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Les pilotes Honda appellent Michelin à prendre ses responsabilités

En écho aux propos tenus la semaine dernière par Alberto Puig, Pol Espargaró et Álex Márquez ont appelé Michelin à mieux accepter la critique et d'éventuelles erreurs, tout en insistant sur une situation qu'ils ont jugée injuste pour Honda en Indonésie.

Alex Marquez, Team LCR Honda

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix d'Indonésie risque de longtemps rester dans les mémoires, en particulier en raison de la vive opposition entre Honda et Michelin dont il a été le théâtre. La polémique est née du changement d'allocation mis en place peu avant le week-end de course. Les pneus ayant été sujets au blistering pendant le test de pré-saison organisé sur la piste de Mandalika en février, le manufacturier a opté pour une carcasse plus rigide à l'arrière dans le cadre du Grand Prix, un produit qui n'avait plus été utilisé depuis 2018.

Leader des essais en février, Honda a livré une performance bien plus modeste lors du week-end de course, en proie alors à un sévère manque de grip à l'arrière. Plusieurs chutes ont également été observées, jusqu'au violent highside subi par Marc Márquez au matin de la course, ayant engendré son forfait le jour même à cause d'une commotion cérébrale, puis un nouvel épisode de diplopie qui explique son absence cette semaine en Argentine.

Dans les jours qui ont suivi l'épreuve indonésienne, Honda et Michelin se sont opposés par médias interposés, Piero Taramasso estimant que le HRC n'avait pas compris comment s'adapter aux pneus, ce à quoi Alberto Puig a fermement réagi en poussant le manufacturier à mieux accepter sa responsabilité lorsqu'un problème touche les pneus. Jeudi, à leur arrivée à Termas de Río Hondo, les pilotes de la marque ont suivi la position du team manager espagnol, affirmant que l'épisode vécu en Indonésie ne devait pas se reproduire.

"Je pense qu'il est très facile de comprendre la situation. Les plus forts lors des tests avec des pneus normaux ont été Honda et Suzuki, et ceux qui ont eu le plus de difficultés pendant le week-end de course ont été Honda et Suzuki", a d'abord schématisé Pol Espargaró, pilote le plus rapide du test de février à Mandalika.

"Il était clair pour nous que l'on était les plus rapides sur un tour pendant le test ; j'étais le plus rapide et, d'ailleurs, j'ai toujours le record sur ce circuit. Et on était aussi les plus rapides sur le rythme. Mon meilleur tour pendant le week-end de course, signé dans le time attack et en donnant tout ce que j'avais, était quatre dixièmes plus rapide que le rythme que j'avais au test avec un pneu arrière qui avait fait 20 tours et en m'étant arrêté trois fois au stand. J'avais déjà ce rythme, ou deux ou trois dixièmes plus lent. Il n'y a eu qu'un seul changement pendant ce week-end et c'était celui-là. Ce n'est pas un reproche, c'est la réalité", a affirmé le pilote Repsol Honda, omettant toutefois le resurfaçage de la piste opéré entre le test et le Grand Prix.

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Pol Espargaró au Grand Prix d'Indonésie

"Parfois on échoue, parfois ils échouent, mais c'est la course, ça arrive", a ajouté le pilote espagnol. "C'est assez moche, parce que quand j'ai des problèmes sur ma moto, je me plains à Honda, à la presse, et ça ne fait rien. Honda assume sa responsabilité et on essaie de progresser, de s'améliorer ensemble. Et quand j'ai des difficultés et que je ne suis pas assez bon, Honda se plaint de moi, ils peuvent me secouer, et ça ne fait rien, ça fait partie du job : parfois on est bon et parfois non, et parfois on prend les bonnes décisions et parfois non. Mais dans certaines parts de ce travail et avec certaines personnes de ce paddock, on ne peut pas se plaindre. Ce n'est pas grave de dire 'OK, on a peut-être fait une erreur' ou 'peut-être que ce n'était pas bon pour vous, désolé les gars'. Ça peut arriver, ce n'est pas un problème, mais parfois cela semble difficile à faire."

Álex Márquez a appuyé ce point de vue, estimant que Michelin devait mieux accepter ses erreurs. Le pilote LCR a par ailleurs jugé que la situation connue par Honda en Indonésie avait été injuste, convaincu que d'autres options étaient possibles pour faire face à la chaleur qui régnait sur place et à la dégradation des pneus.

"Je pense que c'est quelque chose qu'ils doivent améliorer pour l'avenir, quelque chose qui ne peut pas se reproduire", a affirmé le #73. "Changer soudainement l'allocation pneumatique… On a passé trois jours là-bas, pour faire des essais, parce qu'ils [Michelin] ont demandé trois jours pour essayer les pneus. On a vu assez clairement que les pneus ne pourraient pas tenir 27 tours, mais pour l'avenir, je pense qu'il sera intéressant de ne pas changer l'allocation comme ça pour remettre une carcasse qui n'a pas été dans l'allocation depuis trois ans."

"Si les pneus ne peuvent pas tenir 27 tours, [il faudrait] raccourcir la course ou faire un flag-to-flag comme on l'a déjà vu par le passé. Mais changer l'allocation, je pense que ce n'est pas vraiment juste. Et pas parce qu'on a eu beaucoup de problèmes, car ça arrivera peut-être sur une autre piste où ce sera incroyable pour nous, amusant et bien, alors que ça ne le sera pas pour Ducati ou un autre constructeur. Donc, pour être juste, il faudrait que ce soit toujours les mêmes [pneus] et essayer de trouver une autre solution."

"Certes, il y avait des cloques à l'arrière, mais pendant le test on en avait aussi à l'avant et pourtant ils n'ont pas changé [le pneu] avant [pour le Grand Prix]. Donc, je pense que c'est quelque chose que Michelin doit comprendre. Michelin ne doit pas se concentrer seulement sur les problèmes des constructeurs, mais aussi sur leurs problèmes. [Il faudrait] concevoir quelque chose ensemble, car s'ils disent toujours que c'est la faute de quelqu'un d'autre et qu'ils n'ont pas vu leurs problèmes, ce sera un problème pour l'avenir. Je pense donc que travailler ensemble, comprendre les choses, parler ensemble et être un peu plus transparent sera mieux pour tous et pour l'avenir."

"La réponse de Michelin est juste faite pour essayer d'avoir une bonne image pour eux. C'est le business, ils veulent avoir une bonne image et c'est normal, Honda aussi veut avoir une bonne image. Mais il faut aussi qu'ils voient les problèmes, parfois ça peut arriver", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas toujours la faute des équipes, au fait qu'on a mis une mauvaise pression ou qu'on a fait quelque chose de bizarre. Ils doivent aussi voir leurs problèmes pour progresser, sinon, ce sera impossible."

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