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Miller veut éviter que l'on vende "les guidons au plus offrant"

Le pilote australien estime que "le bon sens devrait un peu prévaloir" dans le choix des remplaçants à qui faire appel en MotoGP.

Jack Miller, Pramac Racing

Jack Miller, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Alors que le paddock reprend forme dans les allées du MotorLand Aragón, Christophe Ponsson n'est plus de la partie. En dépit d'un accord initial dont il rapporte qu'il couvrait quatre manches, le Français s'est vu remercier après sa première pige, à Misano. Une épreuve dont il avait essayé de s'acquitter du mieux possible mais où il n'avait pu éviter le vent des critiques, finalement fatales à ses espoirs de conserver ce guidon.

Parmi les pilotes qui ont publiquement exprimé leur désapprobation à la présence du Français en piste, Jack Miller a tenu à expliquer posément son point de vue, ce jeudi, tout en arguant qu'il serait erroné de penser que ses craintes n'étaient pas partagées par l'ensemble des pilotes. "Je ne pense pas voir été le seul à dire que je n'étais pas sûr qu'il aurait dû être là. Mais, OK, il était là, il a payé pour son guidon", pointe l'Australien.

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"Je crois que pour lui-même et pour le championnat, ça n'a pas vraiment l'air d'être très professionnel", souligne le pilote Pramac. "Par exemple, moi, je suis tombé [en course] et je lui ai quand même pris un tour. Il a failli se faire prendre deux tours, sur une piste qui est assez longue. Ceci dit, la grosse inquiétude n'est pas pour Misano, mais pour les pistes plus rapides qui arrivent bientôt, comme Phillip Island où le temps au tour est proche des 1'20. Il est beaucoup plus facile de se faire prendre un tour à Phillip Island qu'à Misano. Et puis, ça n'est pas seulement ça. On voit que dans les premiers essais libres, beaucoup de pilotes ont failli le toucher."

Christophe Ponsson regarde en retrait

Christophe Ponsson regarde en retrait

Photo de: Gold and Goose / LAT Images

Christophe Ponsson, Avintia Racing

Christophe Ponsson, Avintia Racing

Photo de: Gold and Goose / LAT Images

Si Miller critique le choix de Ponsson par le team Avintia, c'est que le Français manque d'expérience dans les catégories les plus formatrices pour le MotoGP – malgré plusieurs années en dérivées de la série et notamment une en WSBK –, et qu'il a littéralement découvert la GP16 pendant le week-end de course. Bien que lui-même ait déploré cette situation, le fait est qu'il a dû se mettre immédiatement dans le bain et, ayant réussi à se qualifier, il a disputé sa première course deux jours après ces grands débuts.

"Je suis arrivé directement du Moto3, mais j'ai fait les tests et tout ça, je n'ai pas été jeté directement dans le grand bain", rappelle Jack Miller. "Je suis pour qu'on donne une chance à tout le monde, mais je pense qu'il faut qu'ils aient au moins un peu d'expérience au niveau mondial, pas uniquement dans le championnat espagnol de Superbike. Je ne pense pas qu'il ait jamais obtenu un podium dans un championnat du monde."

L'argent prévaut sur le palmarès ?

Sans nécessairement aller vers une Super Licence, l'Australien se dit en faveur de la mise en place d'un système de sélection qui permettrait de disposer d'une short-list de pilotes considérés comme ayant le potentiel pour disputer un Grand Prix. "Je ne dis pas qu'il faut avoir piloté une MotoGP, mais il est clair que ça aiderait. Je pense qu'il faut qu'on ait une sorte de système de filtrage, parce que si certains pilotes se blessent et que l'on vend les guidons au plus offrant, cela revient à dire qu'un gars peut arriver en venant du championnat du Qatar, ou quelque chose comme ça, et en ayant beaucoup d'argent. Il est le plus gros enchérisseur et on l'a sur la grille."

"Vous prenez la piste et ensuite vous vous retrouvez dans le trafic comme ça, sans comprendre où [les autres] freinent, quelles trajectoires ils prennent. Ça n'est comparable à aucune autre compétition à laquelle vous pouvez participer. On travaille tellement dur sur la sécurité et on a quelqu'un… Je ne veux pas dire qu'il pilotait dangereusement, parce qu'il s’est décalé en course et tout, mais… Je pense qu'on a besoin de mettre en place un système de filtrage."

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"Dans le championnat, il y a encore quelques gars qui sont en mesure de s'acheter un guidon, mais on peut voir comment ça fonctionne pour eux. On peut voir leurs positions… Mais pour un gars qui n'a jamais piloté [une MotoGP] – et je crois qu'il n'était même jamais venu dans ce paddock auparavant – commencer directement sur une course MotoGP, c'est un peu trop. Mais vous pouvez aussi avoir d'autres gars, comme les Japonais, qui sont pilotes d'essais et qui sont incroyablement rapides au Japon, alors il est difficile de dire ce qui devrait être autorisé et ce qui ne devrait pas l'être. Le bon sens devrait un peu prévaloir."

Et si d'aucuns rappellent qu'il n'existe pas beaucoup de remplaçants possibles quand un titulaire est blessé, Miller n'est pas d'accord : "Je ne pense pas. Je pense qu'il y a beaucoup de gars qui ont de l'expérience. Même comme on l'a vu avec Baz qui a été absent pour une demi-saison, c'est difficile de revenir parce que le niveau est tellement élevé en ce moment. Mais je crois que KTM était en difficulté parce qu'ils n'avaient pas seulement un pilote blessé, mais deux, et ça a rendu les choses compliquées. Mais, pour les pilotes Avintia, je ne crois pas tellement que ça soit revenu au potentiel du pilote, je crois que c'était plus lié à d'autres raisons, y compris l'argent."

"Il y a beaucoup d'autres pilotes qui peuvent rouler. On a Torres qui revient, qui a gagné des courses en Moto2 et fait des podiums en World Superbike. Je crois que c'est un pilote solide à ramener dans ce paddock et je suis sûr qu'il ne paye pas pour son guidon."

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