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Pol Espargaró ne sent "pas de réaction" chez Honda

Pol Espargaró a l'impression que Honda n'est "pas très préoccupé" par sa situation actuelle en MotoGP, et s'interroge sur le développement effectué au Japon. Le GP de Grande-Bretagne a selon lui montré les progrès trop faibles de la marque en un an.

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Aucun pilote en Q2 et une modeste 13e place, conquise par Takaaki Nakagami, comme meilleur résultat en course : le bilan du GP de Grande-Bretagne a encore été très mauvais pour Honda, qui court après le top 5 depuis Jerez, avant même le début de l'été.

Et pendant que Ducati faisait encore évoluer sa machine avec l'apparition des "ailerons de requins" à l'arrière de sa moto, Honda ne disposait d'aucune nouveauté notable à Silverstone, si ce n'est des modifications pour éviter les brûlures subies par Stefan Bradl au Sachsenring. C'est justement ce manque de réaction qui stupéfait Pol Espargaró.

La Honda avait profondément évolué cet hiver afin de trouver le grip arrière qui lui faisait défaut. Mais depuis, les faux espoirs des tests de pré-saison et du GP du Qatar ont laissé place à une franche déception, sans pour autant entraîner des changements profonds sur la moto. Espargaró s'interroge même sur le lien entre l'équipe basée en Europe et les bureaux de développement au Japon.

"Ce qui m'ennuie, c'est que Honda ne s'exprime pas, qu'il n'y a pas de réaction", a confié le pilote catalan à Motorsport.com. "Je ne vois pas Honda très préoccupé. Je ne sais pas quoi en penser. Le pire, c'est qu'un constructeur de ce calibre ne montre pas ses muscles."

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Pol Espargaró

"Le problème est que je n'ai aucune idée de ce que Honda pense, je ne sais pas si ce qu'il se passe ici [en Europe] arrive aux oreilles du Japon", a ajouté Espargaró. "À première vue, ce n'est pas le cas parce que nous ne recevons pas les pièces dont nous avons besoin pour améliorer la moto."

Les propos du pilote, attendu sur la KTM de l'équipe Tech3 la saison prochaine, illustrent l'attentisme souvent reproché aux constructeurs japonais, pendant que leurs trois homologues européens redoublent d'inventivité pour faire évoluer leurs machines. "Il y a cinq ans, il était impensable de voir les marques japonaises régresser et que les Italiens dominent", a souligné Espargaró. "Ce n'était pas envisageable."

L'aérodynamique, principal problème de la Honda ?

Le Grand Prix de Grande-Bretagne a illustré la détresse de Pol Espargaró. Aidé par les conditions et le niveau de grip élevé du circuit, il avait connu l'un de ses meilleurs week-ends en 2021, avec la pole et la cinquième place en course. Cette année, il n'était que 18e sur la grille et 14e à l'arrivée. En début de week-end, Espargaró cherchait surtout à trouver la bonne configuration aérodynamique sur la Honda, une problématique récurrente au cours des dernières courses.

"J'ai fait pas mal d'essais aéro avant la pause estivale parce que je pense que pas mal de nos problèmes sont liés à l'aéro", expliquait-il vendredi. "On a trop de traînée à l'avant, ça soulève l'arrière et ça fait qu'on a moins de grip. On a découvert ça et en faisant des essais aérodynamiques, ça aide à retrouver l'adhérence. [À Silverstone], qui est très rapide, on gagne 3,5 km/h en ligne droite, ce qui est beaucoup."

Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Pol Espargaró

Pour son premier Grand Prix en deux mois, ayant déclaré forfait dans les deux manches qui ont précédé la pause estivale à cause de la chute du Sachsenring, Espargaró n'a pas été impliqué dans les évaluations de châssis, confiées à Takaaki Nakagami. "Je ne sais pas quel cadre j'utilise ! J'ai celui que j'avais avant de m'arrêter", s'amusait-il, précisant qu'il serait "heureux" d'évaluer celui de Nakagami mais qu'il n'avait "pas d'informations" sur les différences entre les deux versions.

Trop peu de progrès en un an

Indépendamment des soucis actuels de Honda, le pilote a vu sa Q1 gâchée par des soucis électroniques, qui ont écourté son premier relais et ont failli l'envoyer en highside dans le second. La position d'Espargaró sur la grille n'était donc pas représentative de son véritable niveau mais il ne se faisait aucune illusion sur son potentiel, n'ayant pas constaté d'évolution notable en un an.

"Un chrono réaliste aurait été un 1'58"8, similaire à celui de l'an dernier, mais pas plus rapide. C'est un problème. Au final, on fait plus ou moins les mêmes chronos alors que les autres roulent 1"5 plus vite que ma pole de l'an dernier. Johann [Zarco, auteur de la pole] a perdu deux ou trois dixièmes dans le troisième secteur. Il est l'un des derniers dans le troisième secteur donc son chrono aurait pu être en 1'57"7. Ça montre la vitesse des constructeurs italiens et la lenteur des autres. On doit vraiment travailler pour améliorer la situation."

En course, Espargaró a apprécié la lutte pour remonter dans le classement et a même été encouragé par le rythme de sa moto, mais il n'était pas possible de compenser son départ en fond de grille et le temps perdu dans les premiers tours : "C'était très sympa, j'ai pris beaucoup de plaisir. J'ai eu un très mauvais départ, j'étais 21e ou 20e au début parce qu'ai pris un très mauvais envol. J'ai lentement repris le rythme, je suis remonté au 14e rang et après je n'ai pas pu doubler Taka, même si j'étais un peu plus rapide que lui. Ça ne servait à rien d'être agressif, de s'accrocher avec un coéquipier, pour gagner une place et être 13e, donc j'ai préféré rester là."

Takaaki Nakagami, Team LCR Honda, Pol Espargaro, Repsol Honda Team

Takaaki Nakagami et Pol Espargaró

"Le rythme n'était pas mauvais mais on a perdu six secondes dans les trois premiers tours [en réalité 7"959, ndlr] en partant très loin, puis sept secondes en 17 tours [en réalité 5"947]", a-t-il souligné. "Dans l'ensemble, le rythme était bon, bien meilleur que ce que j'attendais mais en partant si loin, ça n'a pas sens de perdre sept secondes en 17 tours alors que sur un tour en qualifications, on perdait 1'5. C'est ce que l'on doit résoudre parce que c'est vraiment ce qui ruine nos stratégies pour la course."

Et même s'il a été prometteur, ce rythme de course a confirmé les progrès trop faibles de Honda en un an : "Même si j'étais cinq secondes plus rapide que l'an dernier et que la moto a prouvé qu'elle était plus performante qu'en 2021, les autres sont beaucoup plus rapides que nous, donc on est encore trop mauvais."

Propos recueillis par Oriol Puigdemont

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