MotoGP - Un avenir tracé jusqu'en 2021
Photo de: Aprilia Racing
A Assen, dans le cadre du Grand Prix des Pays-Bas, le MotoGP a pris date en traçant son avenir jusqu'en 2021. En 2016, un nouveau règlement va donner le tempo sportif de la catégorie reine des Grands Prix avec une centrale électronique unique, mais en 2017, ce sont les structures économiques et politiques qui seront mises au goût du jour.
La suite d'un processus qui a commencé il y a déjà deux ans avec l'installation des machines CRT depuis devenues des Open. Une initiative qui a permis de se constituer un plateau à l'effectif de vingt-cinq pilotes. Un capital qu'il faut à présent garder et faire fructifier. Le patron de la Dorna organisatrice a délivré sa feuille de route. Qui a enthousiasmé tous les protagonistes présents. Mais qui n'est pas une bonne nouvelle pour Kawasaki, BMW et consorts.
L'annonce s'est faite vendredi aux Pays-Bas et Carmelo Ezpeleta était accompagné pour la circonstance de Vito Ippolito, le Président de la Fédération Internationale de Motocyclisme, et d’Hervé Poncharal, le Président de l’IRTA, organisation qui regroupe toutes les équipes et qui est le thermomètre d'ambiance incontournable du paddock. Le tout, enfin, a été adoubé par la MSMA, qui rassemble les constructeurs. On rappellera qu'ils sont actuellement cinq dans la discipline : Honda, Yamaha, Ducati, mais aussi Suzuki et Aprilia alors que KTM est annoncé pour 2017.
Les grandes lignes du bail annoncé courant de 2017 à 2021 ont promis une grille qui ne pourra pas subir de changement majeur et une stabilité du règlement technique garantissant non seulement une réduction des coûts mais aussi une hausse des subventions dont profiteront principalement les teams privés. Une politique de répartition qui donne une certaine lisibilité aux acteurs qui se voient aussi récompensés de leur fidélité et des risques pris à s'engager lorsque la conjoncture était plus délicate.
Le MotoGP devient un club fermé
Quels sont les points essentiels de ce nouveau dispositif? D'abord, toutes les règles techniques resteront les mêmes jusqu’à 2021 à moins que tout le monde ne s’accorde pour changer quelque chose ou qu’il s’agisse d’un thème concernant la sécurité. Ensuite, les six constructeurs qui constitueront le plateau participeront avec deux pilotes officiels et devront mettre un minimum de deux motos sur le marché, en location, sur un maximum de quatre, pour les équipes qui existent déjà dans le championnat. Ces motos auront un prix maximal de 2,2 millions d’euros par an, en incluant tout hormis les coûts liés aux chutes.
Nous n’admettrons pas de nouveau constructeur comme nous l’avons fait par le passé
Carmelo Ezpeleta
Cela ne concernera que les teams qui existent déjà. Un détail qui n'en est pas un. La Dorna espérait vingt-quatre pilotes au début de la mise en place de sa réforme. Elle en revendique aujourd'hui vingt-cinq. Si bien que si un nouveau constructeur arrive, il devra obligatoirement trouver un accord avec un team privé existant. "Nous n’admettrons pas de nouveau constructeur comme nous l’avons fait par le passé" a clairement annoncé Carmelo Ezpeleta. Kawasaki, BMW et consorts qui n'ont pas pris le train à quai devront donc composer avec des acteurs déjà en place s'ils veulent monter dans le convoi en marche.
Une bonne nouvelle pour les structures installées qui sont aussi extatiques d'apprendre que les subventions de Dorna pour les constructeurs, et plus particulièrement pour les équipes privées, augmenteront de 30% entre 2016 et 2017. Grâce à ces subventions, ces dernières auront suffisamment de ressources pour payer leur location aux constructeurs au prix qui a été fixé. Mieux,
la Dorna s'est aussi ménagée le droit d’acheter chaque année les places des deux teams qui finiront derniers du championnat. Une sorte d'assurance en cas de faillite. Autant de dispositions qui ont été applaudies par l'ensemble des acteurs du MotoGP.
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