, il s'était déjà montré peu enthousiaste au Portugal à l'idée de découvrir le holeshot device − que les Honda utilisent désormais comme variateur de hauteur à l'arrière − et le problème de voies de dégagement devenues trop petites pour les bolides rejoint selon lui la vaste question de la course effrénée au développement.

"On est toujours plus rapides", note le champion espagnol. "C'est normal, on est en MotoGP et les constructeurs essaient toujours d'avoir des motos plus rapides. Si le règlement le permet, les pilotes veulent avoir la moto la plus rapide. Mais cela signifie que les voies de dégagement deviennent de plus en plus petites. Elles commencent à être petites sur les anciens circuits − sur des pistes comme Jerez, mais pas seulement, sur beaucoup de circuits du calendrier. Cependant, ce n'est pas qu'elles sont petites, c'est juste qu'elles le deviennent par rapport aux vitesses auxquelles on roule maintenant."

"J'en ai déjà un peu parlé à Portimão, mais on a, par exemple, désormais le holeshot en ligne droite pour abaisser l'arrière− et peut-être même l'avant à la prochaine étape [ce qu'ont déjà les Ducati, ndlr], car chaque fois c'est quelque chose de différent. Je suis d'accord avec le fait que les constructeurs essaient de progresser, et ils essayent de trouver ce qu'il y a de mieux. Mais au final, les pilotes aussi doivent prendre position", affirme Márquez. "Avons-nous besoin de ce holeshot en ligne droite ? Avons-nous besoin d'aller à 362 km/h au bout de la ligne droite au Qatar ? On n'a pas besoin de ça. Pour le moment, c'est comme ça et il faut que l'on travaille avec nos constructeurs pour progresser et être plus rapides, comme [le sont les autres]. Mais si nous continuons dans cette direction, sur tous les circuits du monde les voies de dégagement seront trop petites."

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