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Miller demande du changement après des accidents "atroces"

Entre colère et incompréhension après le décès de Dean Berta Viñales, Jack Miller, Miguel Oliveira ou encore Marc Márquez espèrent des changements pour améliorer la sécurité dans les catégories dédiées aux jeunes.

Jack Miller, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le monde de la moto a été frappé par un nouveau drame avec le décès de Dean Berta Viñales dans une course de WorldSSP300, quelques semaines après les accidents mortels de Jason Dupasquier en Moto3 et de Hugo Millán en European Talent Cup. Les pilotes du MotoGP ne cachent pas leur inquiétude pour la jeune génération qui rêve de les rejoindre en catégorie reine.

"Ce sport m'a fait perdre pas mal d'amis, certains à un très jeune âge, et c'est sûr que c'est difficile à comprendre, parfois", a reconnu Jack Miller ce jeudi, conscient du danger inhérent à la compétition sur deux roues mais durement touché par le drame du week-end dernier : "En fin de compte, ce sport est ce sport, il est dur, il est brutal. L'une de ses beautés est qu'il est si brut et dangereux, en fin de compte c'est un sport dangereux. [...] Quand on regarde Dean l'autre jour, 2006 [son année de naissance] ça ne fait pas si longtemps. Le pauvre gamin n'a pas pu vivre une vie entière et c'est juste terrible, quoi qu'on dise sur ce sport."

L'Australien estime que le niveau de sécurité n'est pas suffisant dans les catégories pour les jeunes et demande aux responsables d'agir au plus vite : "Je trouve ça vraiment bien d'avoir une catégorie junior comme le World Supersport 300 en World Superbike pour aider ces gamins qui pourraient ne pas avoir d'opportunité en Moto3 à gravir les échelons par cette voie. Mais il faut qu'un grand pas en avant soit fait concernant la sécurité lors de ces courses."

"Cela ne peut pas durer, cette année c'est particulièrement mauvais mais ça ne peut pas durer, nous ne pouvons pas avoir trois gamins qui perdent la vie en l'espace de cinq mois, même pas neuf mois, c'est atroce. Je pense parler au nom de tout le monde en disant que j'en ai marre et que je suis fatigué de participer à ces minutes de silence pour des gamins qui étaient tellement, tellement jeunes. C'est juste nul, c'est sûr que ça ne peut pas durer, impossible. Il faut faire quelque chose."

Miguel Oliveira s'interroge sur la prise de risque par la génération roulant dans les plus petites catégories, les drames des derniers mois ayant touché des pilotes âgés entre 14 et 19 ans. "Je n'ai pas de réponses, j'ai beaucoup de questions, pour essayer de comprendre pourquoi ces choses-là se produisent", a reconnu le Portugais. "En fin de compte, nous roulons dans un sport dangereux. Il est nécessaire que tous ceux qui sont impliqués le sachent. À quel prix la quête d'un rêve peut-elle être menée ? Je ne pense pas que cela vaille une vie."

"Tous ceux qui mettent le pied sur une piste à bord d'une moto doivent être conscients du danger que cela représente, de ce qui les entoure, et se demander si cela vaut vraiment le risque. C'est à chacun d'en décider. Bien sûr, il peut y avoir de nombreux débats sur le règlement et le format du championnat, mais en fin de compte, pilote/moto/maturité, cela doit être abordé quand des gamins de 14, 15, 19 ans montent sur une moto."

Un trop grand nombre de catégories ?

Ce jeudi, les pilotes ont unanimement soutenu la décision de Maverick Viñales, cousin de Dean Berta Viñales, de ne pas courir ce week-end, à l'image de Marc Márquez : "Avant tout, je soutiens Maverick et la famille Viñales parce que je les connais. C'est dur. C'est une saison dure et triste pour le monde de la moto", a rappelé le pilote Honda.

Pour ce dernier, la hausse du nombre d'accidents aux conséquences dramatiques est aussi la conséquence de la multiplication des catégories dédiées aux jeunes pilotes, dans lesquelles ils sont nombreux à se battre avec des machines aux performances similaires : "[Les instances dirigeantes] essaient de nous protéger et ils essaient d'améliorer la sécurité sur les circuits, sur les combinaisons, sur les casques. Mais le risque sera toujours présent dans le monde de la moto."

