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Pol Espargaró choqué par le manque de respect d'Oliveira

Difficile pour Pol Espargaró de comprendre et de digérer des propos acerbes de Miguel Oliveira, qui lui a selon lui manqué de respect après ce qui a été jugé comme étant un incident de course.

Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Au cœur d'une semaine tendue pour le paddock MotoGP, les propos acerbes tenus par Miguel Oliveira à son égard au micro de Canal+ ont estomaqué Pol Espargaró. Les deux hommes, tombés ensemble pendant le Grand Prix d'Autriche dimanche, s'étaient expliqué après leur chute et avaient conclu, d'après l'Espagnol, au fait qu'il s'agissait d'un incident de course. Le pilote Tech3 jugeait toutefois que son collègue n'aurait pas dû se rabattre lorsqu'il lui faisait l'intérieur, profitant de la place laissée à l'intérieur du virage. Mais pour témoigner de son amertume, il était allé jusqu'à questionner l'intelligence de son aîné, qui se dit aujourd'hui choqué par ce manque de respect.

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"J'ai été vraiment choqué, parce que je pensais bien m'entendre avec Miguel", explique Pol Espargaró. "J'ai souvent été dans cette situation, et parfois c'était ma faute, mais je n'ai jamais manqué de respect à mes concurrents ou mes coéquipiers. Ce n'étaient pas de bons mots et il ne s'est même pas excusé de les avoir prononcés. Je ne dirais jamais qu'on ne naît pas tous avec la même intelligence, c'est dur, et surtout parce que la moto qu'il pilote est celle que j'ai faite ! J'imagine donc que si j'avais son intelligence pour faire une moto, on aurait déjà gagné l'année dernière ! C'est clairement un énorme manque de respect."

"Je pense qu'il a dit ça à chaud et qu'il sait qu'il n'a pas utilisé les meilleurs mots pour expliquer la situation, surtout celle-ci sachant que ça n'était pas exactement ma faute", insiste le pilote KTM, qui a pu défendre sa position jeudi devant les commissaires de la FIM, s'appuyant sur les données et les images détaillées de l'accident. L'incident a alors été classé sans suite. "Ils étaient d'accord avec moi, c'était un incident de course. Je vous dirais même que Miguel était en train de tomber avant de me heurter. Il y a une image sur laquelle on peut voir ma moto presque droite et la sienne complètement au sol, avant qu'on tombe, et c'est ce que les données montrent aussi."

"Les commissaires m'ont demandé si Miguel était en train de tomber avant de me heurter, or c'est ce qu'on voit sur les données et on le voit aussi sur les images. Sur la dernière image, Miguel a un angle énorme, alors que je suis complètement droit avant qu'on tombe. Même sur les images, c'est assez facile à vérifier, mais je suis surpris que personne ne l'ait vu. Je n'ai pas voulu jeter de l'huile sur le feu pendant ces quelques jours, j'attendais que la FIM regarde."

Une parole libérée et violente sur les réseaux sociaux

Le commentaire placide mais destructeur de Miguel Oliveira a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux, provoquant une vague de réactions épidermiques qui a étonné Pol Espargaró. "J'ai été un peu surpris de voir à quel point les gens s'y connaissent en moto et avec quelle facilité ils parlent de quelque chose qu'ils ne connaissent pas exactement", souligne-t-il. "J'ai vu beaucoup de choses qui découlaient d'une réaction. Miguel s'est plaint, et parce qu'un pilote se plaint cela signifie que l'autre a la faute, au lieu de se dire que l'autre ne veut peut-être pas se disputer avec un coéquipier du groupe KTM, ce qui serait la chose la plus intelligente à faire."

"La première chose que l'on apprend en MotoGP c'est que l'on ne peut pas se battre contre son coéquipier : le constructeur qui vous paye ne le souhaite pas, car cela véhicule une très mauvaise image. Et mis à part ça, j'ai parlé avec lui après la chute, juste après qu'il a fait son interview pour Canal+, il s'était excusé et moi aussi et on était tombé d'accord sur le fait qu'il s'agissait d'un incident de course. Et par la suite j'ai vu beaucoup de choses et ses commentaires partout."

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"Je ne voulais pas exploser sur les réseaux sociaux car je ne pense pas que ce soit l'endroit pour ça, mais je me suis senti un peu frustré parce que personne ne connait la situation, personne n'a vu les données, personne ne m'a parlé pour me demander techniquement ce qui s'était passé. Tout le monde ne voyait que la réaction de Miguel et, de là, faisait des posts. À l'heure actuelle, tout ce que l'on poste a de l'importance. Il n'y a pas grand monde qui s'y connaisse en moto et pourtant tout le monde parle."

Leader de la première partie de la course, Pol Espargaró avait perdu une occasion en or lorsque le drapeau rouge avait poussé chacun à rentrer au stand après le terrible carambolage du virage 3. Contraint de changer de pneu alors qu'il ne lui restait plus d'option avec la bonne gomme, l'Espagnol était reparti en soft, conscient qu'il allait dès lors se trouver en difficulté, et le nombre de trajectoires élargies par la suite l'a vite confirmé. "Il y a une raison à cela. Je ne suis pas fou ou idiot au guidon d'une MotoGP !" se défend-il.

"Mais le fait que j'élargissais ne signifiait pas que tout le monde pouvait passer, peu importe qui était en dehors de la trajectoire. Les gens qui passent, comme on l'a vu avec Mir ou Rins quand ils l'ont fait sur moi, doivent vraiment penser au fait qu'il y a un autre gars en piste qui ne peut pas regarder derrière. J'ai vu beaucoup de commentaires dire que j'aurais dû regarder derrière, mais on court ! J'étais sur la ligne blanche et là il aurait donc fallu que je me redresse, que je lève la main et que je regarde derrière moi pour voir qui arrivait ? 'C'est bon, tout le monde passe ? Et après j'y vais aussi !' On court. Je n'ai pas de bouton pour disparaître de la piste, j'étais sur la ligne blanche, alors qu'est-ce que j'aurais dû faire ?"

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