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Le développement, première raison du retour de Michelin en MotoGP

Au bout de quatre saisons de son programme actuel, Bibendum se félicite du gain de performances et de confiance apporté aux pilotes, fruits d'un développement qui n'est pas incompatible avec le régime de manufacturier unique.

Des pneus Michelin usés

Des pneus Michelin usés

Gold and Goose / Motorsport Images

Après avoir quitté le MotoGP fin 2008 pour céder le terrain du nouveau régime de manufacturier unique à Bridgestone, Michelin a fait son retour dans les Grands Prix moto en 2016 et a cette fois embrassé ce format pourtant décrié par le passé. Si ce retour a connu quelques moments de tension lorsqu'il a fallu au fabricant clermontois se remettre dans le bain et convaincre les pilotes de la qualité de ses produits, même sur des pistes méconnues ou dans les conditions les plus extrêmes, au bout de quatre saisons Michelin est passé à une autre phase de son programme, plus axée sur l'amélioration continue des performances et un gain constant de confiance recherché pour convenir aux coureurs.

C'est ainsi que l'on voit fleurir tout au long de la saison des pneus spécifiques aux pistes les moins communes, à l'instar de l'allocation estampillée "Phillip Island" qui sera proposée cette semaine et qui vise à répondre aux exigences uniques du circuit australien. Pour Michelin, il n'est pas question de proposer une allocation standard avec laquelle il faudrait composer tant bien que mal. "En ce sens, j'ai lu un commentaire de Valentino Rossi [après le GP de Thaïlande], qui disait que par rapport à nos prédécesseurs il voit que nous continuons à travailler et que nous ne nous reposons pas sur nos lauriers, nous cherchons toujours à développer et à proposer quelque chose de mieux. Pour nous, c'est normal, parce que les motos aussi sont en évolution constante, et nous devons donc apporter notre pierre à l'édifice et y contribuer", souligne Piero Taramasso dans une interview accordée à Motorsport.com.

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"Si vous ne faites pas un travail de ce type, cela ne sert à rien", poursuit le responsable deux-roues de Michelin Motorsport. "Il y a deux raisons qui nous ont poussés à revenir en MotoGP et la première est précisément celle-ci. C'est-à-dire pouvoir développer de nouvelles technologies, afin de les passer éventuellement sur les produits commerciaux dans un second temps. De plus, nous voulons profiter de pouvoir faire ce travail avec les meilleurs pilotes au monde et les meilleures motos au monde. La deuxième raison, évidemment, est celle de la visibilité car nous parlons d'un championnat du monde, avec de nombreux spectateurs et qui touche des marchés intéressants comme l'Asie et l'Amérique du Sud, qui sont importants pour notre entreprise. Mais sans la première raison, cela ne servirait à rien d'être en MotoGP."

Alors que Michelin avait quitté la F1 lors du passage au régime de manufacturier unique, ne pas avoir de concurrent aujourd'hui en MotoGP semble presque être un problème marginal pour la marque. "La seule différence est qu'avec le régime de manufacturier unique, le développement est seulement un peu plus lent", pointe Taramasso. "Quand on est en concurrence avec d'autres, par contre, il faut développer plus rapidement. Il y a plus de concurrence et il faut être en mesure de réagir entre une course et l’autre, en essayant de faire mieux que le concurrent. C'est une stimulation de plus, qui vous mène à investir plus de ressources. Mais c'est un travail que vous pouvez faire aussi sous régime de manufacturier unique : le rythme est différent, mais les fruits sont toujours les mêmes."

Des progrès grâce à la nouvelle construction

Les résultats de ces développements se voient notamment dans les performances réalisées tout au long de la saison, et auxquelles les pneus contribuent. Aussi Michelin peut-il se féliciter par exemple que le meilleur temps absolu ait été amélioré sur huit des 16 pistes arpentées à ce stade de la saison, ou encore que certaines courses ont battu leur record de durée en 2019.

Celles d'Austin et du Red Bull Ring ont vu le vainqueur rallier l'arrivée quelques secondes plus vite que cela avait été fait par le passé, mais d'autres épreuves ont fait bien mieux, à l'instar de Buriram où le temps de course a été plus rapide de 19"4 par rapport la première édition. Et ce n'est rien par rapport à Jerez et Silverstone, à qui revient la palme puisque le record y a été explosé avec 30"9 de gain pour la première et 32"6 pour la seconde.

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Serait-ce la meilleure réponse dont pourrait rêver Michelin face à ceux qui critiquaient les courses d'attente de la saison dernière ? "Cette année, avec la nouvelle construction des pneus, ceux-ci se sont améliorés que ce soit en termes de durée ou de grip pur. Nous avons fait un pas en avant important et les dernières courses le confirment", estime Piero Taramasso. "Les conditions pour continuer à bien faire sont là. Nous travaillons toujours pour trouver de nouvelles solutions, qui peuvent être meilleures et donner plus de confiance aux pilotes. C'est quelque chose qui se voit aussi dans les chutes, car il y en a de moins en moins."

En Australie, cette semaine, la volonté affichée par Michelin de continuer à repousser les limites sera illustrée par la séance d'essais de 20 minutes exceptionnellement mise en place vendredi pour que le manufacturier puisse évaluer sur la piste la plus exigeante du calendrier un nouveau pneu arrière, doté d'une nouvelle construction, précédemment découvert en test à Barcelone, Brno et Misano. Celui-ci est destiné à la saison 2020 et vise précisément à améliorer les performances. Chaque pilote devra boucler un minimum de 11 tours avec ce pneu arrière, qui sera associé à des gommes spécialement conçues pour Phillip Island et asymétriques, comme celles de l'allocation classique.

Propos recueillis par Matteo Nugnes

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