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Interview

Réactivité et flexibilité : Michelin sera prêt pour la reprise

Un calendrier décalé, potentiellement plus condensé, des conditions météo différentes de celles prévues... Tous les scénarios à l'étude pour la reprise du MotoGP imposeront réactivité et grande capacité d'adaptation, et le responsable Michelin l'assure : les pneus seront prêts.

Changement de pneu Michelin sur une Honda

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Logé à la même enseigne que les équipes, le manufacturier unique du MotoGP patiente dans l'attente de la reprise des Grands Prix, en essayant de gérer au mieux une crise sanitaire mondiale qui touche chacun, quel que soit son rôle. Si les ateliers de Clermont-Ferrand − "une zone heureusement parmi les moins touchées par le virus" − se dédient aujourd'hui à la production de masques, Piero Taramasso assure qu'ils sauront être prêts en moins d'un mois lorsque la reprise pourra enfin se mettre en place. Pour Motorsport.com, le responsable deux-roues de Michelin Motorsport évoque la situation actuelle et les différentes hypothèses étudiées pour relancer le championnat, autant de scénarios auxquels il faudra s'adapter le moment venu.

L'usine Michelin est-elle fermée actuellement ?

Une partie de nos équipes réalise des masques. Michelin a reconverti certaines zones de l'usine et produit des masques à distribuer aux employés, mais aussi aux médecins, infirmiers, policiers et pompiers. L'espoir est de rouvrir à la mi-mai et, après le 11 mai débutera la phase 2, en partant d'une production réduite qui pourra augmenter avec le temps et en fonction de la demande.

En rouvrant à la mi-mai, et si la saison MotoGP reprend en août, il ne devrait pas y avoir de problèmes particuliers dans la fourniture des pneus, n'est-ce pas ?

Il y a eu un peu de spéculation sur la possibilité que les pneus ne soient pas prêts. Peut-être que ce que j'ai dit a été mal interprété, ou bien je me suis mal exprimé, mais nous n'aurons pas de problème à fournir les pneus pour la reprise, parce que nous avons déjà beaucoup de stock de prêt. Il est clair aussi que cela dépendra beaucoup du circuit sur lequel nous commencerons, parce qu'il pourrait y avoir besoin de produire une ou deux spécifications pour s'adapter aux caractéristiques et au climat, mais nous n'aurons pas de problèmes.

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Combien de temps à l'avance avez-vous besoin d'être informés de la piste sur laquelle vous allez courir afin d'être prêts ?

Je dirais environ quatre semaines avant. Nous sommes assez réactifs, je crois donc que nous pourrons y arriver aussi en trois semaines. Disons que si nous en avons quatre, nous pourrons travailler avec tranquillité. Et puis, cela dépend aussi du nombre de spécifications qu'il faudra réaliser, parce que s'il en faut une seule, nous pouvons y arriver en une semaine. Pour donner un exemple, entre les tests du Qatar et la course de Losail, nous arrivons à produire une spécification de pneu si nous voyons que c'est nécessaire sur la base des données recueillies. Nous ferons en sorte d'être prêts, d'autant que durant cette phase nous travaillons précisément sur la reprise, pour essayer d'être les plus réactifs possibles. Et nous sommes en contact permanent avec la Dorna et les équipes, aussi je suis certain que nous aurons les informations à temps.

On courra probablement sur certains circuits à une période de l'année différente de celle de d'habitude et donc avec un climat différent. Cela va-t-il vous obliger à modifier les allocations que vous aviez prévues ?

S'il y a une grande différence de température, au moins une dizaine de degrés au sol, je crois qu'il sera inévitable de changer au moins une des spécifications. Je pense surtout à la durée de vie, qui est pensée pour les conditions de chaleur extrême. Si là où nous nous attendions à avoir plus de 40°C sur l'asphalte, nous n'en avons qu'une trentaine voire moins, il faudra agir en conséquence. L'avantage que nous avons cette année, c'est que nous avons introduit à l'arrière une nouvelle construction qui a fortement élargi la fenêtre de fonctionnement du pneu, ce qui nous permet de couvrir une fenêtre de température plutôt large. Je crois que deux spécifications nous suffiraient pour couvrir toute la fenêtre de température que nous pouvions précédemment couvrir avec trois spécifications. L'année dernière, seule une partie des pneus arrière était réalisée avec cette technologie, mais en 2020 ils le seront tous.

