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Interview

Le MotoGP, mais pas à n'importe quel prix pour Lüthi

Thomas Lüthi fera ses débuts l'an prochain en MotoGP, à 31 ans. Un objectif atteint sur le tard pour le Suisse, qui préférait intégrer la catégorie reine dans les meilleures conditions possibles.

Thomas Luthi

Gold and Goose / Motorsport Images

Daniel Epp, Thomas Luthi, Michael Bartholemy, directeur Estrella Galicia 0,0 Marc VDS Team
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Thomas Luthi, CarXpert Interwetten
Le deuxième, Thomas Luthi, CarXpert Interwetten

Peu d'observateurs auraient parié sur un passage de Thomas Lüthi en MotoGP en 2018. Présent en Grands Prix depuis 2003, et dans la catégorie intermédiaire (en 250cc puis en Moto2) depuis 2007, le Suisse commençait en effet à faire partie du décor, alors que les différents pilotes titrés dans la discipline, et pas que, faisaient le grand saut dans la catégorie reine.

Il n'y a qu'à voir les pilotes promus cette année : si l'ascension de Johann Zarco, double tenant du titre, n'a en aucun point constitué une surprise, celle d'Álex Rins, troisième, mais aussi et surtout celles de Sam Lowes et Jonas Folger (respectivement cinquième et septième du championnat), pouvaient faire office d'affronts envers l'Helvète, privé de guidon dans l'échelon supérieur en dépit de son statut de vice-Champion du monde.

À plus de 30 ans, on se serait même demandé s'il n'avait pas laissé passer sa chance. Mais les occasions de monter en grade n'ont en réalité pas manqué, loin de là. Au contraire, il faut peut-être voir se dessiner un trait de caractère, celui d'un homme peu attiré par le prestige d'une discipline, et qui ne compte pas intégrer la catégorie reine pour acquérir un statut mais bien jouer la gagne.

"Au fil des ans j'ai eu des opportunités pour rejoindre le MotoGP, mais toujours sur une moto qui n'avait pas de sens pour moi", confirme-t-il, lors d'un entretien accordé à Motorsport.com. "Je me sens toujours suffisamment jeune et compétitif pour avoir une chance sur une moto qui en vaille la peine, comme c'est le cas à présent avec l'équipe Marc VDS. Mais auparavant, je préférais rester en Moto2 au sein d'une équipe que je savais compétitive, et où je pouvais gagner des courses."

Preuve de la difficulté de faire son trou, Lüthi n'a jusqu'ici décroché qu'un titre en Grand Prix, c'était en 2005 en catégorie 125cc. Quant au Moto2, il lui a fallu de longues années pour parvenir à tenir le premier rôle.

L'actuel deuxième du championnat n'a d'ailleurs des vues sur le sacre que depuis l'an passé. Et ce n'est que depuis cette période qu'il se sent enfin légitime pour faire ses débuts en catégorie reine. "L'idée n'était pas uniquement de courir en Moto2 pour aller en MotoGP", martèle-t-il. "Être là et dans le coup en Moto2... le Moto2 est une catégorie où il est très difficile d'avoir du succès. C'est bien sûr un rêve que d'aller là-bas [en MotoGP], mais mon objectif premier a toujours été d'avoir du succès et d'être régulier en Moto2."

Je préférais rester en Moto2 au sein d'une équipe que je savais compétitive, et où je pouvais gagner des courses.

Thomas Lüthi

Échaudé par le destin de Sam Lowes

Ne pas se précipiter en MotoGP et attendre des vents favorables pour franchir le pas, tel semble être le mantra de l'Helvète, qui a soufflé ses 31 bougies le 6 septembre dernier. Le sort réservé à celui qui le remplacera l'an prochain au sein du team CarXpert Interwetten, Sam Lowes, lui donne raison. 

En effet, l'Anglais a semblé dépassé par le projet conduit par Aprilia et par l'ampleur de la tâche que requiert le développement de la RS-GP. Des conditions loin d'être idéales pour débuter, et une première année dans la catégorie reine catastrophique, où l'image du nouveau-venu a été ternie. 

Un cas qui attriste Lüthi. "Tout d'abord, c'est dur pour lui. Je sais qu'il est passé chez Gresini pour avoir sa chance en MotoGP, qu'il avait un contrat de deux ans et qu'il est [finalement] hors course après un an. C'était assez difficile pour moi de voir ça, c'était très dur."

Le Suisse tente tout de même de voir le verre du numéro 22 à moitié plein, alors que ce dernier bénéficiera l'an prochain d'un châssis KTM en lieu et place de l'actuel Kalex. "Le fait de revenir en Moto2 n'est pas que négatif, il peut voir le côté positif", tempère ainsi Lüthi. "Il est rapide, je sais très bien qu'il est rapide en Moto2, il m'a parfois rendu la vie difficile l'an dernier, et je pense que la KTM est une très bonne moto. Ce qu'ils font avec Oliveira et sur certaines courses Brad Binder est assez impressionnant, et ils vont beaucoup la développer. C'est une bonne opportunité pour Sam."

La rivalité avec Morbidelli, avant la collaboration

On l'a bien compris, en rejoignant Marc VDS l'an prochain Lüthi espère lui aussi profiter d'une bonne opportunité pour faire ses preuves en MotoGP. Il aura par ailleurs pour principal élément de comparaison son actuel rival pour le titre en Moto2, Franco Morbidelli, lui aussi propulsé en catégorie reine au sein de l'équipe belge.

Un duo qui promet donc de faire des étincelles, même si le Suisse s'en défend, et envisage plutôt des effets de synergie entre les deux futurs débutants. "Nous allons être coéquipiers, mais nous devons faire notre propre travail de toute façon", lance-t-il. "Je pense que cela peut être positif, car nous sommes tous les deux des rookies, donc peut-être que nous pouvons apprendre l'un de l'autre et nous pousser chacun dans nos retranchements pour avoir une meilleure vitesse."

C'est donc avec cette situation paradoxale de devoir lutter pour le titre en fin de saison tout en sachant que, peu importe le résultat, celui-ci n'aura aucun impact sur l'avenir des deux pilotes, que Lüthi et Morbidelli vont s'affronter lors des quatre dernières courses. Ce qui ne les empêche pas de se respecter. "Ce que Franco a fait cette année n'est pas si mal", constate Lüthi. "Il est très fort, c'est une certitude, c'est un pilote talentueux. Mais tous les pilotes qui sont sur le podium et même qui sont dans le top 10 en Moto2 sont talentueux." 

Mais loin de se contenter de son futur passage en MotoGP, Lüthi espère bien décrocher enfin le titre dans la catégorie intermédiaire, histoire de renforcer encore un peu plus sa crédibilité. Après un début de saison où il a laissé son adversaire prendre la poudre d'escampette et enchaîner les victoires, le Suisse est rentré de la pause estivale avec d'autres dispositions, et a déjà porté deux coups à l'Italo-Brésilien, en signant sa première victoire de l'année à Brno, puis en lui reprenant de précieux points sur ses terres, à Misano, alors que le leader du championnat était victime de sa seconde chute cette saison (après celle de Jerez). 

Le duel entre Lüthi et Morbidelli s'annonce donc épique, tant les deux hommes ont soif de vaincre. D'autant plus qu'avec 21 unités séparant les deux belligérants, rien n'est joué au général.

Interview Jamie Klein

 

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