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Melandri : "Quand on s'attaquait à Rossi, on devenait le méchant"

Comment exister aux côtés d'un géant comme Valentino Rossi ? Beaucoup ont tenté de trouver la solution, mais certains n'ont toujours pas digéré le poids que cela représentait.

Podium : Marco Melandri vainqueur devant Nicky Hayden et Valentino Rossi

Photo de: Gresini Racing

Voilà un peu plus de deux semaines qu'il a raccroché son casque de pilote et Valentino Rossi a reçu d'innombrables messages d'amitié, y compris de la part de certains de ses plus féroces adversaires passés. Mais la rivalité intense qu'ils ont pu avoir avec le #46 n'est pas digérée pour tout le monde. C'est ce qu'explique Marco Melandri dans le documentaire que DAZN a consacré aux rivaux du #46, revenant sur la place un peu lourde qu'il a occupée aux côtés du nonuple Champion du monde.

"Ce que je n'ai jamais bien digéré, c'est d'être toujours confronté à lui. Ça a été un poids pour moi car c'était quelque chose que je n’avais pas recherché", explique l'ancien pilote, dauphin de Rossi au championnat MotoGP en 2005, mais aussi son successeur chez Aprilia dans la catégorie inférieure, en 2000.

"J'ai eu beaucoup de mal quand je suis arrivé chez Aprilia en 250cc, car j'ai pris sa place dans son équipe. J'avais des besoins très différents mais ils raisonnaient comme si j'étais Valentino Rossi. Je n'avais pas le caractère et la force pour m'imposer et j'ai eu beaucoup de mal. J'ai essayé de dépasser mes limites beaucoup de fois, je suis beaucoup tombé, si bien que je me suis blessé et que j'ai dû repartir de loin."

Arrivé en MotoGP en 2003, Melandri a gravi les échelons durant deux ans jusqu'à une saison très réussie en 2005 où, alors que Rossi était déjà assuré du titre, il a signé ses premières victoires en remportant les deux dernières manches de la saison.

"Les deux premières courses que j'ai gagnées en 2005, je les ai gagnées précisément devant Valentino, en Turquie et à Valence, et justement l'année où il aurait pu devenir le pilote comptant le plus grand nombre de victoires en une saison. J'ai donc stoppé celui qui aurait vraiment pu devenir le plus grand de tous les temps. Il en était à 11 victoires, il restait deux courses avant la fin du championnat et avec 13 victoires il aurait dépassé Agostini. Or, j'ai gagné les deux dernières."

Une domination psychologique

Ce poids qu'a ressenti Melandri ne venait pas uniquement d'un héritage un peu trop lourd à porter, mais aussi de l'approche de Rossi, passé maître dans la prise de pouvoir mentale. "Rossi avait l'habitude de vous attaquer psychologiquement. Le problème, c'est que tant que c'est lui qui le faisait, c'était vu comme un atout, alors que quand on l'attaquait, on devenait automatiquement le méchant", explique-t-il.

"C'était difficile de courir contre lui, car quoi que Valentino fasse de mal, il y avait toujours une bonne raison pour le justifier. À l'inverse, quiconque le défiait ou faisait quelque chose qui dépassait les limites était toujours attaqué et crucifié."

Valentino Rossi et Jorge Lorenzo

Valentino Rossi et Jorge Lorenzo au Grand Prix du Portugal 2008

Pour Jorge Lorenzo, il fallait forcément faire preuve d'un mental à toute épreuve si l'on voulait réussir à exister aux côtés de Valentino Rossi, voire à le vaincre, et certains y arrivaient mieux que d'autres. "Valentino, j'ai beaucoup de respect pour lui mais je n'en fais pas un mythe. Je n'en fais pas un dieu, car si c'est le cas il est alors impossible de le battre", estime l'Espagnol, qui fut le coéquipier et meilleur ennemi du #46 durant sept ans. "Ce qui est certain, c'est que si vous aviez un mental plus faible ou que vous vous laissiez influencer par son aura médiatique, vous pouviez vous sentir inférieur et cela pouvait peut-être vous influencer en piste. Moi qui ai un caractère fort, cela ne m'a pas influencé mais je comprends que cela ait pu être le cas de d'autres adversaires."

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Max Biaggi a lui aussi été l'un des très grands rivaux du Docteur, mais il n'a pas de peine à admettre que cette lutte psychologique a parfois pu l'atteindre. "La pression qu'il faisait peser sur moi ne m'aidait pas, ça m'enlevait quelque chose", décrit-il.

Le Romain juge en revanche que sa rivalité historique avec Rossi a été créée de toutes pièces, tant elle était attrayante d'un point de vue médiatique. "Je pense qu'à cette époque il y avait besoin d'une grande rivalité. Comme par hasard, il y avait deux Italiens, l'un un peu plus âgé et l'autre arrivé depuis peu et présentant un grand potentiel. À mon avis, ça n'est pas né par hasard : ils ont fait en sorte que cette rivalité s'attise. Quand on s'est retrouvés dans la même catégorie, en 500cc, on ne se connaissait pas mais c'était comme si c'était déjà arrivé."

"Je ne me suis pas choisi le rôle du méchant, comme Rossi ne s'est pas choisi le rôle du gentil. On n'a plus réussi à sortir de ce type de personnage et de rôle : ça devait se passer comme ça. Cette rivalité planétaire, tout le monde en a parlé et continue à en parler", conclut Max Biaggi.

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