Une première pole pour Miller, qui a essayé de "survivre"
L'Australien vient de signer sa première pole en MotoGP, en Argentine, et récolte les fruits d'un pari osé : celui de la monte des slicks sur sa Desmosedici.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
C'était sans doute une grosse cote chez les bookmakers, et pourtant, c'est bel et bien Jack Miller qui a enlevé la pole position du Grand Prix d'Argentine, passé le temps réglementaire et au terme d'un dernier tour de folie où il a bien failli perdre le contrôle de sa machine à plus d'une reprise !
L'Australien a fait partie du peu de pilotes à tenter le pari des pneus slicks, mais là où d'autres se sont ravisés après quelques kilomètres réalisés avec eux, lui a persévéré vaille que vaille et en dépit des multiples soubresauts de sa GP17 dans les sections les plus humides du tracé argentin.
Car comme lors des précédentes séances, les pilotes du MotoGP ont eu l'opportunité de rouler alors que la pluie avait cessé de s'abattre sur le circuit Termas de Río Hondo, et que le tarmac commençait à s'assécher. Seul l'enchaînement des virages 7 et 8 est resté détrempé jusqu'au bout, faisant courir le risque d'une chute à tout instant au pilote Pramac.
Mais de zéro à héros, il n'y a qu'un type de pneu que le poleman du jour avait bien décidé de chausser ! "Ce n'était pas si mal franchement, j'ai juste dû prendre une douche après quelques uns de ces moments [où j'ai failli perdre la moto] !", a plaisanté à posteriori l'Aussie en conférence de presse. "C'était pas mauvais dans les deux premiers secteurs, mais au virage 7 il y avait beaucoup d'eau stagnante et je devais survivre sur ce virage. Incroyable de ramener ça à l'équipe, et le faire comme ça le rend encore plus spécial. Merci à l'équipe de m'avoir laissé prendre les slicks."
Qu'on se le dise, c'est une véritable prouesse qu'a réalisé le jeune pilote de 23 ans, qui nous a refait le coup d'Assen 2016, lorsqu'il avait signé à la surprise générale la victoire dans des conditions dantesques.
Miller, l'enfant terrible
Cette fois-ci cependant, le choix des pneus slicks semblait loin d'être une évidence, mais le numéro 43 n'en a fait qu'à sa tête. Une habitude chez lui… "Ma maman a toujours dit que je n'écoutais jamais, et là la moto me disait quelque chose et je n'écoutais pas !", poursuit-il, tout sourire. "Je savais que si je pouvais survivre dans ce virage, le reste du circuit était plus ou moins sec. Je devais rattraper autant de temps que possible dans les deux premiers secteurs, mais on devait passer à chaque fois entre les deux tarmacs, où c'était assez humide. On ne peut pas expliquer à quel point ça glissait, en slicks, dans les flaques, dès qu'on touche l'accélérateur ça glisse."
Alors, dans des conditions où il semble exceller comme un poisson dans l'eau, on pourrait être surpris de sa volonté de participer à une course sur piste sèche demain. "Je préfère une course sèche, 25 tours ici sur le mouillé, ça ne sera pas fun", explique-t-il. "Et la pluie est très imprévisible. Dans certaines sections ça peut être sec et d'autres mouillées, et les pneus surchauffent vite."
Pas sûr que ses vœux soient exaucés cependant, de la pluie étant de nouveau annoncée pour dimanche. Mais après tout, les prévisionnistes se sont bien trompés vendredi…
Avec Michaël Duforest
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