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Petrucci fier d'avoir évité la dernière place avec Suzuki

Tout était nouveau pour lui, cependant Danilo Petrucci a peu à peu pris ses marques au guidon de la Suzuki, suffisamment pour aller au bout du Grand Prix de Thaïlande et éviter d'être lanterne rouge, à défaut d'avoir pu se battre pour les places qui comptent.

Danilo Petrucci, Team Suzuki MotoGP; et Frankie Carchedi, chef mécanicien

Danilo Petrucci, Team Suzuki MotoGP; et Frankie Carchedi, chef mécanicien

Gold and Goose / Motorsport Images

Danilo Petrucci est allé au bout de sa participation inattendue au Grand Prix de Thaïlande, une première apparition sur la grille MotoGP depuis l'an dernier qui lui a été offerte par Suzuki. Très ému d'avoir été appelé pour remplacer Joan Mir, blessé, il a pris cette pige comme un cadeau, "l'un des plus beaux" qu'il ait reçus, et a décrit cet intérim comme "l'une des plus grandes surprises que la vie [lui] ait offertes". Il n'en demeure pas moins que le défi était de taille, lui qui n'avait jamais piloté la GSX-RR auparavant.

"Avec le Dakar, c'est plus ou moins mon plus gros challenge cette année", décrivait-il en arrivant, après un périple de pratiquement trois jours. Alors qu'il se trouvait en Alabama le dimanche précédent pour y disputer la finale du championnat américain, où il est resté en lice pour le titre jusqu'à la dernière course, il savait qu'il se lançait dans une petite aventure mais n'a pas vraiment hésité. "Pour piloter cette moto, je serais venu même en bateau !"

"Commencer un week-end MotoGP avec une toute nouvelle moto et une nouvelle équipe, ce sera dur", pressentait-il néanmoins. "Je n'ai pas eu la possibilité de très bien me préparer physiquement parce que j'arrive au bout de deux saisons en une : quand j'ai arrêté le MotoGP je suis directement allé au Dakar, pendant l'intersaison, et là je viens tout juste de terminer la saison du MotoAmerica. Disons que c'est le dernier joli moment de cette année. Je n'ai pas assez de mots pour remercier à nouveau Suzuki de m'avoir donné la chance de piloter cette moto."

Sa motivation ne faisait aucun doute, mais lorsqu'il a fallu prendre la piste, Petrucci s'est confronté à la réalité d'une moto totalement différente de la Ducati et de la KTM qu'il a pilotées durant sa carrière. Si la Suzuki lui a plu, le fait qu'il s'agisse d'une moto "tellement différente" des machines équipées de V4 qu'il a connues a chamboulé ses repères. Il a donc cherché à s'inspirer du style de conduite d'Álex Rins, se satisfaisant de ses progrès au fil des essais libres, mais a globalement senti qu'il pâtissait de ce manque de connaissances. "Les autres sont tellement pressés… Ils n'attendent pas que j'apprenne !" plaisantait-il après les qualifications.

Cet exercice du time attack s'est révélé plus complexe encore et il n'a pu éviter d'hériter de la dernière place sur la grille de départ. "Je suis content du rythme que j'ai eu en EL4, j'étais dans le groupe, mais ensuite ça a été beaucoup plus difficile en qualifs", admettait-il samedi, ayant concédé une seconde et demie au vainqueur de la Q1. "Le gros changement pour moi, c'est qu'avec un V4 la moto freine et accélère plus fort quand on monte un pneu neuf, tandis qu'avec celle-ci tout est question de vitesse de passage, alors pour moi c'est un choc."

Sans jamais se départir de son sourire, Petrucci a abordé cette expérience avec l'esprit positif et léger qu'on lui connaît, en dépit des grosses difficultés auxquelles il a été confronté. Car à sa méconnaissance de la moto se sont ajoutées la chaleur, une piste éprouvante et une relative faiblesse physique.

"Ma condition physique est terrible !" assurait-il samedi, lancé dans un discours qui aura provoqué l'hilarité générale autour de lui. "Mon chef mécano m'a dit que plus on se fatiguait avec cette moto plus on était rapide, parce qu'il faut la piloter de façon douce. Et les deux autres pilotes le disent aussi, quand ils fatiguent ils arrivent encore à piloter vite. Alors j'ai dit 'OK, étant donné qu'au bout de cinq tours je suis fatigué, peut-être qu'on peut gagner la course !' Si ça se joue sur la fatigue, je peux gagner !"

"En Superbike la moto est bonne mais les freins ne sont pas terribles, la vitesse de passage est plus faible et l'accélération aussi. Alors j'étais en forme pour le Superbike, mais pour le MotoGP je savais que ce serait dur. Et puis j'ai clairement choisi la mauvaise course pour revenir, qui plus est au guidon d'une nouvelle moto. Cette piste était déjà terrible quand j'étais en forme à 100%. Maintenant, après un an sans MotoGP et sans avoir suivi l'entraînement parfait, ça va être l'enfer. Heureusement, je ne me bats pas pour le titre, alors je serai content quoi qu'il arrive", promettait-il avant la course.

Une moto réglée "quasiment à l'aveugle" pour la pluie

Vingt-quatre heures plus tard, et alors que la pluie était venue compliquer un peu plus encore sa tâche, le pilote italien s'est dit avant tout heureux de ne pas avoir terminé dernier. Il a rallié l'arrivée 20e, suivi par Darryn Binder, le néophyte Tetsuta Nagashima et Luca Marini, tombé en début de course, le tout après que son équipe a dû régler sa moto à l'aveugle.

"Sans avoir jamais fait aucun tour sur le mouillé avec cette moto, ça a été vraiment très dur", a-t-il admis. "Je souhaite remercier l'équipe pour leurs efforts, ils ont défini les réglages quasiment à l'aveugle, car on ne savait rien du set-up pour le mouillé. Je suis content, je ne suis pas dernier, ça veut dire beaucoup !"

"Au début, mon rythme était bon, mais ensuite la piste a séché et j'ai commencé à souffrir avec l'avant. La pression à l'avant a beaucoup grimpé et je n'ai pas réussi à rester avec Di Giannantonio. Mais au final, j'ai réussi à ne commettre aucune erreur. Si le warm-up s'était déroulé sur le mouillé, ça aurait peut-être été mieux, j'aurais pu au moins marquer un point. Mais je suis content."

Petrucci a expliqué avoir toujours vu l'équipe Suzuki comme l'une des plus professionnelles du plateau au point qu'elle ait constitué l'un de ses objectifs pendant sa carrière, sans finalement avoir jamais réussi à l'intégrer avant cette pige inattendue, alors cette expérience, bien que brève, lui a surtout inspiré de la gratitude : "Pour moi, ça a été une grande fierté de courir avec Suzuki et je souhaite remercier toute l'équipe pour leurs efforts. Je suis très content, satisfait. Bien sûr, ça aurait pu être mieux mais étant donné que je n'ai enfourché cette moto que vendredi matin, alors que les autres en sont à leur 17e course, je suis satisfait."

Cette pige devrait rester une parenthèse isolée pour le pilote italien. Blessé en Autriche, et alors qu'il n'avait pu que tenter un retour avorté en Aragón il y a deux semaines avant de laisser son guidon à des remplaçants, Joan Mir doit à présent se plier à un nouveau contrôle médical dans l'espoir de faire son retour la semaine prochaine, à l'occasion du Grand Prix d'Australie.

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