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Douleurs et manque de forces : le retour difficile de Pol Espargaró

De retour après avoir manqué trois courses, le pilote KTM doit composer avec la douleur, la fatigue et le manque de forces. Un moindre mal après une chute violente qui lui a fait craindre de bien plus lourdes conséquences.

Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing

Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

L.B., Misano - Pol Espargaró a fait son retour en piste vendredi, cinq semaines après une très lourde chute subie pendant le warm-up de Brno et qui lui avait valu un repos forcé. Un retour douloureux, qui a mis le pilote espagnol face à ses faiblesses, lui donnant l'impression de revenir d'une longue pause hivernale alors que ses collègues sont, eux, restés dans le rythme.

"Ça a été dur, ça fait un peu plus de cinq semaines et tout mon corps semble un peu endormi. Je n'ai pas pu m'entraîner beaucoup à cause de mon problème au cou et à la clavicule. J'ai passé une semaine à travailler avec la clavicule, [en appliquant] des poids, mais pas beaucoup, et je n'ai pas pu faire beaucoup de vélo. […] Je suis super fatigué, j'ai hâte de voir mon lit, j'ai très sommeil ! J'espère que ça ira mieux demain, tous mes muscles se réveillent après une longue pause", soulignait-il vendredi soir. 

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Le pilote KTM a oscillé entre la 21e et la 24e positions au cours de ces deux séances, accusant plus de deux secondes de retard sur le leader, Andrea Dovizioso. "En EL1, les cinq premiers tours que j'ai faits… Vous pensez que ça va être mauvais, mais quand vous affrontez la réalité, ça l'est vraiment. J'étais quatre ou cinq secondes plus lent pendant les premiers tours. Quand tout le monde vous passe, quand des pilotes dont vous étiez plus rapide vous passent comme si vous pilotiez une Moto2, ça fait mal mais c'est comme ça", concède-t-il.

"Le problème, bien sûr, c'est la clavicule, ça n'est pas réglé. Mais c'est aussi que je suis fatigué, je n'ai pas de forces. J'en ai besoin mais d'un autre côté je ne suis pas prêt pour ça, alors c'est difficile parce que j'ai mal et je suis super fatigué, mais j'ai besoin de faire ça, d'être ici", assure Espargaró, expliquant qu'il est désormais trop tard pour qu'il soit opéré de sa fracture de la clavicule et que celle-ci devrait être guérie "à 95%" d'ici deux semaines. En attendant, il tente de contrer la douleur à l'aide de médicaments, mais ne peut rien faire pour compenser le manque de forces qu'il ressent dans cette partie de son corps, qui a "dormi pendant cinq semaines".

"Après ne pas avoir roulé pendant longtemps, je suis un peu stressé sur la moto, pour le simple fait de piloter vite. Et puis à cause de ces problèmes, quand j'élargis je n'arrive pas à stopper la moto comme avant. Ça n'est pas facile : trop de travail à faire, avec peu de forces", explique-t-il. "Les freinages à gauche et le dernier freinage me tuent, c'est super dur parce qu'on est dans une position où on force beaucoup avec le côté gauche du haut du corps, la partie où j'ai mal. Et puis les changements de direction sont super durs, du premier au deuxième virage, du deuxième au troisième, aussi les sorties des virages rapides pour éviter les mouvements."

Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing

Des moments effrayants et très douloureux

Dans la lourde chute dont il a été victime à Brno, Pol Espargaró s'est fracturé la clavicule mais il a aussi subi une inflammation de la moelle épinière, une lésion qui a eu de quoi l'effrayer dans un premier temps. De retour dans le paddock pour la première fois depuis cet accident, il a donné sa version des faits et raconté dans le détail ce qui s'était passé à cet instant.

"C'était le dernier tour du warm-up, j'essayais de faire un bon temps mais à ce moment-là Iannone m'a passé et j'ai essayé de mettre plus de frein-moteur pour stopper la moto un peu plus tôt, mais je n'avais pas beaucoup de grip. L'arrière de la moto a bougé fort, j'ai essayé de la contrôler et je l'ai fait, mais quand j'ai réalisé ce qui se passait, la vitesse était très élevée et j'étais déjà dans le gravier, j'allais vers le mur. J'ai donc dû faire tomber la moto. Ça n'était pas du bitume, mais du gravier et j'ai heurté le gravier avec la tête", relate-t-il. 

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"J'ai perdu connaissance au moment où je suis tombé. Puis, quand j'étais dans le gravier, j'ai ouvert les yeux et je ne sentais rien. Je sentais juste ma tête, mais ni mes jambes ni mes bras. J'ai essayé de bouger les pieds, d'envoyer des informations aux pieds, et ils ne bougeaient pas. C'était douloureux. Ensuite, je me suis concentré sur les mains, j'ai commencé lentement à faire quelque chose avec les doigts et je me suis un peu calmé. J'ai recommencé à faire quelque chose avec les pieds et les doigts, les jambes, j'ai commencé à bouger et à me calmer, mais la douleur que j'ai eue dans les bras et les mains… c'est comme si je m'étais tout cassé. Dès qu'on me touchait, ne serait-ce qu'un peu, c'était très douloureux. Même quand ma femme me touchait parfois avec les cheveux, par erreur, c'était super douloureux. C'était une sensation très étrange et très désagréable, je n'avais jamais ressenti quelque chose comme ça."

Hospitalisé durant six jours, il n'a pu reprendre un entraînement léger qu'il y a une semaine et demie, mais n'a pu que constater que son inactivité lui avait fait perdre deux kilos. Sans compter que la douleur, si elle s'estompe, l'accompagne encore aujourd'hui.

"Le pire, c'était les nerfs et les tendons, tout ce qu'on a dans le cou. Quand on a mal à cet endroit, on réalise jusqu'où ça va. On se réveille un jour et on a mal au pied ; puis on se réveille un autre jour et on a mal au genou ; et puis dans les bras, ou bien les mains, le cou, la tête aussi… Ça a touché tout mon corps et c'est une sensation très étrange et très désagréable. Quand on est blessé à la clavicule, ou n'importe où ailleurs, on a mal à cet endroit et on sait ce qu'on a. Mais là, vous avez mal partout, vous vous réveillez le matin comme si vous aviez enchaîné 14 marathons ! Vous êtes super fatigué et vous n'avez rien fait le matin."

 

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