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Ces pilotes qui ont fait toute leur carrière chez un constructeur

Chaque année, un jeu de chaises musicales modifie la donne en catégorie reine et les changements de constructeurs ne sont pas rares. Toutefois, certains pilotes ne se sont jamais laissés tenter et sont restés fidèles tout au long de leur carrière à une même marque. Les voici.

Mick Doohan, Marc Márquez, Repsol Honda Team

Photo de: Repsol Media

À l'heure où la pause hivernale bat son plein en MotoGP, l'envie de voir les pilotes remonter en selle pour préparer la saison 2023 se fait déjà sentir, avec de nombreuses interrogations sur les performances à venir des uns et des autres. Les regards se tourneront évidemment vers les pilotes qui changent d'équipe et de constructeur, avec l'impatience de savoir s'ils parviendront à s'adapter à leur nouvelle machine mais également à leur nouvel environnement. Tous espèrent bien entendu y parvenir et gagner sous leurs nouvelles couleurs, motivés par les performances que d'autres ont effectuées avant eux, à l'image de la victoire mythique de Valentino Rossi lors du premier Grand Prix de la saison 2004. En décidant de quitter Honda, avec qui il avait décroché deux titres, pour Yamaha qui enchaînait les difficultés depuis une décennie, l'Italien prenait un risque de taille, qu'il était venu balayer d'entrée de jeu avec ce succès, puis un nouveau titre mondial à la clé.

Mais changer de constructeur se révèle être une véritable incertitude, et le même Rossi − qui a par ailleurs couru pas moins de 16 ans pour Yamaha ! − a aussi connu le revers de la médaille avec son mariage manqué avec Ducati en 2011 et 2012. L'adaptation peut aussi nécessiter du temps et ne pas être aussi innée, comme Jorge Lorenzo l'a montré en arrivant chez les Rouges en 2017. Ses trois podiums n'ont pas permis de sauver sa première saison, tant les attentes qui reposaient sur les épaules du quintuple Champion du monde étaient grandes, et c'est ironiquement une fois le divorce prononcé en cours d’année suivante que les planètes se sont alignées avec trois victoires. Cet exploit, le Majorquin n'est pas parvenu à le réitérer chez Honda : en difficulté constante avec la RC213V, il avait finalement jeté l'éponge, las de chuter, et pris sa retraite au terme de la saison 2019.

Risquer sa carrière pour briller ou pour tout simplement se renouveler et se trouver d'autres objectifs, certains l'ont tenté. Parfois à tort, parfois à raison. Mais d'autres n'ont jamais souhaité sauter le pas, l'osmose avec leur moto ou la confiance accordée par un constructeur primant par-dessus tout. Les années se sont ainsi écoulées sans que jamais ils ne quittent leur marque fétiche, jusqu'à leur retrait de la catégorie reine en tant que pilote titulaire, parfois après six ans, neuf ans, voire même plus d'une décennie dans le même giron. Qui sont ces pilotes qui ont fait toute leur carrière chez un même constructeur ?

>> 6 SAISONS

Bien qu'encore en activité, Takaaki Nakagami fait partie de ce classement avec déjà cinq saisons passées chez Honda en MotoGP et une sixième à venir, puisque son contrat porte jusqu'à la fin de 2023. Arrivé en 2018 au sein de l'équipe LCR, il y est depuis toujours resté, soutenu par le sponsor japonais du team, Idemitsu. Nakagami est toutefois passé tout près de l'éviction avec la menace de l'arrivée de son jeune compatriote Ai Ogura, qui a décidé de rester un an de plus en Moto2. Le scénario pourrait donc se répéter pour Nakagami, qui doit absolument faire ses preuves pour convaincre. Il a toutefois encore une longue convalescence à effectuer avant de revenir à 100% physiquement, à la suite de sa blessure à la main qui a nécessité trois opérations en deux mois.

Six saisons, c'est également le temps qu'a passé Kenny Roberts chez Yamaha en 500cc, après deux ans en 250cc, déjà réalisés avec la firme japonaise. Sacré dès son arrivée en catégorie reine, il offre à Yamaha ses premiers titres consécutifs (le premier ayant été décroché par Giacomo Agostini en 1975) entre 1978 et 1980 ainsi qu'un total de 22 victoires jusqu'en 1983, rapportant à lui seul la quasi-totalité des succès de la marque à l'époque (les trois autres succès de Yamaha revenant à Johnny Cecotto en 1978 et à Jack Middelburg en 1980). L'Américain se retire en 1983 et crée sa propre équipe en 250cc, qui accueille alors un certain Wayne Rainey.

Kenny Roberts

Kenny Roberts

Rainey arrive en 500cc en 1988, également chez Yamaha, et termine vice-Champion du monde dès sa deuxième saison. Il enchaîne alors trois titres entre 1990 et 1992, et est bien parti pour en décrocher un quatrième en 1993, saison durant laquelle il se bat farouchement contre Kevin Schwantz, mais un grave accident survenu à Misano le laisse paraplégique et stoppe ainsi sa carrière en pleine gloire. Il aura lui aussi connu six ans auréolés de succès chez Yamaha.

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>> 7 SAISONS

Franco Uncini aurait également pu voir sa carrière se terminer sur un accident, survenu lors du Grand Prix des Pays-Bas 1983. Heurté par Wayne Gardner, il s'en sort miraculeusement et revient la saison suivante. Mais le Champion du monde 1982 décide finalement de raccrocher son cuir en 1985, après sept saisons passées chez Suzuki et un titre mondial, lui qui avait forcé le destin pour atteindre la catégorie reine avec une machine privée du constructeur japonais. Resté depuis dans le monde des circuits, il a été délégué des pilotes de 1992 à 2013, année où il a été nommé responsable officiel de la sécurité du MotoGP pour la FIM, un poste qu'il a décidé de quitter à la fin de la saison dernière.

