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Interview

L'avenir de Maverick Viñales "au point mort" : "Je veux me reposer"

Deux semaines après avoir annoncé sa rupture avec Yamaha, Maverick Viñales rompt le silence et s'exprime avec franchise sur son état d'esprit.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le 28 juin, Maverick Viñales et Yamaha annonçaient que le contrat qui les liait jusque fin 2022 serait rompu dès la fin de cette saison. Une annonce choc qui a fait suite à un début de championnat mouvementé du pilote espagnol, premier vainqueur au Qatar avant de dégringoler dans la hiérarchie alors que son coéquipier a pris les commandes.

Depuis ce jour, Viñales n'avait pas fait de commentaires, ni sur l'épineuse question de ses relations avec Yamaha ni sur les spéculations immédiatement lancées quant à un éventuel passage chez Aprilia. Il a toutefois répondu aux questions de quelques médias, dont Motorsport.com, ce mardi en participant à une journée de roulage qui a réuni quelques pilotes sur le Circuit de Catalunya, près de Barcelone. En toute franchise, le pilote de Roses, jeune papa, a admis avoir d'autres priorités en dehors de la course : "Si je ne peux pas me donner à 100%, je préfère rester à la maison et profiter de la vie".

Quelle est la situation actuelle concernant ton avenir ?

Elle est au point mort. À l'heure actuelle, je veux profiter de mes vacances, parce que la première moitié de la saison a été assez dure et je veux profiter de ma famille.

Y a-t-il des nouvelles concernant la possibilité que tu rejoignes Aprilia ?

Eh bien, je n'ai rien, avec personne. Je souhaite avancer calmement et on verra bien ce qui se passe en 2022.

Sachant que tu ne resteras pas avec Yamaha l'année prochaine, comment abordes-tu le reste de la saison ?

Au maximum. Je veux gagner malgré tout. Je veux essayer d'être au maximum dans tous les domaines et que le reste suive.

Est-ce que le fait d'avoir rompu ton contrat peut pousser Yamaha à t'accorder moins d'attention ?

Je ne sais pas, je n'en ai aucune idée, je ne peux pas répondre à cette question. Je crois qu'eux, ils pourraient vous répondre. Ce qui est clair, c'est que lorsque je baisse la visière de mon casque, je donne tout, et je continuerai à le faire.

Ce qui attire l'attention, c'est que tu as pris la décision d'abandonner la moto qui a le plus gagné cette saison…

C'est un tout. Il est très important de se sentir bien, d'être à l'aise. Fabio, il s'est très bien senti sur la moto dès la première année où il est monté dessus, il a pu trouver ses marques. Je pense réellement que la moto a beaucoup de potentiel, le problème simplement c'est qu'on n'a pas réussi à l'exploiter.

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Tu assures être calme et détendu. Tu n'étudies pas tes options pour l'année prochaine ?

Non, pas pour le moment, on verra. Je veux prendre mon temps car il est important de penser à soi. Ce qui m'ira le mieux, je le ferai.

On parle beaucoup d'Aprilia, or cela paraît surprenant étant donné que, sur le papier, ce n'est pas une moto du même niveau que la Yamaha ou la Ducati…

Avec Aleix [Espargaró], ils progressent beaucoup et il est clair qu'il pilote très bien. Quand je me suis trouvé derrière lui [en piste], je n'aurais pas su quoi en dire.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Avant de rejoindre Yamaha en 2017, tu es arrivé en MotoGP avec Suzuki, avec qui tu as couru en 2015-2016. Si la possibilité se présente, aimerais-tu y retourner ?

La vérité c'est que je n'ai pas envisagé cette possibilité. Franchement, je ne me suis concentré que sur les vacances, sur le fait de profiter de l'été, de m'entraîner à vélo et de revenir en étant aussi fort que possible. Je n'ai pas du tout pensé à 2022 parce que, pour le moment, ça n'a aucun sens.

D'après ce que tu dis, on pourrait en arriver à la conclusion que tu n'exclus pas de prendre une année sabbatique à 26 ans…

Eh bien, il est clair que ce ne serait pas la meilleure chose à faire, parce qu'il faut courir, mais si je ne prends pas de plaisir et que je ne m'amuse pas... Ce qui me frustre le plus, c'est surtout de ne pas pouvoir me donner à 100%, et si je ne peux pas le faire, je préfère rester tranquillement à la maison et profiter de la vie. Finalement, tout passe très vite et dans le monde dans lequel nous vivons, dix ans ça passe vite et on n'en profite pas.

En ce moment, quand on travaille je ne prends aucun plaisir sur les circuits. Dans cette deuxième partie de saison, je veux changer cette dynamique, profiter et donner le maximum. Pour moi, rien ne change, je vais donner tout ce que j'ai et s'ils me donnent des choses à tester, je les essaierai et je leur donnerai les bonnes informations, je serai un professionnel comme il se doit. Moi, je vais me donner au maximum.

Tu es si malheureux chez Yamaha, au point de renoncer à l'un des contrats les plus importants de ce sport ?

Le problème, c'est que je sais où je peux aller et que je ne vais pas y arriver. Je dois trouver une façon de faire, trouver ma propre voie et y arriver.

Que recherches-tu dans une autre équipe ?

Ce n'est pas que je cherche un environnement différent, je cherche la confiance, c'est très important. Cette année, on a fait beaucoup d'erreurs et en ce sens ça vous mine. Ce que j'ai en tête, c'est de chercher un groupe dans lequel j'ai confiance et, à partir de là, continuer à construire. C'est une situation très difficile. À Assen, par exemple, la moto fonctionnait très bien en EL1 et on n'y a plus touché de peur que ça se dégrade, or ça n'est pas possible, il faut toujours essayer de s'améliorer. Si on n'a pas confiance, c'est compliqué. Mais c'est ce que je dis, à Assen la moto fonctionnait assez bien et j'ai poussé aussi fort que j'ai pu.

Même si tu ne veux rien savoir de ton avenir maintenant, ton manager y travaille-t-il ?

C'est eux qui s'en chargent. Franchement, j'insiste, je me suis concentré sur le fait de profiter de l'été et d'être off dans ma tête parce que j'étais vraiment épuisé par toute cette année et les précédentes. J'ai franchi ce pas parce que ça n'avait pas de sens, continuer avec quelque chose qui ne fonctionne pas ça n'a pas de sens. Il faut se sentir comblé chaque année et je n'ai pas pu l'être pendant des années. Ce changement intervient pour cela, car la moto a beaucoup de potentiel.

Je crois sincèrement que très peu de pilotes franchiraient le pas que j'ai franchi. Ce n'est pas une question de moto ou d'équipe qui ne fonctionne pas, mais de moi qui ne m'habitue pas à la moto et à l'équipe, et je dois trouver une solution pour donner le meilleur de moi-même. L'objectif de tout ce que nous faisons est d'exprimer le maximum de mon potentiel, je n'ai pas d'autre motivation.

Depuis que tu as annoncé que tu ne resterais pas chez Yamaha en 2022, te sens-tu mieux ?

Au final oui, parce que c'est compliqué quand on va quelque part où l'on n'est pas à l'aise en sachant qu'il reste encore tellement de courses. C'est difficile. Pour mon mental, ça a été très bon. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas reconnaissant envers Yamaha pour toutes les opportunités qu'ils m'ont offertes et pour avoir cru en moi. Je crois que je leur ai moi aussi donné quelques conseils pour développer la moto. J'aurais aimé [en donner] un peu plus, mais on a en tout cas essayé.

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