Parmi les scénarios possibles, Carmelo Ezpeleta a évoqué la possibilité que la saison puisse être totalement annulée. Quelles répercussions pourrait avoir une situation de ce type pour Michelin ?

Nous en serions déçus, bien sûr, mais si Carmelo et les gouvernements retenaient qu'il n'est pas possible de courir, nous ne pourrions qu'être d'accord, car bien entendu la santé de nos employés et de toutes les personnes qui travaillent en MotoGP passe avant tout. Si nous ne pouvons pas courir, je ne vois pas de problème d'un point de vue technique. Tout au plus, ce serait un problème en ce qui concerne le personnel, parce que nous avons beaucoup de personnes qui travaillent dans les sports mécaniques, pas seulement en MotoGP, et nous devrions trouver une façon de les employer dans d'autres secteurs. Nous avons en tout cas la chance que Michelin soit une grande entreprise, et nous aurons donc sûrement la possibilité de leur trouver une place dans la branche produit tant que les courses n'auront pas repris.

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Quand elles pourront reprendre, les courses seront presque à coup sûr disputées à huis clos, et la Dorna et l'IRTA ont par ailleurs demandé aux équipes de réduire le plus possible le personnel présent sur les circuits. Cela vous a-t-il été demandé également ?

Il nous a également été demandé de réduire l'équipe de course, mais nous comprenons la problématique et nous allons donc nous adapter en faisant venir sur les circuits seulement le personnel minimum nécessaire pour nous assurer du bon déroulement des courses. J'ai déjà transmis la liste et nous avons réduit nos équipes de 30-32 personnes à seulement 20. Seuls les techniciens et les personnes qui montent les pneus viendront sur les circuits, ainsi qu'une personne du département recherche et développement. Ce sera donc une réduction importante.

Parmi les possibilités dont on parle, il y aurait aussi celle de ne pas consentir l'accès au paddock aux médias, au moins dans un premier temps. Qu'en pensez-vous ?

Ce serait clairement dommage, mais la situation est grave et si ce sont les conditions à réunir pour reprendre, nous devons essayer. Faire les choses différemment serait encore plus compliqué, alors au moins pour reprendre je suis d'accord, mais je ne pense pas que cela soit destiné à durer pour toutes les courses de 2020. Ou en tout cas, j'espère que ce ne sera pas le cas et cela voudrait dire que la situation est en constante amélioration. En ce moment, en tout cas, le plus important c'est de reprendre. Une fois que nous aurons repris et que la situation commencera à revenir à la normale, je crois que tout ira vers le bon sens.

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Autre option : celle d'identifier quatre ou cinq circuits "sûrs" et d'y faire peut-être deux courses à une semaine de distance…

Je pense que ce serait vraiment la dernière option, mais si nous ne pouvons pas faire autrement, ça nous va. Nous voulons appuyer les positions que prendront les gouvernements, la Dorna et la FIM.

Si cette option devait être retenue, seriez-vous en mesure de changer au moins une des spécifications si nécessaire d'une semaine à l'autre ?

Si nous sommes revenus à des conditions normales, avec tous les opérateurs au travail à temps plein, ce sera faisable.

La saison pourrait aussi se prolonger jusqu'en janvier 2021. Est-ce que cela pourrait être un problème pour vous ?

Non, pour nous ce n'est pas un problème de continuer jusqu'en décembre, ou même janvier. Il est clair que pour courir en décembre et en janvier, il faudra choisir des circuits sur lesquels les conditions météo seront acceptables, permettant aux motos et aux pneus de performer de manière optimale. L'idéal serait de courir jusqu'en octobre en Europe, puis de poursuivre en novembre, décembre et éventuellement janvier dans des pays chauds, en Asie ou en Amérique, mais je sais qu'ils travaillent dans cette direction. Il est logique que tout est lié aux limitations de voyages, mais ce serait le scénario idéal pour tout le monde.

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