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Morbidelli fait le lien entre des départs dangereux et les pneus

Inquiet par la dangerosité des débuts de course, Franco Morbidelli établit un lien avec des pneus qui, selon lui, ne sont pas à la hauteur des progrès accomplis par les MotoGP. Il exhorte à se saisir sérieusement de la question au plus vite.

Franco Morbidelli, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Comme son coéquipier, Franco Morbidelli a dû s'acquitter d'une pénalité long-lap pendant le Grand Prix d'Espagne. La veille, il avait été jugé responsable de l'accrochage qui avait provoqué l'interruption de la course sprint au drapeau rouge, bien qu'il se soit défendu de toute intention de dépassement et que son équipe ait tenté, en vain, de faire appel.

Mais contre toute attente, ce long-lap qu'il a réalisé au troisième tour de la course longue, dimanche, lui a offert une bouffée d'air. Car à l'instar d'un nombre croissant de pilotes, l'Italien se plaint de courses durant lesquelles il devient particulièrement compliqué de dépasser les problèmes causés par un pneu avant trop chaud et une pression qui grimpe en flèche lorsque l'on roule en paquet.

Et Morbidelli a voulu parler cash dimanche soir, après que la course longue a elle aussi été stoppée au drapeau rouge à la suite d'un gros accident survenu dès le deuxième virage. Pour lui, la dangerosité des départs est directement liée à des pneus qui ne sont pas à la hauteur dans des conditions chaudes.

"Un départ dingue", a-t-il soufflé. "Il faut qu'on commence à réfléchir profondément à ça, vraiment profondément. Encore un drapeau [rouge] et encore un moment effrayant, encore un moment dangereux. Quand tout se passe bien, c'est un événement ! Il faut donc qu'on commence vraiment à réfléchir à des solutions."

Au second départ, Morbidelli s'est placé à la 13e position dans les deux premiers tours, puis il a appliqué sa pénalité. "Après que je suis sorti indemne des deux premiers virages, je me suis retrouvé bloqué dans le groupe", a-t-il décrit. "Malheureusement, au début de la course, avec notre pilotage on se retrouve pris dans le groupe. La pénalité long-lap a en fait été une sorte de soulagement parce que ça permet d'avoir de l'air frais et de retrouver de la performance. Je ne dis pas que j'en veux, mais quand on a de l'espace, la performance s'améliore."

Interrogé sur les causes de ce phénomène, qu'ils sont plusieurs à décrire désormais, Franco Morbidelli s'est comme à son habitude montré très analytique, mais surtout critique envers le fournisseur de pneus du championnat. "Les pneus Michelin", a-t-il pointé lorsqu'il a été interrogé sur la solution possible. "Il faut qu'ils travaillent là-dessus, qu'ils résolvent ça."

"La technologie doit être au même niveau dans tous les domaines. À l'heure actuelle, il semble que la technologie des motos surpasse celle des pneus. Les pneus sont très bons, mais ils ont un point faible qui est que, quand il fait chaud, la performance baisse et la course devient… Tout se déroule en fonction de la température du pneu avant et de la pression à l'avant."

"Les motos sont fantastiques, les pneus sont fantastiques. Quand les conditions sont fraîches, les performances des pneus sont excellentes. Ils sont incroyables mais ils ont ce gros point faible. Il faut qu'ils poussent pour résoudre ce problème. Parce que c'est un problème."

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo (au centre) a été pris en sandwich entre Miguel Oliveira (à sa gauche) et Marco Bezzecchi (à sa droite) au premier départ du Grand Prix d'Espagne

Lorsqu'il lui a été demandé si ce problème pouvait avoir une incidence sur les départs mouvementés auxquels on assiste actuellement, Franco Morbidelli a acquiescé. "Les pilotes sont ceux qui créent les incidents", a-t-il précisé en évoquant leur responsabilité ultime dans les chutes, avant d'ajouter : "Le problème, c'est que vous gagnez une position, alors vous allez très probablement la garder parce qu'avec cette situation sur les pneus, chaque position est vraiment très importante. On l'a vu. Et tout le monde essaye de prendre des risques et de faire des paris au début pour avoir cette grosse récompense."

"Si vous savez que vous pouvez exploiter votre potentiel en course, vous allez être beaucoup plus prudent dans les premiers tours. Mais tout le monde part avec le but de gagner autant de positions que possible, car il est très probable qu'on les garde puisque tous ceux qui sont derrière vont se retrouver dans le pétrin avec la pression, la température, etc. Je pense donc que cette situation dangereuse a beaucoup à voir avec le pneu avant."

Je pense que cette situation dangereuse a beaucoup à voir avec le pneu avant.

Franco Morbidelli

À Austin, déjà, l'Italien avait tiré la sonnette d'alarme sur ce phénomène, l'estimant néfaste pour le spectacle offert par les courses, en plus d'être extrêmement désagréable pour les pilotes. "Sincèrement, ce problème avec le pneu avant est horrible quand ça arrive, parce qu'on est trop lié à ça", avait-il décrit. "On ne peut pas attaquer ou, si on essaye de le faire, on risque de tomber. Plus on a de motos devant, moins on a de potentiel et plus on rétrograde. Et c'est horrible pour le show, pour piloter, pour tout. Que peut-on faire ? Travailler là-dessus et essayer de faire en sorte d'être le moins impacté possible par ce problème, mais plus ou part de loin et plus on est loin après le premier tour, plus on est impacté par cela, et c'est vraiment, vraiment dommage."

Dimanche à Jerez, lorsqu'il lui a finalement été demandé si le holeshot device avant pouvait aussi être tenu pour responsable, pour l'appui supplémentaire qu'il met sur l'avant de la machine, Franco Morbidelli a répondu : "Il faut qu'ils choisissent entre élever le niveau de la technologie des pneus ou abaisser le niveau des motos."

"Ridicule" d'accuser Michelin selon Miller

Si beaucoup de pilotes décrivent des sensations comparables à celles ressenties par Franco Morbidelli, une voix s'est élevée à Jerez pour mesurer la responsabilité ainsi attribuée à Michelin, en l'occurrence celle de Jack Miller.

"C'est comme se plaindre que Michelin aurait provoqué l'accident de votre voiture sur l'autoroute alors que vous aviez bu trop de champagne", a répondu l'Australien après que les commentaires du pilote Yamaha lui ont été rapportés. "C'était clairement un peu optimiste, de la part de Fabio comme de celle de Morbidelli. On sait qu'il faut être aux avant-postes pour se battre pour les victoires, mais ce n'est pas la faute de Michelin si vous vous êtes qualifié dixième ou 11e."

"C'est ridicule. Michelin a apporté un pneu fantastique pour nous tous. Il fait chaud, on a eu des températures au sol de 56°C et on essaye de mener ces monstres à 300 km/h. Il fait chaud. Mes épaules sont chaudes, mes pieds sont chauds, tout est chaud !"

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