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Michelin : "Le flag-to-flag est gérable s'il ne pleut pas fort"

Le patron de Michelin revient sur les difficultés liées aux basses températures et à la météo variable au Grand Prix de France, qui s'est disputé il y a dix jours au Mans.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le MotoGP a fait son baptême de la pluie sur cette saison 2021 lors de l'épreuve organisée au Mans. Première course de l'année à s'être disputée sur le mouillé, elle a vu le retour du flag-to-flag, une première en quatre ans. Avant même le rendez-vous du dimanche après-midi, la météo variable et aussi les températures très froides ont marqué le week-end sarthois dans sa globalité, engendrant des rebondissements mais aussi certaines craintes chez les pilotes.

"Le Mans n'a pas été un week-end facile", concède Piero Taramasso, responsable deux roues chez Michelin Motorsport, à l'édition italienne de Motorsport.com. "Il est toujours difficile de travailler quand les conditions changent autant et si souvent, car cela complique la mise au point des motos. Il a fait froid tout le temps, à la fois dans l'air et en piste, donc en ce qui concerne les pneus slicks nous ne pouvions utiliser que les tendres. Sur le mouillé, en revanche, les pneus tendres et medium se sont bien comportés."

"Le problème c'est que, s'il pleut, il faut des réglages assez agressifs pour faire monter les pneus en température, mais c'est une situation que les équipes n'aiment pas trop, car elles savent que si la piste se met ensuite à sécher, elles risquent de ne pas pouvoir aller au bout avec les pneus. Il faut toujours trouver un compromis et, quand la météo change si vite, ce n'est pas facile."

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Les pneus semblent malgré tout s'être bien adaptés à ces conditions, car le podium était formé de trois pilotes ayant fait des choix différents...

La course a été belle et les pneus pluie ont bien fonctionné. Nous avons vu différents choix entre le soft et le medium. Logiquement, l'un était meilleur au début de la course, tandis que l'autre garantissait un rendement plus régulier sur la distance. Et, de toute façon, les choix n'ont pas été déterminants, car il y avait sur le podium trois pilotes qui avaient opté pour des solutions différentes. C'étaient en tout cas de bonnes options et il fallait simplement les gérer avec des stratégies différentes.

Après la course, plusieurs pilotes ont parlé des dangers du flag-to-flag et en particulier du tour et demi qu'il a fallu faire avec des slicks sur une piste mouillée. Qu'en pensez-vous ?

Cela concerne plus la Dorna et la FIM, mais il est clair que ce tour et demi est compliqué. Pour moi, c'est gérable s'il ne pleut pas fort. Si l'asphalte est juste humide et qu'il n'y a pas de flaques d'eau, les slicks fonctionnent. Si la gomme est déjà chaude, on peut avoir du grip même dans ces conditions. Il est logique que s'il commence à y avoir beaucoup d'eau, cela peut être dangereux avec des slicks. Cela dépend également de la position dans laquelle se trouve le pilote lorsqu'il se met à pleuvoir.

Après les EL2, Pecco Bagnaia s'est plaint de ne pas pouvoir faire fonctionner un pneu tendre neuf. Avez-vous trouvé quelque chose d'anormal ?

Nous n'avons rien trouvé de particulier, mais tout au long du week-end, nous avons vu que de nombreux pilotes ont eu des problèmes pour faire monter les pneus en température. Dans ces conditions, le seuil à franchir pour qu'ils fonctionnent ou non était minime. Ce n'est pas facile, mais quand il fait si froid, il faut pousser dès que l'on entre en piste pour faire grimper la température, d'autant que la couverture chauffante est à 90° mais que le pneu fonctionne à des températures un peu plus élevées. Mais plusieurs pilotes ont eu ce genre de problème pendant le week-end.

Les pilotes se sont aussi plaints de devoir maintenir le limiteur de vitesse trop longtemps en sortant des stands et d'avoir ensuite des difficultés au premier virage. Cela a-t-il pu être un problème ?

Oui, ça c'est vrai. Si la piste est froide et que l'on reste longtemps à vitesse réduite, on perd de la température dans les pneus. On peut perdre jusqu'à 15°C et il devient alors encore plus compliqué d'essayer d'attaquer tout de suite. Mais si l'on perd encore quelques degrés de plus, il devient très difficile de les faire fonctionner.

Il y a eu beaucoup de chutes dans le virage 3. Était-ce finalement attendu dans ces conditions ?

Chaque circuit comporte des portions délicates : à Valence, il y a le virage 6, au Sachsenring le virage 11, et au Mans, ça a toujours été le virage 3. Nous avons assisté à beaucoup de chutes, car c'est une portion que les pilotes doivent gérer en faisant particulièrement attention. Dans ces conditions, il suffit de faire un tour un petit peu plus lent et, si le pneu n'est pas assez chaud, alors il suffit de pas grand-chose pour tomber quand on arrive à cet endroit. Il faut se rappeler que la courbure est négative et que c'est le premier virage à gauche après beaucoup de virages à droite.

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