>> 8 SAISONS

Après quelques courses disputées pour Suzuki en 1986 et 1987, Kevin Schwantz devient pilote titulaire de la marque en 500cc à partir de 1988 et lui reste fidèle jusqu'en 1995, où il décide de prendre sa retraite de façon anticipée, las des blessures. Champion du monde en 1993, il reste le principal adversaire de Wayne Rainey, dont l'accident a indirectement contribué à le faire raccrocher. Son palmarès de 25 victoires et 51 podiums fait de lui l'Américain le plus performant en 500cc, derrière Eddie Lawson.

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S'il n'a pas effectué ses huit saisons chez Yamaha de façon consécutive en 500cc, Christian Sarron n'a toutefois roulé qu'avec la marque japonaise, d'abord en 1979 puis en 1981 avant de repartir en 350cc et en 250cc, où il s'est adjugé le titre en 1984. Revenu en catégorie reine à partir de 1985, il y remporte une victoire cette année-là, en plus de 17 podiums décrochés jusqu'en 1990, qui lui valent de terminer à la troisième place du championnat à deux reprises. S'il ne parvient pas à s'adjuger le Graal, il reste l'un des rares Français à avoir performé au plus haut niveau et indissociable de la marque d'Iwata.

>> 9 SAISONS

Parmi ses adversaires mythiques, Sarron a eu à faire à Wayne Gardner, arrivé en 500cc en 1984 chez Honda, et qui s’inscrit dans cette génération d'Australiens et d'Américains qui a dominé le championnat au cours des années 80 et 90. Âgé alors de 25 ans, Gardner fait son entrée au plus haut niveau sans passer par les catégories inférieures, après avoir disputé seulement deux courses en 500cc l'année précédente. Il reste neuf saisons au sein de la marque à l'aile dorée et devient l'un de ses pilotes les plus performants avec un titre mondial en 1987, 18 victoires et 52 podiums.

Connu par nombre de fans de Valentino Rossi pour être l'un de ses héros, Norick Abe a porté haut les couleurs du Japon à la fin des années 90 et le début des années 2000. Wild-card en 1994, il se fait repérer en menant son tout premier Grand Prix 500cc. Même s'il part à la faute à trois tours de l'arrivée, il décroche un contrat de titulaire chez Yamaha pour la saison suivante. Le Japonais y reste jusqu'en 2002, avant de devenir pilote d'essais une année et de revenir pour une ultime saison en 2004. Décédé dans un accident de la route en 2007, il laisse derrière lui un palmarès de trois victoires et 17 podiums en catégorie reine.

Norick Abe

Norick Abe

>> 10 SAISONS

Seuls quatre pilotes ont passé la barre symbolique des dix saisons chez un même constructeur, tous chez Honda. Parmi eux, Álex Crivillé, resté dans le giron de la marque japonaise de 1992 à 2001, après avoir roulé pour différents constructeurs dans les petites catégories. Premier Espagnol de l'Histoire à être sacré Champion du monde 500cc au terme de la saison 1999, il cumule 51 podiums dont 15 victoires en catégorie reine et a ainsi ouvert la voie à toute la génération de pilotes ibères qui sont arrivés ensuite à partir des années 2000.

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>> 11 SAISONS

Autre représentant mythique de la marque à l'aile dorée, Mick Doohan lui est resté fidèle de 1989 à 1999, et aurait pu y passer encore plus d'années mais le destin en a décidé autrement. Lourdement blessé lors d'un accident survenu à Jerez, l'Australien est contraint de se résoudre à mettre un terme à sa carrière après plusieurs mois de lutte et d'espoir pour revenir, comme il y était parvenu en 1992. Il reste cependant l'un des pilotes les plus titrés de l'Histoire avec cinq sacres 500cc, 95 podiums dont 54 victoires.

Blessé en 2020 dans le même virage que Doohan à Jerez et luttant également pour revenir à son plus haut niveau, Marc Márquez suit aussi la même trajectoire que son aîné avec à ce stade 11 saisons passées chez Honda. Arrivé en 2013, il a immédiatement marqué les esprits et dominé le MotoGP, avant de remporter six titres. Détenant lui aussi l'un des plus gros palmarès de la catégorie, le #93 s'apprête à entamer sa 11e saison avec le constructeur japonais, et devrait en toute logique faire augmenter ce nombre puisque son contrat actuel porte jusque fin 2024. Et il a d'ores et déjà prévenu : il n'envisagera d'aller plus loin que s'il a les outils pour se prétendre au titre.

>> 13 SAISONS

Autre pilote détenant une grande longévité au sein d'une marque, Dani Pedrosa a passé pas moins de 13 saisons aux côtés de Honda en MotoGP ! S'il est par la suite devenu pilote essayeur chez KTM, poste qu'il occupe toujours à l'heure actuelle, sa carrière de titulaire s'est entièrement effectuée chez Honda et seule une course figure à son palmarès avec une autre machine, en l'occurrence une fois qu'il a pris en charge le développement de la RC16. Son histoire d'amour avec le HRC fut d'autant plus belle qu'elle avait débuté avant même le MotoGP − dès 2001 en 125cc − et qu'en cinq ans dans les petites catégories il a remporté trois titres de Champion du monde. Il a ensuite affiché un palmarès plus qu'impressionnant dans la catégorie reine : de 2006 à 2018, il a décroché 112 podiums dont 31 victoires, et s'est battu pour le titre durant neuf années consécutives. S'il ne l'a jamais obtenu, il demeure l'un des pilotes les plus talentueux de sa génération.

Dani Pedrosa

Dani Pedrosa

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