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Les pilotes militent pour une meilleure organisation du calendrier

Plus de vacances, moins de courses, des événements mieux répartis… Chacun a son idée pour améliorer le calendrier MotoGP dès la saison prochaine.

Le départ

Gold and Goose / Motorsport Images

C'était le chassé-croisé des sports mécaniques : alors que la F1 entamait tout juste sa pause estivale, les pilotes MotoGP faisaient le week-end dernier leur retour en piste, trois semaines après leur précédent Grand Prix. Des vacances bien trop courtes pour certains d'entre eux, qui n'ont finalement eu que quelques jours effectifs de break si l'on prend en considération les délais de voyages et leurs obligations. Le sujet occupait tellement les esprits cet été qu'il a été évoqué en Commission de sécurité.

"On en a un peu discuté et ce serait en effet important de peut-être rallonger les vacances d'une semaine de plus", estime Marc Márquez. "La pause estivale a été très courte. Pour nous, c'était plutôt une semaine, et moitié-moitié parce qu'il faut rester en forme pour recommencer la seconde partie de la saison avec [d'emblée] deux courses de suite."

"On n'a pas eu beaucoup de temps pour se reposer, parce qu'il fallait se préparer, sachant qu'on a deux courses de suite. Une semaine de plus ce serait vraiment bien, afin de profiter de deux semaines et d'avoir ensuite deux autres semaines pour préparer la partie suivante de la saison", renchérit Maverick Viñales.

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Plus que la durée des vacances, pour beaucoup de pilotes le véritable problème se situe dans l'organisation globale du calendrier, et ce alors que le MotoGP compte désormais 19 courses et pourrait bien passer sous peu à 20. Si l'on ajoute à cela des essais hivernaux qui durent jusque fin novembre et reprennent dès les premiers jours de février, ainsi que les tests réalisés tout au long de la saison, on en arrive à un rythme particulièrement soutenu pour les pilotes mais aussi les autres membres du paddock.

"Cette année, je suis parti le 25 janvier pour la Malaisie et le 1er décembre je serai encore en piste à Jerez, et je n'aurais passé [cet été] que six jours de repos avec ma famille à la plage", détaille Aleix Espargaró, qui est resté hospitalisé en Allemagne jusqu'au vendredi suivant la course du Sachsenring. "Je crois que sur les 39 prochains jours, je vais dormir six jours chez moi. Alors on a besoin de se reposer au minimum trois semaines."

"Nous, les pilotes – et surtout les pilotes officiels en MotoGP –, on a beaucoup de chance parce qu'on peut très bien organiser nos voyages, arriver tard sur le circuit, on a des motorhomes… Mais les mécaniciens qui conduisent les camions… Mon ami qui pilote le motorhome, il part une semaine plus tôt : sur les six derniers mois, il a peut-être passé deux semaines chez lui. C'est dingue, personne ne peut faire ce job pendant longtemps."

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Après le week-end de reprise à Brno, les équipes enchaînaient avec une journée de test, puis il fallait prendre la direction de l'Autriche pour disputer dès cette semaine le prochain Grand Prix, après quoi certains pilotes seront à nouveau en piste pour d'autres tests… "Le calendrier est très, très chargé, super stressant. Je ne pense pas que beaucoup de personnes pourraient vivre avec ce calendrier. Et si l'année prochaine on a plus de courses, je crois que ce que fait Valentino sera quasiment impossible à l'avenir : impossible de courir encore à 40 ans, en tout cas pour moi !" tranche Espargaró.

Qu'en dit le vétéran du plateau ? "Il y a du bon et du mauvais. Pour moi, le calendrier de cette année est bon, parce qu'on n'a pas beaucoup de courses de suite. Il y a toujours une semaine de pause, ce qui est bon pour préparer la course suivante de façon parfaite", souligne Rossi. "Mais je suis d'accord, je pense que tout le monde serait content d'avoir une semaine de plus. On en a besoin."

Le calendrier, un jeu de Tetris

Certains, à l'image d'Andrea Dovizioso, estiment que le premier frein à mettre concerne le nombre de courses, qui tend à augmenter. "Si je pouvais changer quelque chose – mais ça n'arrivera pas, c'est sûr – c'est que le championnat est trop long. Pour moi, ça n'est pas important d'avoir une pause plus longue au milieu du championnat. Si je pouvais décider de changer quelque chose, ce serait qu'il s'écoule moins de temps entre le premier et le dernier test. Mais le championnat va vers un plus grand nombre de courses, alors que pour moi il faudrait le réduire, donc ce que je dis là n'est pas très important : ça n'arrivera pas !"

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Pour Aleix Espargaró, en revanche, le problème ne vient pas du nombre trop élevé de courses : "Il faut qu'on organise différemment le calendrier, c'est vraiment un désastre. À la dernière Commission de sécurité, j'ai dit que je n'en avais rien à faire de faire trois courses de suite en Europe ou bien d'en avoir deux ou trois fois plus – c'est notre job, on doit courir, mais au moins qu'on ait deux ou trois semaines pleines au milieu pour recharger les batteries et remettre les compteurs à zéro."

Un premier effort a été fait en supprimant les essais de début d'année précédemment menés en Australie puis cette année en Thaïlande, mais cela ne suffit pas. "Je pense que c'est une bonne idée d'enlever un test de pré-saison et de faire une course de plus, parce que ce que les gens veulent ce sont clairement des courses et je suis d'accord avec ça, mais il faut organiser mieux le calendrier", estime Aleix Espargaró. "Les courses consécutives, aucun problème. S'il y a trois ou quatre mois avec un agenda super chargé c'est notre job, pas de problème. Mais il faut au moins du repos en milieu de saison pour recharger les batteries, pour recevoir des soins si vous avez été blessé, pour que les mécaniciens déconnectent, pour que les ingénieurs puissent faire des analyses et travailler. Tout le monde a besoin d'avoir une pause estivale plus longue."

"J'ai parlé avec Carlos [Ezpeleta] et Carmelo à la dernière Commission de sécurité et ils réalisent que le calendrier de cette année est dingue", poursuit Espargaró. "Je sais aussi que ça n'est pas facile pour eux parce que toutes les pistes poussent pour [avoir] un week-end et il faut qu'ils jouent à Tetris, mais ils le savent et je crois que pour l'année prochaine ça va changer un peu."

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