Miller sur piste humide : "Le paquet sur la table et voir si on en a"
Une analogie qui résume à elle seule la philosophie du pilote Pramac lorsque la piste devient un terrain de jeu nouant même les estomacs les mieux accrochés... et valable ce samedi, à Phillip Island.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
"All in !" On peut compter sur Jack Miller pour assurer le spectacle en piste et tenter de jouer le tapis dès que quelques gouttes de pluie font leur apparition. À la partie de poker qu'est devenue la Q2 des qualifications du Grand Prix d'Australie, le héros local n'a cependant pas pu bluffer son monde jusqu'au bout avec la Ducati GP17, même si son panache a tout de même été récompensé par une solide seconde ligne sur la grille de départ.
L'Australien avoue tout de même une légère frustration après la séance, apte qu'il était, selon lui, à aller se positionner quelques rangs plus hauts.
"Comme ci comme ça !" juge-t-il ainsi sa sixième place sur la grille de départ. "Je suis en quelque sorte heureux de la seconde ligne mais j'attendais plus d'aujourd'hui. Au début, je n'étais pas dans la position idéale en étant le leader : ça m'a fait travailler un peu, mais la seconde ligne est bien pour prendre le départ demain et se lancer au départ. J'ai plus ou moins raté ma fenêtre et ai fait un peu le sale travail : je visais le top 3. J'ai attaqué vraiment dur."
La tactique de Miller quand le ciel chargé a menacé de lâcher son contenu sur la piste, quelques instants avant le début de la grande explication entre les 12 pilotes les plus rapides ?
"C'était de sortir et boucler un tour aussi vite que possible car il semblait que la pluie arrivait, mais elle n'est pas tombée et ce n'étaient que des petites humidifications dans le virage 3, principalement sur les parties de la piste où on ne les veut pas", raconte le pilote Pramac, qui revoit les zones dans lesquelles les difficultés se présentaient. "Dans les virages 1 et 3 et les deux derniers virages, les freinages brutaux… C'était un peu effrayant mais je suis heureux d'être resté sur mes deux roues ; j'ai eu quelques moments chauds et suis plutôt content d'être resté sur mes roues et de les avoir ramenées à la maison."
"Mettre le paquet sur la table"
Et l'on peut toujours compter sur les Australiens pour apporter de l'imagerie et du franc-parler au moment de décrire les sentiments vécus en piste. Comme l'ont aussi avoué Marc Márquez et Johann Zarco au terme des qualifications, les conditions de piste faisaient peur, même aux plus téméraires.
"C'était effrayant, j'avais l'estomac noué. J'ai dû mettre mon paquet sur la table et regarder si j'en avais ! Je peux vous dire qu'aller dans Hayshed, avec la moto qui secoue un peu parce que c'est glissant à la sortie des virages 6 et 7 et qu'il faut passer le virage suivant à grande vitesse… ça fait battre le cœur, c'est certain ! Il faut serrer les dents et y aller", illustre-t-il, hilare, au micro de Motorsport.com.
"Le virage 12 était le pire. Je faisais un bon tour, je pense qu'il s'agissait de mon meilleur, et juste au moment où j'ai engagé l'angle maximal et remis les gaz, ça a été un peu plus glissant que ce à quoi je m'attendais et il m'a fallu la retenir avec le coude pendant un bon moment ; j'ai déchaussé et tout. Malgré tout, ce n'est pas un mauvais temps au tour en prenant ça en compte. J'ai hâte d'être à la course et espère de meilleures conditions."
Place à la course, désormais. Comme beaucoup, Miller espère des conditions météorologiques moins fraîches pour gagner en confiance au guidon et obtenir de meilleures sensations du train avant.
"Demain sera intéressant ! Je pense qu'il y a beaucoup de gars avec un bon rythme et le mien devrait l'être. On va devoir en trouver encore un petit peu lors du warm-up. Tout dépend aussi beaucoup de la météo car s'il fait chaud, il y aura plus d'options [pneumatiques]. Ce que j'ai appris l'an dernier va être remis dans cette course cette année et je vais essayer de gérer un peu mieux le pneu. Nous avons beaucoup joué avec les cartographies et les réglages pour la course. Ça ne sera pas un Grand Prix ultra-rapide du début à la fin, mais ça va monter en puissance à cinq ou six tours de l'arrivée.
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