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Petrucci favorable à un poids minimum en MotoGP

Loin d'avoir oublié à quel point ses kilos ont pu le gêner en MotoGP, Danilo Petrucci se dit en faveur de l'instauration d'un poids minimum qui pourrait atténuer les difficultés des pilotes de grande taille.

Le départ, Jack Miller, Ducati Team est en tête

Le départ, Jack Miller, Ducati Team est en tête

Marc Fleury

Danilo Petrucci a désormais tourné la page MotoGP, lancé dans d'autres aventures qui l'ont déjà mené sur les pistes désertiques d'Arabie saoudite pour le Dakar puis sur les circuits à l'ancienne du MotoAmerica outre-Atlantique. Mais il n'en oublie pas pour autant son parcours en Grand Prix, et notamment les hauts et les bas connus durant ses dernières saisons.

Bien des fois, le pilote italien s'est exprimé sur les difficultés qui étaient les siennes, les imputant à un physique devenu handicapant au guidon des MotoGP actuelles. Aujourd'hui, dans une interview accordée à Crash.net, il se dit favorable à la mise en place d'un poids minimum pour que d'autres pilotes de grande taille ne soient pas sujets aux problèmes qui l'ont lui-même tant frustré.

"Aujourd'hui, si vous êtes petit et léger, vous avez un avantage", observe Danilo Petrucci. "Mon problème l'année dernière se situait dans les lignes droites, et ce handicap de deux ou trois dixièmes c'est quelque chose que vous ne pouvez plus lâcher aujourd'hui en MotoGP. Si vous pesez 10 kg de moins, vous pouvez avoir deux dixièmes d'avantage en ligne droite, ce qui dans une course de 20 tours représente quatre secondes à l'arrivée."

"Je pense que la bonne chose à faire serait d'instaurer un poids minimum pour l'ensemble pilote-moto, comme en Moto2 et en Moto3", estime l'Italien, qui mesure 1,81m et a tout tenté pour réduire au maximum son poids. "Certains pilotes plus petits seraient pénalisés, mais ils peuvent augmenter leur poids en gagnant du muscle. C'est plutôt simple à faire. Et si vous gagnez du muscle, vous avez plus de force et vous pouvez mieux piloter la moto."

"Moi, l'année dernière, je pesais 81 kg avec 9% de masse grasse, ce qui est assez bas [la moyenne est de 6 à 13% chez les athlètes hommes, ndlr]. Oui, j'aurais pu descendre à 75 kg, mais il ne m'aurait pas été possible de piloter la moto. J'ai essayé début 2018, je faisais 76 kg, mais je n'avais plus d'énergie", se souvient-il. "Je me souviens que pendant deux mois, en décembre et janvier, je mangeais juste une pomme de terre et une carotte au dîner, avec deux ou trois morceaux de brocolis, tous cuits à la vapeur ! Je suis arrivé en Thaïlande en faisant 5 kg de moins. Mais il ne m'était tout simplement pas possible de rester dans cette situation, parce que la différence avec le pilote le plus léger était encore de 15 kg mais ma condition physique était moins bonne."

Début 2018, je faisais 76 kg, mais je n'avais plus d'énergie. Pendant deux mois, je mangeais juste une pomme de terre et une carotte au dîner, avec deux ou trois morceaux de brocolis, tous cuits à la vapeur ! Je suis arrivé en Thaïlande en faisant 5 kg de moins. Mais il ne m'était tout simplement pas possible de rester dans cette situation.

Danilo Petrucci

D'autres pilotes aujourd'hui sont confrontés au même problème. Personne n'a échappé à la mutation d'Aleix Espargaró ces dernières années, qui s'est fortement amaigri pour tendre vers un physique plus proche de celui d'un cycliste que de celui des pilotes MotoGP d'il y a encore quelques années. Globalement, le régime alimentaire des pilotes est devenu particulièrement strict, bannissant le moindre excès, mais pour certains cette hygiène de vie est rendue plus contraignante encore par une taille dépassant les 1,80m.

"Ma taille a toujours été mon problème en MotoGP, et le fait d'établir un poids [pilote-moto] pourrait peut-être aider certains pilotes qui ont un peu de mal", reprend Danilo Petrucci, compatissant. "Quand vous avez juste besoin de trouver ces deux ou trois dixièmes à l'accélération en ligne droite, ce qui peut véritablement changer votre course et votre championnat, c'est vraiment décevant. Vous vous battez contre les meilleurs au monde, tout le monde est très bon dans tout, et perdre quelque chose uniquement parce que vous êtes plus grand, c'est difficile à accepter."

Danilo Petrucci, KTM Tech3

Danilo Petrucci, 1,81m, suivi par Luca Marini, 1,84m

À son physique s'est mêlée une autre difficulté pour Danilo Petrucci, celle de l'évolution des pneus qu'il a estimée jouer en sa défaveur. "Mes difficultés ont commencé début 2020, le [nouveau] pneu arrière ne m'aidant pas à stopper la moto. Je suis donc devenu moins bon au freinage, alors que c'était mon plus gros point fort", observe-t-il, toujours pour Crash.net.

"On peut clairement voir qu'on fait des petits stoppies au freinage, mais si vous comparez avec des photos d'il y a quelques années, les motos freinaient avec le pneu arrière qui restait soulevé très haut jusqu'au virage. On ne voit plus ça, parce que la puissance de freinage [des pneus] est réduite pour avoir plus de vitesse de passage. On ne peut donc pas faire de grosse différence au freinage, on peut faire plus de différence en vitesse de passage et à l'accélération. J'ai commencé à avoir du mal avec ça."

"J'étais très fort en 2017, 2018, 2019 quand la construction du pneu arrière était très dure, qu'on choisissait toujours le composé le plus tendre et qu'on essayait de gérer la course. Dovi était très, très bon pour gérer les pneus à l'époque, pour être rapide dans les dix derniers tours", se souvient l'ancien pilote Ducati, témoin des prouesses d'Andrea Dovizioso puis de ses difficultés naissantes en 2020 lorsque tous deux faisaient équipe.

"Dans le même temps [avant le changement de carcasse], Pedrosa était très en difficulté parce qu'une construction de pneu aussi forte [rigide, ndlr] ne l'aidait pas compte tenu du fait qu'il était aussi léger. Mais peut-être que ça m'aidait parce que je me souviens avoir souvent été le plus rapide en EL3, le matin quand il faisait frais, car j'arrivais à pousser sur le pneu. À partir de 2020, ça ne m'a plus été possible. Par contre, si vous regardez Dani l'année dernière au Red Bull Ring, il était plus rapide que tous les autres KTM en EL3 !" admet cependant Danilo Petrucci.

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