Pourquoi les stoppies donnent des sueurs froides à Dall'Igna
Les stoppies sont très appréciés des fans, moins des patrons. Gigi Dall'Igna, directeur général de Ducati Corse, a ainsi confié que les figures habituellement réalisées par Jack Miller et Toprak Razgatlioglu ne lui plaisaient guère.
Le troisième Jack Miller, Ducati Team
Gold and Goose / Motorsport Images
En moto, deux moyens sont bons pour faire le spectacle et s'attirer les bonnes grâces du public : le wheelie et le stoppie. Alors que la première figure consiste à lever la roue avant à l'accélération, l'autre, moins facile à réaliser, sollicite le frein avant pour faire décoller la roue arrière. Certains pilotes sont des experts en la matière, notamment Jack Miller en MotoGP et Toprak Razgatlioglu en Superbike.
L'on peut toujours être sûr d'entendre des applaudissements dans les tribunes et des rires amusés dans les cabines des commentateurs lors d'un stoppie… Mais dans le garage Ducati, on risque surtout d'entendre les grommellements de Gigi Dall'Igna.
Comme il l'a confié dans un entretien avec GPOne.com en juin, le directeur général de Ducati Corse n'est pas un grand fan de cette acrobatie pour une raison bien simple : un stoppie mal maîtrisé a de grandes chances de se conclure par un accident, ridicule qui plus est, pouvant endommager ses machines et potentiellement blesser ses pilotes.
"J'ai un rapport particulier avec mes motos. Avant qu'elles soient alignées en piste, je caresse toujours mes deux motos", a indiqué Dall'Igna. "Ça m'embarrasse un peu de le dire, mais j'ai un rapport un peu particulier avec mes motos ! Dans le cas de Jack, le vrai problème c'est que je n'aime pas prendre des risques inutiles et c'est le sens de mon énervement à ce moment-là, entre guillemets bien entendu."
Les stoppies de Toprak Razgatlioglu impressionnent toujours
"Je ne suis pas quelqu'un qui ne prend pas de risques, mais j'aime prendre des risques quand c'est utile, pour obtenir un résultat, et par contre je déteste quand un pilote fait des choses qui, certes, pour lui sont sous contrôle et qui lui réussissent avec une facilité incroyable. Mais on sait que, surtout dans le cas du stoppie, il arrive un moment où, si l'on dépasse un peu [la limite], on ne peut plus rien faire. Ça n'est pas comme dans le wheelie où il reste toujours le frein comme dernier [rempart]. Là, une fois qu'on est passé de l'autre côté… fini de rire ! [rires]"
Certes, Dall'Igna n'est pas enjoué lorsqu'il voit un pilote prendre son envol mais il ne cherche pas à se débarrasser des stoppies pour autant. Selon lui, cette acrobatie, et tout ce qui représente un risque, fait partie de la compétition et il n'y a pas d'autre choix que de l'accepter. D'ailleurs, Dall'Igna reconnait que sa grimace devant un stoppie n'est que passagère. Lui aussi ne peut se retenir de sourire...
"De la part des pilotes, il faut accepter quelques petites bévues, comme dans le cas de Jack ou de Toprak, parce que ce sont des pilotes extraordinaires qui ont fait de très belles choses et qui en feront encore beaucoup", a-t-il précisé. "Je leur dis de ne pas prendre de risques mais il faut l'accepter. Et puis, après avoir levé les yeux au ciel, je me suis mis à rire moi aussi parce que ce sont des choses sympas et pour les fans, surtout, elles ont une grande valeur, alors bon."
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments