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Pour les pilotes, l'enjeu de la sécurité a prévalu à Silverstone

Devant les risques encourus sur le tracé britannique, les concurrents n'ont pas voulu tenter le diable, se prononçant en majorité pour l'annulation de la course. Participer à la réunion qui a entériné cette décision n'était qu'une question de volonté, selon Aleix Espargaró...

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, quitte la réunion de la Commission de sécurité

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Jorge Lorenzo, Ducati Team, quitte la réunion de la Commission de sécurité
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, quitte la réunion de la Commission de sécurité
Davide Tardozzi, Team manager Ducati Team, quitte la réunion de la Commission de sécurité
Cal Crutchlow, Team LCR Honda, et Marc Marquez, Repsol Honda Team, quittent la réunion de la Commission de sécurité
Les balayeuses nettoient la piste de Silverstone
Valentino Rossi quitte la grille de départ
La Ducati d'Andrea Dovizioso sur la grille de départ
Franco Morbidelli, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
La piste mouillée de Silverstone
Scott Redding, Aprilia Racing Team Gresini

L'annulation d'une course tel que ce fut le cas de celle à Silverstone il y a deux semaines est un fait suffisamment rare pour avoir découlé d'un processus de décision confus.

Devant les intempéries du début de journée et surtout l'incapacité de la piste à évacuer l'eau, le départ de l'épreuve initialement programmé à 11h30 a été retardé à de multiples reprises pour déboucher sur l'annulation pure et simple de l'événement. Finalement, c'est au terme d'une réunion informelle que la décision de ne pas courir a été prise et, même si tous les pilotes n'étaient pas présents à ce conciliabule improvisé, la quasi unanimité a prévalu chez eux.

Lorsque le paddock s'est retrouvé jeudi, à Misano, Aleix Espargaró, qui fut l'un des instigateurs du mouvement, a donné des éclaircissements sur ce processus exceptionnel. "Je peux facilement expliquer comment ça s'est passé. J'ai parlé avec Dani [Pedrosa] dans le paddock, puis j'ai vu Maverick [Viñales] et on a décidé de commencer à dire à tout le monde autour de nous d'aller à l'IRTA et qu'on parle un peu ensemble. On est arrivé là-bas et il y avait des personnes de l'IRTA et de la Dorna dans le bureau, on leur a donc demandé de sortir pour faire une réunion juste entre pilotes. On était 21 pilotes", explique l'Espagnol. "Quand tout le monde a été d'accord, à l'exception de Jack [Miller], les personnes de la Dorna [et les autres] personnes sont venues dans le bureau et nous leur avons parlé. Ça a été très facile. Rien n'était préparé."

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Face à cette organisation impromptue, comment explique-t-il qu'Andrea Dovizioso ait dit ne pas avoir été informé ? "Je ne sais pas", répond Aleix Espargaró. "Quand je suis arrivé là-bas, il y avait déjà Lorenzo et beaucoup de pilotes sur place, j'étais le cinquième ou le sixième à arriver. En deux minutes, on était 23 [21, semble-t-il, ndlr]. Il y avait 100 personnes autours [des bureaux de] l'IRTA. OK, peut-être que certains pilotes ne le savaient pas au début, mais ils pouvaient arriver plus tard. Par exemple, Lüthi n'était pas au courant et il est arrivé quand on était déjà en train de parler, pareil pour Abraham et, je crois, Bautista."

"Mais le paddock est petit et tout le monde attendait… Alors, si vous regardez la télé ou que vous êtes au stand, vous vous rendez compte qu'il se passe quelque chose à l'IRTA et vous pouvez y aller. Ceux qui n'étaient pas au courant et ne sont pas venus… Je suis désolé, mais ils ne sont pas venus parce qu'ils ne voulaient pas venir. […] Dovi était parfaitement au courant", assure-t-il.

Miller esseulé

Bien présent, Jack Miller a été le seul à pousser pour le maintien de la course lors de cette réunion. S'il a été rapporté sur le moment que Johann Zarco était de son avis, le Français s'est au contraire inscrit en faux par rapport à la volonté de l'Australien de vouloir courir vaille que vaille.

"Je suis surtout l'un des seuls qui a parlé", nuance le pilote Tech3. "Parce que de tout le monde, il n'y en a pas eu beaucoup qui ont parlé et Miller a essayé de trouver du soutien de ma part pour plonger et faire la course car il sait que je peux souvent partir ! Mais là, je trouvais plus raisonnable de ne pas partir."

Pour Jack Miller, en revanche, il aurait été préférable d'attendre plus longtemps en raison de l'arrêt prévu des précipitations en fin d'après-midi, qui pouvait laisser présager une amélioration à terme des conditions de piste. "Je pense que nous aurions pu [courir], je pense que nous sommes partis trop tôt", insiste-t-il. "Je n'ai pas quitté la piste tout de suite, je suis resté là et la météo s'est améliorée au fil de la journée, et la pluie s'est arrêtée. Bien sûr c'était toujours humide, mais annuler la course aussi tôt que nous l'avons fait, c'était étrange."

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Reste cette décision a privé les pilotes en haut de la hiérarchie d'une occasion de refaire leur retard sur Márquez. Mais l'enjeu de la sécurité, 24 heures à peine après l'accident de Tito Rabat lors des EL4, a primé sur les intérêts personnels.

C'est en tout cas l'avis de Valentino Rossi, deuxième du championnat. "Ça ne m'a pas pénalisé, à part qu'il y a une course en moins", explique l'Italien. "Mais la chose importante, c'est qu'il n'y avait, à mon avis, pas les conditions pour courir. C'était trop dangereux, alors chacun doit mettre de côté son cas personnel. Le samedi il y a eu un accident, quelqu'un s'est fait mal et faire la course dans ces conditions, ça aurait vraiment été dingue."

Une attente difficile à supporter 

Pour le numéro 46, et pour l'ensemble des pilotes de la grille, le plus dur aura sans doute été de devoir prendre son mal en patience et d'affronter sur le plan mental les multiples reports du départ, au cours d'un dimanche décidément interminable.

"Psychologiquement ça a été très dur, parce que se préparer pour une course MotoGP, ça n'est pas comme se préparer pour aller travailler chez un glacier, par exemple", reprend-il. "Il y a un parcours mental à faire pour arriver en étant concentré. Moi j'étais très fatigué, je n'en pouvais plus. Quand on m'a dit qu'on ne courrait pas, au bout de trois minutes j'étais parti !"

Avec Guillaume Navarro

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