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Les pilotes favorables à un changement de date pour Le Mans

Le froid et la pluie qui ont régné au Mans le week-end dernier ont engendré un grand nombre de chutes et mis les pilotes en difficulté. Certains d'entre eux souhaiteraient que la date du Grand Prix de France soit repoussée à une saison plus clémente à l'avenir.

Le circuit du Mans

Photo de: Team LCR

Certains pilotes MotoGP ont appelé à un changement de date du Grand Prix de France pour l'avenir, afin d'éviter que l'épreuve soit associée à des conditions météo aussi compliquées qu'elles l'ont été cette année. Le froid et la pluie ont en effet accompagné l'intégralité du week-end, avec un temps particulièrement variable rendant les conditions instables et imprévisibles, ce qui n'a pas arrangé la réputation du rendez-vous français − qui s'est proposé pour une seconde date cette année − dans les rangs des pilotes et des équipes.

Dimanche, pour la première fois depuis 2017, la règle du flag-to-flag a été appliquée pour autoriser le changement de machine alors que le départ avait été donné sur le sec avant l'arrivée d'une forte averse. Sept chutes sont survenues pendant cette course, mais c'est surtout le bilan global du week-end qui marque les esprits : 117 chutes ont en effet été comptabilisées ! En comparaison, il y en a eu 67 à Jerez, et de 27 à 47 lors des trois Grands Prix précédents.

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De nombreux pilotes ont particulièrement pointé du doigt les difficultés à faire monter les pneus en température, alors que le bitume du Circuit Bugatti restait très froid, matin comme après-midi. En réaction, le programme a été modifié pour dimanche, retardant les séances de warm-up de 40 minutes, mais cela n'a eu qu'un effet minime. Plusieurs pilotes ont donc tapé du poing sur la table pour requérir un changement de calendrier à l'avenir.

Comme bien souvent, c'est Aleix Espargaró qui s'est montré le plus virulent. Bien qu'il n'ait pas voulu dévoiler la nature des échanges qui ont eu lieu à la Commission de sécurité de vendredi soir, le pilote espagnol n'a pas caché son point de vue sur ce Grand Prix après être lui-même tombé deux fois vendredi au virage 3, la portion qui centralise le plus de chutes.

"On parle tout le temps de sécurité, alors on ne peut pas venir ici, au Mans, à cette époque : les pneus ne fonctionnent tout simplement pas", a-t-il pointé. "On ne peut pas venir au Mans quand il y a 12° au sol, parce que les pneus que Michelin et Dunlop nous donnent ne fonctionnent pas. Je ne sais pas si c'est drôle pour qui que ce soit de voir à quel point on tombe, mais pour nous ça ne l'est pas. Tout le monde tombe, alors sommes-nous tous des idiots ? Non. Je suis très en colère sur ce point."

"Ça n'est pas comme si je ne voulais pas rouler sur le mouillé, ça fait partie de mon job, ça n'est pas un problème, mais pas avec 12°. Alors pourquoi ne changeons-nous pas cette course pour avoir une situation normale ? Sans cela, il faut pousser les manufacturiers à concevoir des pneus spéciaux pour Le Mans, mais je pense que c'est impossible. Vous avez bien vu combien de chutes il y a eu pendant le week-end. C'est très difficile de prédire ce qui va se passer."

"Habituellement, quand on parle avec Michelin, pour être en sécurité il faut 20°C au sol, donc ça veut dire 15-16°C dans l'air, ou même ne serait-ce que 14°C… [...] Le matin il fait 7, 8 ou 9°C, et il y a toujours moins de 15°C en piste", a décrit quant à lui Valentino Rossi. "L'autre chose, c'est la quantité de pluie", a-t-il ajouté. "On se croirait en Malaisie : il se met à pleuvoir et ça dure cinq minutes, mais ça met 20cm d'eau et après ça s'arrête. Ça n'est pas facile. Cette association entre beaucoup d'eau et des températures basses, c'est ce qu'il y a de pire. Ça n'est donc pas facile."

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Un échange de date avec le Grand Prix d'Italie ?

Fabio Quartararo s'est lui-même dit favorable à un changement de date pour son Grand Prix national, pour éventuellement l'inverser avec la manche du Mugello, prévue fin mai. "Je pense que plus on met Le Mans tard, mieux c'est. Normalement en Italie les conditions météo sont meilleures, parce que c'est plus au sud", a-t-il souligné. "Pour Le Mans, la meilleure option est juste avant la pause estivale. Depuis 20 ans, je pense qu'il y a eu de la pluie et du froid dix fois. Mettre Le Mans dans les conditions les plus chaudes possibles serait bien. C'est une piste assez difficile. Le virage 1 l'est, et on peut aussi facilement perdre l'avant au virage 3, comme Jack [Miller] en 2016 ou 2017, et dans plein d'autres virages. Avec des conditions plus chaudes, cette piste est bien meilleure."

Maverick Viñales a fait écho au point de vue de son coéquipier, estimant que l'épreuve mancelle aurait tout à gagner en étant disputée dans des conditions plus clémentes. "Je souhaite vraiment qu'on change la date du Mans, parce que c'est une très belle piste, mais les faibles températures en font un cauchemar", a-t-il souligné. "C'est très dangereux. […] Le Mans est l'une des plus belles pistes, mais c'est très difficile quand il fait très froid. Aux virages 1, 2, 3 et 4, c'est assez dur. Je pense que ça ferait de meilleures courses et un meilleur spectacle."

Estimant que Le Mans offre un plaisir indéniable avec son caractère old-school, Jack Miller a regretté lui aussi que les conditions puissent gâcher le spectacle. "Si l'on peut courir ici avec de la chaleur, je pense que c'est l'une des plus belles courses. […] Quand on vient dans des endroits comme ça, on a vraiment envie d'en extraire le maximum !" a estimé le pilote australien, rappelant cependant le caractère versatile de la météo… "Il est certain que ce serait mieux plus tard, mais je trouve que Le Mans ressemble beaucoup à Philip Island dans le sens où je ne sais pas si ce serait vraiment mieux ou pire en changeant de date. "On peut se retrouver à nouveau à un moment où il fait quand même super froid : c'est comme à Philipp Island, si tu te prends le vent du sud, ça devient glacial."

"La saison dernière, c'était un moment totalement différent de l'année [octobre, ndlr], et c'était un peu la même chose. On a eu des courses exceptionnelles ici, comme en 2019, où c'était une très belle course avec un grand soleil, mais parfois il y a un temps vraiment glacial !"

"Je ne sais pas ce que deux semaines peuvent changer, mais peut-être que ce serait mieux", a réagi Valentino Rossi, lui aussi interrogé sur l'éventualité d'un échange entre Le Mans et le Mugello. "Ou peut-être qu'un mois serait mieux. Je ne sais pas trop, mais en juin la météo serait peut-être un peu meilleure. Mais ce sont des choix qui ne sont pas pour nous et peut-être que Le Mans doit aussi s'organiser avec les 24H du Mans qui ont habituellement lieu en juin. Il y a beaucoup de dynamiques derrière que, sincèrement, je ne connais pas."

Avec Vincent Lalanne-Sicaud et Guillaume Navarro

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