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Maverick Viñales, une année pour renaître

Voici un an, Maverick Viñales était suspendu par Yamaha en Autriche, prélude à un divorce rapidement acté qui allait permettre au pilote espagnol de donner un nouveau souffle à sa carrière. Les mois qui ont suivi l'ont vu se créer une nouvelle "famille", chez Aprilia.

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team Gresini

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team Gresini

Team Gresini

Le 12 août 2021, Yamaha avait créé la surprise à l'approche du deuxième Grand Prix organisé au Red Bull Ring, en annonçant que Maverick Viñales ne participerait pas à ce week-end de course, en raison du mauvais comportement qu'il avait eu avec la moto dans les derniers tours de l'épreuve précédente. Énième épisode d'une relation explosive, qui a connu bien des hauts et des bas, cela allait précipiter le divorce entre les deux parties, bien loin de la romance que chacun s'imaginait lorsque l'Espagnol avait été recruté en 2017.

Deux courses plus tôt, à Assen, Viñales et Yamaha avaient déjà conclu un accord pour mettre fin avec un an d'avance au contrat qui les liait initialement jusque fin 2022. Mais l'épisode du Grand Prix de Styrie a causé la colère du constructeur japonais, qui a dès lors refusé de laisser l'Espagnol remonter sur sa moto et a accéléré la séparation.

Mis au ban, le pilote de Roses a touché le fond, revivant un épisode similaire à celui qu'il avait vécu en Moto3 (en 2012), mais amplifié cette fois par l'exposition de la catégorie reine. Un moment très délicat pour lui, que l'unique saison de la série MotoGP Unlimited avait parfaitement saisi dans les coulisses.

Maverick Viñales n'allait toutefois pas tarder à rebondir, bientôt recruté par Aprilia, et en l'espace d'un an il est passé du moment le plus sombre de sa carrière à l'un des meilleurs. Une véritable renaissance qui se reflète dans le sourire qui aujourd'hui ne le quitte plus et dans ses performances en piste, lui qui a récemment fait son retour sur le podium à Assen et s'est battu pour la victoire à Silverstone.

Un homme d'équipe

Tout au long de ce processus, Aprilia et le groupe qui s'est formé autour de lui ont joué un grand rôle dans ce retour au premier plan. Depuis ses débuts avec Noale lors du Grand Prix d'Aragón la saison dernière, Viñales n'a cessé de grandir et de franchir les étapes, même si son adaptation à la RS-GP et à son V4 n'a pas été une sinécure.

Au fil des week-ends, le pilote espagnol s'est graduellement hissé vers le haut, tant sur la grille qu'au classement des courses, et cette progression n'a fait que s'accélérer avec la nouvelle saison. Le test qui s'est tenu au lendemain du Grand Prix de Catalogne, il y a deux mois, s'est révélé déterminant, avec l'introduction d'une nouvelle aéro sur la RS-GP et un cap passé par l'Espagnol dans ses sensations de pilotage.

Depuis, Viñales s'est véritablement montré dans le coup. En Allemagne, il se trouvait dans le groupe de tête lorsque son variateur de hauteur arrière a cassé, l'obligeant à abandonner. Aux Pays-Bas, bien que parti 11e, il a réussi à aller chercher son premier podium avec Aprilia, puis en Grande-Bretagne, le week-end dernier, il s'est qualifié pour la première fois en première ligne et a réédité son podium, en ayant même brièvement pris les commandes de la course.

C'est comme s'il était mon frère, qu'il faisait partie du management d'Aprilia et qu'il voulait aussi gagner ce titre.

Aleix Espargaró

Comme si ses performances n'étaient pas assez louables, Maverick Viñales y ajoute une volonté sincère d'aider son coéquipier Aleix Espargaró à remporter le titre, s'étant déclaré très tôt prêt à œuvrer pour son équipe plutôt que pour son cas personnel. Vu comme le capitaine d'Aprilia et artisan clé du recrutement de son ancien acolyte de Suzuki, Espargaró ne tarit pas d'éloges sur son voisin de stand, tous deux semblant se porter l'un l'autre.

