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Interview

Michelin - "Avec les évolutions et l'habitude, ça va rentrer dans l'ordre"

Logo Michelin dans la pitlane

Photo de: James Holland

Logo Michelin dans la pitlane
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Transporteur Michelin
Michelin détail
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Publicité Michelin
Jorge Lorenzo et Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Dans quelques mois à peine, Michelin sera de retour aux affaires du MotoGP, supplantant Bridgestone dans le rôle de manufacturier unique. Après sept ans d'absence, la marque clermontoise doit retrouver la confiance de pilotes qui ont pris leurs habitudes avec d'autres produits et qui s'interrogent notamment quant à l'impact de ce changement sur leur style de pilotage et leurs performances.

Cette confiance à reconstruire pourrait avoir récemment été entachée par les chutes de Valentino Rossi, Jorge Lorenzo et Marc Márquez en essais. Les principaux intéressés ne peuvent s'exprimer sur la question tant que leurs roulages avec Michelin se limitent à des séances d'essais et ne confirmeront donc pas ce que les bruits de couloir murmurent, à savoir que ces chutes auraient été provoquées par de brusques pertes d'adhérence du pneu avant.

Pascal Couasnon, non plus, ne peut donner de crédit à cette théorie. Le Directeur de Michelin Motorsport a néanmoins accepté de répondre aux questions de Motorsport.com pour faire le point sur le travail opéré à Clermont-Ferrand et sur les zones d'inquiétude potentielles des fers de lance du MotoGP.

Lors de récents essais, certains échos ont suggéré que le pneu avant pouvait se montrer capricieux. Les pilotes ont-ils exprimé des craintes sur de possibles lacunes du pneu à ce stade de développement ou bien sur le stade de vie auquel ces problèmes sont rencontrés?

Je pense qu'il faut faire très attention aux interprétations de ce qui se passe sur nos essais. Nous avons deux grandes directions à travailler, ou en tout cas à vérifier. Tout d'abord, nous assurer que nous avons les solutions nous permettant d'avoir sur chaque circuit une endurance suffisante pour ne pas avoir de problèmes : ça, c'est très bien parti. La seconde chose est que, dans n'importe quelle discipline, un manufacturier a sa propre signature et c'est encore plus vrai en moto.

La période sur laquelle il va falloir faire attention, c'est donc surtout la transition. C'est d'autant plus difficile qu'en général les essais ont lieu assez rapidement [après les GP] et que les motos ne sont pas forcément réglées pour les pneus Michelin. C'est ce "match" qu'il faut trouver. Nous avons un pneu arrière absolument fantastique, il faut maintenant trouver le bon "fit" entre l'avant et l'arrière.

Pour les pilotes, c'est un exercice : il leur faut sortir d'un week-end où ils étaient à fond avec un manufacturier et découvrir quelque chose de totalement différent. Entre les réglages de la moto et l'habitude que chaque pilote va prendre avec nos produits, ça va aller. Maintenant, il faut faire attention, continuer à travailler et nous assurer que la transition soit la meilleure possible.

Est-ce que cela signifie que vous accompagnez la fourniture du produit de suggestions quant à son utilisation, comme Pirelli le fait en F1 avec des incitations fortes sur les pressions, la cambrure, etc, pour optimiser le comportement?

Oui, bien sûr! J'ai l'habitude de dire qu'en tant que manufacturier, on ne délivre pas un pneu, mais de la mobilité rapide. Cela se fait à travers un pneu, un technicien, nos ingénieurs qui effectivement discutent [avec les pilotes]. Ce sont des suggestions, car ce sont toujours les pilotes qui décident. C'est comme ça que nous travaillons, en harmonie parfaite. Il faut prendre des repères, mais les progrès sont déjà conséquents depuis le premier pneu que nous avons posé sur la piste.

Il faut prendre des repères, mais les progrès sont déjà conséquents depuis le premier pneu que nous avons posé sur la piste.

Pascal Couasnon, Directeur Michelin Compétition

Avez-vous déjà écarté des solutions testées en MotoGP?

Oui.

Vous disiez que chaque pneu a sa propre signature. Cela signifie-t-il que les pilotes vont devoir se ré acclimater et adapter, voire modifier leur style de pilotage?

Potentiellement, oui.

Dans quelle mesure? Sentez-vous que cela les tracasse?

C'est toujours pareil : je suppose que ceux qui sont devant se posent des questions et que ceux qui sont derrière y voient une opportunité! Mais entre ce que l'on voit en ce moment et les optimisations et les évolutions que nous allons apporter, plus l'habitude que les pilotes vont prendre, ça va rentrer dans l'ordre.

Pour le dire autrement, le pneu arrière dont vous disposez actuellement est un produit sur lequel vous comptez développer et capitaliser; le pneu avant n'est lui pas définitif?

Il s'agit toujours d'un accord avant/arrière. Ce qu'il faut, c'est trouver le meilleur accord possible pour que le pilote puisse s'exprimer en toute confiance et donner le meilleur de lui-même. On va voir au fur et à mesure!

Propos recueillis par Guillaume Navarro

 

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