"C'est vrai que si on fait des comparaisons avec il y a 20 ans, maintenant il y a deux fois plus de catégories, de pilotes en piste. On cherche de jeunes talents, ce qui implique plus de catégories, plus de pilotes en piste, plus de risques. C'est une chose difficile à gérer, c'est dur de trouver un compromis mais on a beaucoup de catégories. Tous les week-ends, il y a des courses, entre les GP, le Superbike, les championnats d'Europe, les championnats d'Espagne, et ça signifie qu'il y a plus de risques qu'avant. Avant, il y avait beaucoup moins de catégories."

"ll y a des situations impossibles à contrôler", a ajouté l'Espagnol. "Pour moi, l'une des questions clés, c'est ce que je mentionnais : il y a 15 ou 20 ans, quand on a fait nos débuts, il y avait trois, quatre ou cinq catégories. Si on était bon, on restait, sinon on restait chez soi. Maintenant, on a beaucoup plus de championnats. Évidemment, le monde de la moto a grandi, et c'est positif. Il y a plus de pilotes et de catégories. Si on n'est pas bon dans une, on peut en essayer une autre. Plus de championnats et plus de départs, cela implique plus de risques. Habituellement, quand quelque chose arrive, ce sont ces situations, dans les premiers tours. C'est impossible à contrôler. Cela étant dit, on peut donner nos opinions à la direction de course et à la Commission de sécurité, mais ils ont beaucoup d'expérience et c'est à eux de prendre des décisions."

Les pilotes font en effet confiance à la fédération et à la Dorna, dont la tâche est très difficile selon Oliveira : "Nous sommes une famille qui a grandi dans la course, donc quand une telle tragédie se produit, nous débattons, nous essayons de comprendre comment tout peut mieux fonctionner pour éviter ça et améliorer la situation", a expliqué le pilote KTM. "Nous avons vu une si grande amélioration en Formule 1, en matière de sécurité. En moto, nous sommes si exposés que c'est difficile : c'est difficile pour la FIM, c'est difficile pour la Dorna, de donner en même temps une bonne opportunité aux jeunes pour débuter. En faire débuter autant que possible, pour que ce sport ait un avenir."

"En même temps, c'est difficile de contrôler ce qui nous entoure et comment les choses sont faites. Ce type de question, c'est ce que je veux dire. J'accorde beaucoup de confiance à la FIM, à la Dorna. Ce sont deux entités très puissantes et compétentes, et c'est dans leur meilleur intérêt de prendre soin tout d'abord des intérêts et de la sécurité des pilotes, et ensuite de l'image que projette ce sport dans la société. Nous sommes entre de bonnes mains, j'ai confiance."

Marc Márquez ne veut pas répondre à Michel Fabrizio

Après la tragédie du week-end dernier, le pilote de WorldSSP Michel Fabrizio a annoncé qu'il préférait prendre sa retraite face à l'augmentation du danger, mettant en cause le pilotage de Marc Márquez dans un message publié sur Instagram, dans lequel il dénonçait ce qu'il qualifiait de "mauvaises manœuvres" du #93 alors que ce dernier est "la référence" pour la jeune génération.

Márquez a jugé cette critique inappropriée : "Quand j'ai entendu ce commentaire de 'cette personne' [il mime les guillemets, ndlr]... Je ne sais pas comment un pilote peut dire ce genre de choses dans une saison si difficile. Je ne veux pas perdre mon temps sur ces commentaires parce que c'est une chose [que j'ai balayée] quand je l'ai lue. Il faut comprendre et faire de bonnes analyses pour l'avenir, afin de progresser. C'est sûr que le danger sera toujours là en MotoGP, mais on doit comprendre comment le réduire."

Pecco Bagnaia estime que Michel Fabrizio aurait dû s'abstenir de faire ces commentaires dans un tel contexte : "Je pense que dans ce genre de moments, [Fabrizio] n'a pas eu le respect de se taire", a déploré l'Italien. "Pour moi, ce qu'il s'est passé est suffisant." Fabio Quartararo a également pris la défense de Márquez : "C'est une perte de temps de lire ce que disent ce genre de gens", a déclaré le pilote Yamaha. "Tout le monde le regarde parce qu'il est un favori, les dix dernières années c'était lui le meilleur. Bien sûr, tout le monde veut être comme lui, c'est normal. Je ne sais pas vraiment, mais c'est une perte de temps."

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Avec Benjamin Vinel

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