"Il est vraiment humble, il n'a aucun problème à prendre la piste, attaquer et m'aider", expliquait encore le #41 pendant le week-end de Silverstone. "C'est comme s'il était mon frère, qu'il faisait partie du management d'Aprilia et qu'il voulait aussi gagner ce titre. Aprilia est à mes côtés, Maverick est à mes côtés et j'aime vraiment ça."

"Ça se passe vraiment bien pour Maverick. Certes, il avait déjà réalisé des choses spectaculaires auparavant à Silverstone, aussi bien avec Suzuki qu'avec Yamaha, mais il fait un pas en avant en termes de qualité et, en plus, il le fait de manière stable", a également observé Aleix Espargaró.

Lire aussi :
Maverick Viñales et Aleix Espargaró au Grand Prix d'Aragón 2021

Maverick Viñales et Aleix Espargaró au Grand Prix d'Aragón 2021

Quelle qu'ait pu être l'influence du #41, celle-ci aurait eu peu d'effet si Viñales n'avait pas trouvé face à lui un interlocuteur tel quel Massimo Rivola. Le patron du département course d'Aprilia apparaît véritablement amoureux du talent naturel de sa recrue et sa bienveillance à son égard ne se perd pas, un an après son arrivée.

"Pouvoir avoir Maverick, c'était un rêve pour nous. Il ne faut pas oublier qu'il est arrivé à un moment où plusieurs jeunes avaient rejeté nos propositions. Il est évident que ce que nous avons pu lui montrer à l'époque et les conseils d'Aleix ont joué un rôle décisif dans son choix", a expliqué Massimo Rivola à Motorsport.com. "Sa progression a été évidente durant tout ce temps, mais il nous avait toujours assuré que, dès qu'il se sentirait à l'aise sur la moto, il serait rapide. Et nous en avons eu la preuve ces derniers jours."

De l'hostilité à l'écoute

Aprilia multiplie les efforts pour que son équipe offre le meilleur environnement possible. Un préparateur physique ayant travaillé avec Fernando Alonso ainsi qu'un psychologue ont été recrutés, et les contrats d'ores et déjà prolongés jusqu'en 2024. Et pour que son pilote se sente encore mieux, Massimo Rivola va exaucer son souhait puisque José Manuel Cazeaux sera son nouveau chef mécanicien à partir de 2023, en remplacement de Giovanni Mattarollo qui passera chez RNF, nouveau team satellite d'Aprilia. Actuellement associé à Álex Rins chez Suzuki, Cazeaux est celui qui avait accompagné les débuts de Viñales dans la catégorie reine, en 2015.

"Maverick est arrivé après une période sombre, et à ce moment-là, il avait besoin autour de lui d'un groupe de personnes qui l'écouteraient et travailleraient afin de lui fournir ce dont il avait besoin. Il était essentiel qu'il se sente à l'aise, car il arrivait d'un climat d'hostilité", nous a expliqué un membre de son équipe, l'une des personnes qui a passé le plus d'heures avec lui.

Selon ce témoin, le pilote espagnol a encore une grande marge d'amélioration aujourd'hui : "De mon point de vue, il a désormais atteint le niveau que l'on peut attendre d'une personne de sa qualité. Aujourd'hui, la tranquillité qui l'entoure va l'aider à en donner un peu plus."

"Pour lui, ce changement a été énorme, plus important que ce que l'on peut imaginer. Lorsqu'il a quitté Suzuki pour Yamaha, il avait trouvé là-bas une moto similaire, mais un peu meilleure. Cette fois, la différence − entre la Yamaha et l'Aprilia − est abyssale", a rappelé cet ingénieur.

À cette stabilité que Maverick Viñales a trouvée sur les circuits s'ajoute celle qu'il connaît à la maison avec sa compagne Raquel, et surtout depuis l'arrivée de leur fille, un désir que nourrissait l'Espagnol depuis bien longtemps malgré son jeune âge. Il y a un an, il pouponnait en Autriche, en assistant impuissant à la course qui se déroulait sans lui ; aujourd'hui il semble plus que jamais en passe de tourner la page et de retrouver les sommets.

Maverick Viñales en famille

Maverick Viñales en famille

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