Michelin en quête de repères à Jerez

Après des essais hivernaux et surtout trois premières courses disputées en dehors d'Europe, le MotoGP débarque enfin sur le Vieux Continent ce week-end à l'occasion du Grand Prix d'Espagne sur le circuit de Jerez.

La chaleur andalouse, couplée à un tracé sinueux, font de ce quatrième rendez-vous du calendrier une véritable gageure pour les pneumatiques. L'équation est d'ailleurs rendue d'autant plus difficile pour Michelin que la piste a fait l'objet d'un récent resurfaçage, qui a rendu obsolète la majeure partie des données récoltées par le manufacturier français lors de ses précédents déplacements.

Tout au plus le Bibendum pourra-t-il se reposer sur les quelques enseignements qui ont pu être tirés des deux jours de tests dédiés aux pilotes d'essais, fin mars. Mais pour le reste, il faudra bel et bien s'adapter, comme le confirme Piero Taramasso, le responsable du programme MotoGP chez Michelin.

"Nous nous rendons sur une autre piste qui a été resurfacée, donc nous n'avons pas de réelles données qui puissent nous indiquer notre niveau de performances durant le week-end", indique ce dernier. "Mais nous avons été capable de récolter quelques informations suite à des tests qui ont été conduits là-bas, donc nous sommes en mesure d'amener une gamme de pneus dont nous pensons qu'ils conviendront idéalement à la nouvelle surface et donnera à tous les pilotes la meilleure opportunité de réaliser le choix optimum pour aller avec leurs styles ainsi que leurs motos."

Pour composer avec les 4,423 km du tracé ibérique, Michelin a donc apporté les mélanges tendres, medium et durs, tant pour la monte avant qu'arrière. Les pneus arrière présenteront néanmoins un profil dissymétrique, toujours dans l'idée de faire face aux contraintes du circuit en question et plus précisément le nombre accru de virages sur la droite (neuf, contre quatre à gauche), avec un flanc renforcé de ce côté-là.

À noter que les pneus pluie seront aussi de la partie, avec les pneus tendres et medium. Car si le Grand Prix d'Espagne est traditionnellement marquée par les fortes chaleurs, les risques de pluie ne sont cependant pas à exclure. Des intempéries étaient d'ailleurs venues perturber pas plus tard que l'an passé plusieurs séances d'essais libres.

Quoiqu'il en soit, il faudra comme à l'accoutumée tenir la distance de course pour les pneumatiques. Sur ce point justement, Jerez est le premier circuit du championnat dont le nombre de révolutions a été réduit cette année, passant de 27 boucles à 25, cela plus dans un souci de programme du week-end que d'aide à la tenue des gommes tout au long de l'épreuve.

Une 400e victoire en vue pour Michelin

En sa qualité de manufacturier unique, Michelin entrevoit ce week-end un nouveau record avec une 400e victoire à l'horizon depuis ses débuts dans la catégorie reine, soit un ratio plus que favorable de 73% de victoires.

De quoi rendre impatientes toutes les équipes de l'entreprise auvergnate. "Jerez est toujours un grand événement", souligne Taramasso. "Et cette année ce sera d'autant plus le cas que ce sera la 400e victoire de Michelin en Grand Prix. C'est un accomplissement fantastique, et nous sommes déterminés à assurer le spectacle, de sorte que tout cela soit fêté avec la manière."