Pedrosa, une carrière construite à la force du caractère
Bien peu auraient pensé l'Espagnol capable d'un tel palmarès il y a une quinzaine d'années, mais il a finalement su composer avec une petite taille handicapante pour se forger l'un des palmarès les plus fournis en Grand Prix.
Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
MotoGP
Avec le retrait de la compétition de Dani Pedrosa en cette fin de saison, c'est un pan important de l'Histoire du MotoGP qui vient de s'achever. Aucune surprise d'ailleurs dans le fait que l'Espagnol ait intégré, en marge du Grand Prix de Valence le mois dernier, le cerclé très fermé des Légendes de la discipline, tant l'empreinte qu'il laisse sur la catégorie reine est importante.
Son palmarès, forgé au cours de 13 saisons passées en MotoGP, et 18 plus globalement en Grand Prix, parle pour lui, avec un titre acquis en 125cc en 2003 suivi de deux autres en 250cc.
"Le premier championnat, c'est quelque chose dont on rêve, et on y arrive", explique-t-il au micro du site officiel du MotoGP. "On se dit qu'on peut peut-être monter sur le podium, ou gagner une course, mais un championnat, c'est une chose à laquelle, en tant qu'enfant, on ne croit pas. Toute l'émotion arrive à cet instant, mais pas seulement l'émotion d'une année, celle d'une vie car on en a rêvé depuis sa naissance. Ce jour est quelque chose d'unique, et c'est ce qui donne la motivation, l'envie d'en vouloir encore plus et de traverser des moments difficiles."
Dani Pedrosa en 2005, lors de sa dernière saison en 250cc
Un palmarès faste, mais dénué de titre en MotoGP
C'est peu de le dire, Pedrosa était donc très en vue après l'obtention de son troisième titre consécutif en Grand Prix en 2005 et, avec un contrat chez Repsol Honda pour ses débuts en MotoGP l'année suivante, c'était une voie royale qui s'ouvrait face au Catalan. Las, et même si de nombreuses victoires (31) sont venues jalonner son parcours dans la catégorie reine, il n'y a jamais réussi à atteindre le Graal.
La faute en grande partie à une petite taille qui n'a pas manqué de rendre délicat le pilotage de machines aussi puissantes que les MotoGP. "Nous voulions obtenir le titre, car j'avais un bon potentiel, et un bon mental", certifie-t-il. "Je croyais très fort en moi. Mais nous savions dès le départ que j'étais très petit pour cette catégorie. Vous vous retrouvez face à des situations où vous ne pouvez pas piloter sur le mouillé, ou vous n'arrivez pas à faire fonctionner les pneus quand il fait froid, ou bien encore vous vous blessez facilement lors d'une chute."
Dani Pedrosa sur le podium de sa première victoire, lors du GP de Chine 2006, entouré de Nicky Hayden et de Colin Edwards
Meilleures chances de titres en 2012 et 2013
Plusieurs occasions se sont néanmoins présentées où il aurait pu décrocher le sacre. Dauphin à trois reprises au championnat (en 2007, 2010 et 2012), Pedrosa n'a cependant jamais réussi à gravir la dernière marche, la faute à des facteurs extérieurs qui ont souvent bridé ses performances.
"Mes meilleures chances [de remporter le titre] ont été en 2012 et 2013", juge-t-il. "Mais je n'ai pas eu de chance. Une année, c'était les pneus qui n'allaient pas, une autre c'était la moto, ou alors j'étais blessé ou bien un autre pilote était plus rapide. Au final, j'aurais pu avoir deux titres, mais cela n'a pas été le cas. Mais en mon for intérieur je savais que j'en étais capable, et c'est quelque chose de très important."
S'il ne sera pas présent sur la grille en 2019, même par le biais de wild-cards au profit de KTM, l'aventure MotoGP n'est pas finie pour Pedrosa, qui assurera le rôle de pilote de développement au profit du constructeur autrichien. Initialement prévus l'an prochain, ses premiers tours de roue avec la RC16 ont d'ailleurs été avancés et se déroulent ces jours-ci, les 18 au 19 décembre.
Dani Pedrosa entouré de l'ex-président de la FIM, Vito Ippolito (à gauche), et du patron de la Dorna, Carmelo Ezpeleta (à droite), lors de son intronisation au rang de Légendes du MotoGP
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