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Pourquoi la course sprint n'est pas l'unique responsable des blessures

Le nouveau format du MotoGP est mis en avant pour expliquer les absences sur blessure au GP d'Argentine, mais l'analyse de ce qu'il s'est passé au Portugal révèle des raisons multiples.

Chute de Miguel Oliveira, RNF MotoGP Racing et Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Huit mois se sont écoulés depuis l'annonce des courses sprint pour la saison 2023 du MotoGP, une période durant laquelle les débats et désaccords ont été vifs au sujet de ce format lancé le week-end dernier au Portugal. La première expérience s'est avérée positive, tant pour le spectacle que l'aspect commercial, avec des réactions positives du côté du promoteur, des diffuseurs mais aussi des équipes et des partenaires.

Des ajustements sont naturellement nécessaires, notamment pour le protocole entourant la course, mais interrogé par Motorsport.com, Carlos Ezpeleta s'est dit "ravi du résultat". "Le vendredi, il se jouait déjà des choses importantes", a souligné le directeur sportif de la Dorna. "Le samedi voit la tension monter jusqu'au sprint, qui est également une accroche pour la course. La mauvaise nouvelle vient des blessures, mais je pense qu'elles ne sont pas liées au format."

L'opinion d'Ezpeleta contraste avec celle des acteurs du championnat qui ont attribué à la nouvelle dynamique des week-ends l'accumulation des blessures à Portimão. La plus grave d'entre elle est celle qui maintiendra Pol Espargaró éloigné des circuits plusieurs mois après sa chute vendredi après-midi.

Samedi, Enea Bastianini s'est fracturé l'omoplate droite après un accrochage avec Luca Marini au début du sprint, et dimanche, Marc Márquez et Miguel Oliveira ont été les principales victimes de l'accident provoqué par le pilote Honda au troisième tour, et les deux hommes s'ajouteront à la liste des absents en Argentine. Lui aussi pris dans l'accrochage, Jorge Martín sera bien présent mais avec un orteil cassé et une entorse au pied droit. Mais l'erreur de Márquez peut difficilement être liée au nouveau format des week-ends.

De nombreux incidents à la dynamique comparable ont été vus par le passé, à commencer par celui du départ à Barcelone l'an dernier impliquant Takaaki Nakagami, Pecco Bagnaia et Álex Rins, où l'on retrouvait les mêmes caractéristiques de mauvaise interprétation et d'optimisme excessif. Quoi qu'il en soit, le nombre important de pilotes blessés nourrit les argumentaires de ceux qui attendaient le premier écueil pour taper sur le nouveau format, sans compter ceux qui le faisaient avant même son lancement.

Chute de Miguel Oliveira, RNF MotoGP Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team

L'accrochage entre Marc Márquez et Miguel Oliveira a fait les gros titres mais ne peut pas vraiment être attribué au nouveau format

Naturellement, les critiques les plus exposées ont été celles des pilotes, à l'image de Fabio Quartararo, qui a qualifié la course sprint de "jungle" après avoir été pris dans le chaos des premiers tours. "Il va y avoir un gros accident. Bientôt", a prédit le pilote Yamaha, dont la course a été conditionnée par de mauvaises qualifications qui l'ont placé 11e sur la grille, en plein cœur du plateau.

À l'opposée, des pilotes comme Jack Miller se sont dits ravis de cette évolution. Quels que soient les goûts des uns et des autres, dépendants des résultats obtenus, il convient de faire une analyse plus exhaustive avant de faire du format l'unique responsable de ce qui s'est passé au Portugal.

Il faut d'abord prendre en compte le contexte dans lequel chacune de ses blessures est survenue et le circuit sur lequel la saison a débuté. Les essais de pré-saison se sont déroulés à Portimão, ce qui a mené à une amélioration des chronos et a permis à chacun de trouver une bonne base, resserrant encore plus un plateau déjà très compact. Dimanche, cinq pilotes étaient à moins d'un dixième du meilleur tour en course réalisé par Aleix Espargaró. Un tel équilibre des forces renforce les chances de bon résultat et donc la propension à prendre des risques.

Je sais qu'il y a eu des critiques mais je ne vois rien de fou dans ce qui a été fait samedi. La gestion de l'agressivité est plus entre les mains des pilotes qu'entre les nôtres.

Carlos Ezpeleta

Il faut également prendre en compte les spécificités du circuit qui, sans être véritablement dangereux, a des dégagements assez réduits, souligner l'erreur de ne pas avoir positionné des air fences à des points critiques – tels que le virage 10 où Pol Espargaró est tombé – et mentionner les graviers très critiqués par les pilotes qui n'ont pas été remplacés sur l'ensemble du circuit. "Au Qatar, par exemple, rien de tout ça ne serait arrivé en raison des caractéristiques de la piste", a souligné Aleix Espargaró.

Ceux qui estiment que le nouveau format est à la source des blessures basent leur raisonnement sur une potentielle agressivité des pilotes pendant le sprint, exacerbée par le stress et la tension tout au long du week-end. Mais dans cette course, la seule blessure a été celle de Bastianini après un léger contact avec Luca Marini, qui l'a certes vu percuter violemment l'asphalte, mais à une faible vitesse.

Enea Bastianini, Ducati Team

Enea Bastianini est le seul pilote qui a été blessé pendant la course sprint

"Je sais qu'il y a eu des critiques mais je ne vois rien de fou dans ce qui a été fait samedi", a insisté Ezpeleta. "La gestion de l'agressivité est plus entre les mains des pilotes qu'entre les nôtres."

Aleix Espargaró le rejoint sur ce point. "On doit discuter entre nous du niveau d'agressivité, surtout dans les premiers tours", a estimé le pilote Aprilia. "On peut être plus agressif dans le dernier tour, il peut y avoir des contacts, mais ce qu'il s'est passé au départ n'est pas normal."

Et même s'il ne fait pas de lien direct avec le nouveau format, Espargaró perçoit un certain degré d'incertitude qui doit encore être dissipé : "On doit tous s'y habituer, parce qu'un changement si majeur génère beaucoup de stress et de tension. Tout va se stabiliser après quelques courses."

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