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Misano à l'œuvre pour maintenir son Grand Prix

Le circuit italien, hôte du Grand Prix de Saint-Marin, fait partie de ceux qui ne ferment pas la porte au MotoGP en dépit des difficultés sanitaires et des questions économiques qui entourent l'organisation d'un Grand Prix dans les conditions très atypiques de cette année.

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Après des semaines d'incertitude, le MotoGP s'appuie aujourd'hui sur un plan de reprise qui prend forme et sera bientôt finalisé, avec une date désormais fixée pour le premier Grand Prix que le promoteur du championnat espère pouvoir mener à bien : le 19 juillet. Si les plans de Carmelo Ezpeleta se déroulent comme il le souhaite, les pilotes s'affronteront donc dans dix semaines pour le Grand Prix d'Espagne, à Jerez, puis ils resteront sur place pour disputer le Grand Prix d'Andalousie la semaine suivante. Ils observeraient ensuite une semaine de pause et enchaîneraient avec deux autres épreuves, puis une nouvelle pause, et ainsi de suite.

Le promoteur espagnol a déjà indiqué que les discussions actuellement en cours avec différents pays d'Europe concernaient, entre autres, l'Italie. Parmi les deux Grands Prix que compte le territoire italien, celui qui se tient à Misano semble d'ores et déjà pouvoir s'appuyer sur le soutien des autorités, du moins celles de la région qui participe à son organisation. "Nous travaillons afin de promouvoir l'Émilie-Romagne dans le monde. Nous travaillons par exemple actuellement pour le MotoGP de Misano, à huis clos, dans le cadre d'un championnat du monde qui prévoit moins de manches qu'auparavant", a en effet déclaré Stefano Bonaccini, président de l'Émilie-Romagne, lors d'un point presse sur le coronavirus.

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Ces propos ont suscité l'optimisme des organisateurs du Grand Prix de Saint-Marin, qui ont publiquement fait savoir leur souhait de maintenir leur épreuve à sa date initiale, du 11 au 13 septembre. Si le président de la région a clairement évoqué l'option d'une course à huis clos lors de sa conférence, les organisateurs ont laissé entendre qu'ils seraient favorables à la présence d'un nombre limité de spectateurs si les conditions le permettent.

"Il est évident qu'il faut résoudre deux aspects fondamentaux", ont souligné dans un communiqué conjoint le circuit de Misano, la République de Saint-Marin, la région d'Émilie-Romagne et la province de Rimini. "D'une part, l'aspect de la santé et de la sécurité, car l'évolution des contaminations et les opportunités que celle-ci engendrera sont décisives et passent avant tout autre considération. D'autre part, la viabilité économique de l'organisation, qui prend bien entendu une tout autre forme dans cette situation."

"Sur le premier aspect, nous sommes confiants quant au fait que les courses reprendront bientôt et qu'une solution pourra être trouvée en ce qui concerne la participation du public. Le scénario est ouvert : les événements pourraient se dérouler à huis clos, mais aussi avec une participation limitée et dans le respect rigoureux des mesures de prudence que nous connaissons bien. Nous verrons", poursuivent-ils.

"En ce qui concerne la viabilité économique, il faut dire que les promoteurs sont décidés et convaincus de trouver la solution qui pourra permettre l'organisation du Grand Prix", ajoutent-ils, sans toutefois cacher l'importance d'un compromis à trouver pour que l'épreuve reste viable. Cela pourrait passer soit par la présence de spectateurs soit par une compensation financière de la Dorna. "Nous sommes en contact quotidien avec la Dorna et son PDG Carmelo Ezpeleta, nous sommes ouverts à toutes les solutions", précisent-ils.

"Il s'agit d'un événement en mesure de transmettre à tout le monde l'image d'un territoire vivant d'un point de vue touristique, avec une industrie d'accueil déjà relancée. Des plans de promotion sont déjà esquissés, la plateforme télévisée collabore pleinement afin que ce qui est objectivement une difficulté puisse se transformer dans la meilleure opportunité possible", ajoutent les organisateurs. "Nous avons toujours considéré que cet événement jouait un rôle majeur dans la stratégie de promotion et d'affirmation d'un territoire extraordinairement connecté aux sports mécaniques. Aujourd'hui, de ce point de vue-là, le Grand Prix prend une importance encore plus stratégique. Aujourd'hui, nous sommes optimistes, le Grand Prix de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini a une perspective de travail, et non plus de doute."

Les fans de Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Les fans de Valentino Rossi s'ammassent chaque année à Misano

Si la volonté des promoteurs et organisateurs de Grands Prix est un premier point favorable aux plans établis par la Dorna, c'est le feu vert des autorités nationales et sanitaires qui sera véritablement déterminant afin de sceller le sort des différentes épreuves à l'étude. En ce sens, Carmelo Ezpeleta a fait savoir qu'il espérait recevoir une réponse du gouvernement espagnol cette semaine au sujet des courses envisagées à Jerez au mois de juillet.

Il faudra espérer qu'un strict protocole sanitaire pour un paddock réduit à environ 1'300 personnes saura convaincre chaque pays de la possibilité de tenir un Grand Prix MotoGP dans des conditions acceptables, ainsi que la perspective de tribunes vides car Carmelo Ezpeleta ne fait pas de secret sur ce point : le huis clos sera la norme, au moins pour les premiers temps. Et c'est précisément l'un des paramètres qui pourraient freiner certains organisateurs, preuve si besoin en est que l'équilibre entre réalité sanitaire et volontés économiques sera particulièrement délicat à trouver.

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Les circuits envisagés pour cette saison tardive et raccourcie sont les quatre pistes espagnoles qui figurent déjà au calendrier (Jerez donc, mais aussi Barcelone, Aragón et Valence), les deux pistes italiennes (Misano et le Mugello), ainsi que celles qui accueillent les Grands Prix de République Tchèque, d'Autriche et de France. Avec la plupart d'entre-elles, la Dorna aimerait appliquer le même principe qu'avec Jerez, en organisant deux courses d'affilée, et ce afin de maximiser chaque déplacement pour obtenir un championnat aussi riche que possible. "Oui, je crois qu'à ce jour, à deux exceptions près, nous ferons deux courses partout", confirme Carmelo Ezpeleta dans un podcast réalisé par la chaîne DAZN. Parmi les circuits qui accueilleraient une seule course pourrait se trouver Le Mans, dont le sort du Grand Prix, qui devait se dérouler cette semaine, doit être acté d'ici vendredi.

Le fait est que l'absence de public crée pour certaines épreuves des conditions parfois insoutenables financièrement, et la tenue d'un Grand Prix dans ces conditions engendre d'importantes dépenses que tous les organisateurs ne sont pas prêts à accepter deux fois, si bien que certains demandent une compensation financière pour la deuxième course. Le Mugello, notamment, a fait savoir qu'il serait difficile de compter sur son Grand Prix sans public.

Dans les plans qu'il a détaillés la semaine dernière, Carmelo Ezpeleta évoquait la perspective de sauver dix ou 11 courses en Europe, qui se tiendraient entre juillet et novembre, avec un agenda qui sera annoncé au plus tard début juin. Dans ce calendrier figurerait une seconde partie de saison, celle-ci hors d'Europe, et qui resterait en suspend jusqu'en septembre, date limite que se fixe le promoteur pour confirmer le nombre total de manches que compterait ce championnat si atypique.

Avec Germán Garcia Casanova

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