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Le MotoGP arrive en terre inconnue à Buriram

Le nouveau circuit remet les compteurs à zéro pour les pilotes MotoGP, qui doivent prendre leurs marques tout en poursuivant leur programme de développement.

Dani Pedrosa, Marc Marquez

Dani Pedrosa, Marc Marquez

C'est un événement pour la catégorie reine des deux roues : avec la Thaïlande, un nouveau pays fait cette année son entrée au calendrier MotoGP, pour un Grand Prix qui viendra se greffer sur la traditionnelle tournée outremer de l'automne, désormais rallongée.

Afin de s'y préparer les pilotes et les équipes ont une première opportunité de prendre leurs marques cette semaine, avec trois jours d'essais organisés à partir de demain. À l'exception de Pol Espargaró, convalescent, tous ont fait le voyage vers le Chang International Circuit, situé au nord-est du pays, à environ cinq heures de Bangkok. Tantôt à pied, tantôt à scooter, ils ont pu y découvrir ce jeudi une piste de 4,6 km de long, afin de se faire une première idée de visu après avoir préalablement épluché les vidéos du World Superbike, qui s'y rend depuis trois ans.

"Bien sûr, la meilleure façon de l'apprendre c'est d'y piloter, mais on prend quelques références de la part de ceux qui sont venus ici. Le Superbike est venu ici, on peut regarder quelques courses et essayer de voir les trajectoires et les rapports de boîte", explique Dani Pedrosa, pour qui ce dernier point est "particulièrement important dès le départ. Il faut deviner quels sont les rapports et quelle est la vitesse dans les virages. Les trajectoires sont plus intuitives quand on pilote, mais il faut entrer dans le virage avec le bon rapport, c'est donc un point important."

"La première impression c'est qu'il fait très, très chaud. La piste est assez étroite, ce qui fait qu'il est assez important de choisir la bonne trajectoire et le bon rapport. Et ça n'est pas une piste très longue, alors il faut qu'on roule et qu'on l'apprenne", ajoute l'Espagnol.

Si beaucoup spéculaient sur le fait que Buriram pourrait s'apparenter à Sepang, ces quelques premiers tours de découverte ont eu tôt fait de démontrer que les deux circuits n'avaient pas grand-chose en commun. "C'est un circuit très différent. Il fait chaud, mais l'humidité est complètement différente", explique Marc Márquez, qui ne voit que quelques portions similaires à Misano, tout au plus.

Je pense que ce sera un circuit facile à apprendre, mais cela signifie que tous les pilotes seront très proches.

Johann Zarco

"J'ai regardé beaucoup de vidéos Superbike et mon premier feeling était que ça ressemblait à Spielberg, plat par contre, mais finalement non", constate Johann Zarco. "J'ai fait beaucoup de tours en scooter et j'ai aussi couru, et j'aime bien. Je pense que ce sera un circuit facile à apprendre, mais cela signifie que tous les pilotes seront très proches. L'écart entre la première et la 10e ou 15e place sera très réduit, ce qui peut compliquer la donne."

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Avantage à Ducati ?

Après l'avant-goût pris aujourd'hui, chacun commence à s'interroger sur la moto qui se trouvera la plus à l'aise sur cette nouvelle piste. Alors, est-elle taillée pour la reprise de la Desmosedici, grâce aux trois lignes droites qui s'enchaînent en début de tour, dont une atteignant le kilomètre de longueur ? Ou bien fera-t-elle la part belle à l’habileté des Yamaha avec ses 12 virages, cinq à droite et sept à gauche ?

"Il y a deux lignes droites très longues, des accélérations fortes, où la Ducati sera sûrement compétitive", suggère en effet Márquez, "mais ensuite, au milieu, il y a une petite partie technique, qui normalement me plaît."

"Je vois des avantages pour la Yamaha – en tout cas, j'espère ! – parce qu'entre les virages 5 et 12 ce ne sont que des enchaînements, il faut être fluide. Je pense que c'est un bon point pour la Yamaha d'avoir tous ces virages […] et une vitesse qui reste assez constante entre tous", observe pour sa part Zarco. "Je pense qu'on a de bons points pour la Yamaha et je le prends aussi comme quelque chose de positif parce que ça peut être bon pour mon style."

"J'aime les deux longues lignes droites", précise le Français. "La ligne droite de départ n'est pas longue, mais la seconde, qui suit le premier virage, et la ligne droite de retour le sont assez, ceci dit pas autant que ce à quoi je m'attendais. C'est positif pour la Yamaha, mais je m'attends vraiment à ce que les Ducati soient fortes."

Dani Pedrosa, Repsol Honda Team

Une forte chaleur

Quelle que soit la moto qui saura le mieux tirer son épingle du jeu à Buriram, chacun s'attend à devoir mener un nouveau programme d'essais après celui de Sepang. Le matériel doit être mis à l'épreuve de cette nouvelle piste, avec le risque que la hiérarchie qui s'est dessinée en Malaisie puisse être chamboulée.

Dans le clan Honda, on s'interroge sur l'impact que ce tracé aura dans le choix du moteur, une case essentielle à cocher après l'évaluation de deux évolutions il y a deux semaines. "On se rend sur un autre circuit, où il va faire à nouveau très chaud", anticipait Márquez avant même d'arriver sur place. "Quand il fait chaud comme ça, le moteur est peut-être deux ou trois crans plus lent que d'habitude. Mais c'est quelque chose que nous avons besoin de bien comprendre parce qu'au test du Qatar, il sera trop tard pour changer. Ce sera un point d'interrogation pour tous les constructeurs."

"C'est sur ce genre de circuit que notre moto a le plus de mal. C'est bien, parce qu'on fait des essais là où on a le plus de difficultés alors que l'on semble avoir plus de potentiel sur d'autres types de circuit", retient le pilote Honda.

En 2018, le programme d'essais de pré-saison se répartit entre la Malaisie, la Thaïlande et enfin le Qatar, l'Australie n'étant plus au programme à cette période de l'année. Trois pistes qui ne sont pas forcément représentatives des défis qu'il faudra affronter pendant le championnat, ce qui selon Márquez définira une donne qui pourrait être amenée à changer avec l'entrée dans la saison européenne. "Ce sera un point d'interrogation pour tout le monde. C'est quand on arrivera en Europe qu'on commencera à voir la réalité", juge le Champion du monde en titre.

Reste que l'on est curieux de découvrir qui seront les plus à l'aise dans leur premier contact avec la piste de Buriram, cette fois au guidon de leur MotoGP. Rendez-vous ce vendredi pour le découvrir grâce à la première des trois journées.

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