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Les pilotes pointent du doigt un virage 3 dangereux au Red Bull Ring

Les pilotes MotoGP étaient sous le choc après le violent accident qui a interrompu la course autrichienne dimanche, mais pas surpris qu'une telle situation ait pu se produire dans une portion du circuit dont la sécurité a déjà été remise en question.

Accident de Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT et Johann Zarco, Avintia Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Déjà inquiets quant à la sécurité du Red Bull Ring à l'entame du week-end du Grand Prix d'Autriche alors que les prévisions météo annonçaient des orages, certains pilotes ont fait part dimanche de préoccupations vives en vue du second Grand Prix qu'ils doivent disputer sur place cette semaine. L'accident glaçant survenu au virage 3 pendant la course MotoGP a une nouvelle fois mis l'accent sur une configuration de piste très complexe pour les motos et des voies de dégagement trop restreintes.

"Je ne pense pas que quiconque ait fait une erreur, ce n'est qu'un incident de course", estime Cal Crutchlow, "mais décélérer à cet endroit en arrivant à 310 km/h pour entrer dans un virage compliqué qu'on passe à 50 km/h… je ne suis pas d'accord avec ça. Je l'ai dit l'autre jour. Imaginez si c'était arrivé sous la pluie ! Je n'aime pas du tout la sécurité de cet endroit. Je pense que ça mène à de bons Grands Prix, mais je n'aime pas la sécurité du tout."

"Il s'agit d'un endroit très difficile, très dangereux. Nous en avons parlé en Commission de sécurité", indique Aleix Espargaró, qui met l'accent sur les turbulences à cet endroit : "Je tiens à dire que lorsque l'on juge quelque chose comme ça, il est impossible d'imaginer à quel point il est difficile de prendre ce putain de virage à 300 km/h avec tellement d'appui généré par les ailerons et tellement de motos devant soi ! À chaque fois que l'on bouge derrière les autres pilotes, on se retrouve avec de l'appui, plus d'appui, de l'appui… L'avant secoue et parfois on n'a pas de freins… C'est très, très difficile."

"Il est très difficile d'aborder cet endroit : c'est vraiment difficile d'éviter un contact, de parvenir à arrêter la moto, de regarder [où sont] les autres pilotes… Mais en sachant cela, il faut faire plus attention", ajoute le pilote Aprilia. "Si tu le sais, ne va pas au-delà de la limite. Le problème est que certains pilotes dans ce paddock ne pensent qu'à eux-mêmes et qu'il faut aussi, particulièrement lorsque c'est dangereux, penser à 80% à toi et à 20% aux autres pilotes. On peut être agressif, c'est OK, mais pas dans les endroits très dangereux s'il s'agit d'un endroit super dangereux."

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Malgré les travaux déjà réalisés afin d'améliorer la sécurité sur place ces dernières années, l'enchaînement des virages 2 (un léger gauche cassant la ligne droite) et 3 (une épingle à droite) continue d'inquiéter les pilotes. "Ce virage 3, on dit tout le temps qu'il est très dangereux", estime Maverick Viñales auprès du site officiel du MotoGP. "Il faut qu'ils fassent quelque chose parce qu'on peut très facilement tomber à cet endroit. Au warm-up, j'ai failli tomber, l'avant s'est bloqué et je suis allé vers le mur, alors ça fait très peur."

"Il faut clairement qu'on change cette partie de la piste", renchérit Danilo Petrucci, "car c'est vraiment dangereux, que ce soit sur le sec et le mouillé. Je ne sais pas qui est responsable de la chute, je ne pense pas qu'il y ait une responsabilité d'un côté ou de l'autre. Il est très difficile de freiner à cet endroit. Heureusement, tout le monde va bien."

"Je pense qu'on peut s'estimer heureux qu'il n'y ait pas eu de tragédie. Quelque chose de vraiment sérieux aurait pu arriver à Valentino et à Viñales. Mais dans le même temps il faut analyser s'il y a quelque chose qu'on peut faire dans cette zone, par exemple pour éviter les dépassements", suggère Miguel Oliveira. "C'est la caractéristique de la piste, on freine sur la gauche, on arrive à une très grande vitesse et il faut pratiquement qu'on s'arrête avant de tourner à droite dans ce virage."

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Tout en appelant à une intervention d'urgence sur les protections de bord de piste afin de donner plus de marge de dégagement aux motos, d'autre sont quelque peu fatalistes, estimant que de tels virages aident à la diversité nécessaire entre les pistes. "Chaque fois qu'on a un tracé comme celui-ci, il est normal que l'on puisse toucher tous les autres pilotes s'il se passe quelque chose. Il est certain que ça n'est pas sûr. On ne peut toutefois pas faire toutes les pistes de la même manière", concède Andrea Dovizioso. "Pour améliorer la sécurité, je pense que le mur sur la gauche est un peu plus dangereux − on en a déjà parlé à la Commission de sécurité."

"Quand on voit une situation comme celle que l'on a vécue [dimanche], c'est vrai que c'est un endroit dangereux mais je crois que beaucoup de pistes ont cette caractéristique, avec des freinages un peu sur l'angle et on ne peut pas toutes les changer. Je pense qu'il serait important de repousser un peu le mur qui se trouve sur la gauche pour qu'on ait un peu plus de sécurité, mais on ne peut pas tout changer", constate Joan Mir.

"On ne peut pas avoir la même piste partout, il faut qu'il y ait des choses différentes et il y a forcément des éléments, disons, dangereux. Mais en ayant souvent été en position d'essayer de dépasser quelqu'un à cet endroit ou de faire quelque chose de différent, on y fait grimper le risque tout simplement surtout vers le mur", souligne Jack Miller. "La moto bouge déjà beaucoup d'elle-même, le vent fait une grosse différence. Mais le plus important, ce qui me fait peur dans la manière dont j'entre à cet endroit, c'est que si la roue se bloque alors on va vers le mur sur la gauche et je pense que ce serait très similaire à ce que j'ai fait au Mans, parce qu'on est porté vers le mur et ça n'est pas idéal. Ils l'ont déjà repoussé une fois, mais il faut qu'il soit encore plus loin."

Avec Guillaume Navarro

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