Pedrosa : Un week-end douloureux qui "en valait la peine"

Il n'était pas sûr de pouvoir terminer le Grand Prix des Amériques, mais Dani Pedrosa a vu l'arrivée en septième position ce dimanche à Austin, deux semaines après s'être fracturé le poignet droit en Argentine. Une performance que le pilote espagnol n'aurait certainement pas vu venir le matin même, lorsque son warm-up a tourné au calvaire, tant sa blessure le faisait souffrir.

"Honnêtement, ce matin je me sentais très mal dans le warm-up, j'étais engourdi, et je sentais que je n'avais pas beaucoup d'énergie. Juste avant la course j'ai pu récupérer et j'ai été aidé [à supporter] la douleur pour la course. J'avais un peu moins mal au début de la course. C'était vraiment important, parce que quand j'ai démarré j'ai senti que j'avais moins de douleur et ça m'a permis de mieux me concentrer pendant la course."

Après un bon départ, Pedrosa a pu rester au contact du trio Johann Zarco-Andrea Dovizioso-Cal Crutchlow, qui s'est battu pour la cinquième position durant la première partie des vingt tours de l'épreuve américaine, jusqu'à la chute de Crutchlow qui n'a alors laissé qu'un duo devant Pedrosa.

Le pilote Honda a réussi à tenir durant les trois premiers quarts de l'épreuve, mais a ensuite dû s'avouer vaincu. Il avait toutefois réussi à se constituer une avance suffisante sur les pilotes qui se trouvaient derrière lui pour réduire son rythme, et rallier l'arrivée à la septième place.

"Je suis resté dans le wagon tant que j'ai pu et puis j'ai essayé de tenir le rythme aussi longtemps que je le pouvais. À la fin, j'avais du mal à contrôler ma moto mais j'avais encore une avance sur [les pilotes qui se trouvaient] derrière et je pouvais gérer. L'effort en valait la peine, on a des points, donc c'est très important."

Neuf points précieux, qui lui permettent de doubler son capital 2018, et qui étaient surtout inattendus, le numéro 26 ayant avoué avoir simplement fait le voyage à Austin pour se tester, avant de finalement tenter avec succès de tenir tout le week-end.

"Je suis venu ici juste pour essayer, et voir si je pouvais [rouler]. Cette piste, honnêtement, est si difficile physiquement, que je ne pensais même pas pouvoir faire les essais, alors la course… C'est le meilleur moyen de rendre quelque chose aux fans après tout le soutien qu'ils m'ont témoigné ces derniers jours."

Le Continental Circus se déplace dans deux semaines en Espagne, pour la première des quatre courses de la péninsule ibérique cette saison, et Dani Pedrosa − vainqueur l'an dernier − s'attend à être dans une bien meilleure forme physique, même si pas encore optimale.

"Je ne sais pas [comment ça va se passer], car à Jerez ça fera trois semaines [depuis l'opération], normalement il faut six semaines pour que ça guérisse bien. Mais ça devrait être au moins deux fois mieux qu'ici et honnêtement la piste devrait être moins exigeante."

Ce week-end américain, finalement, s'est-il révélé l'un des plus difficiles de sa carrière ? Assurément, mais Pedrosa aura tout donné : "C'était l'un des plus durs, maintenant je suis complètement vidé", termine-t-il.