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Quartararo : "Le meilleur moment de ma vie, mieux que Jerez"

Fabio Quartararo a remporté à Barcelone sa troisième victoire MotoGP et repris les rênes du championnat, au terme d'une course difficile à gérer mais qui s'est terminée au bon moment pour lui.

Le vainqueur Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Le vainqueur Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Il était ému Fabio Quartararo à l'arrivée du Grand Prix de Catalogne. Il faut dire que cette troisième victoire, il est allé la chercher au plus profond de lui-même. Sur l'une de ses pistes fétiches, celle qui lui a offert sa première pole Moto2, suivie de sa première victoire dans la catégorie, puis l'an dernier une première pole position en MotoGP et un premier podium, voici qu'il fait son retour au sommet, deux mois après ses succès éclatants de Jerez.

Comme à son habitude, le jeune pilote français a évacué les émotions sitôt la ligne d'arrivée passée, une rage et quelques larmes qui traduisaient mieux que les mots les difficultés qui ont été les siennes ces dernières semaines et la frustration de sa double chute au Grand Prix de Saint-Marin il y a deux semaines.

Parti de la première ligne, il a su dompter mieux que quiconque une course ardue, dont les conditions inhabituelles imposaient un challenge face auquel d'autres se sont effondrés. Lui a réussi à passer en tête dans le neuvième tour, à signer le meilleur temps de la course, mais aussi à tenir bon durant un final impitoyable, alors que ses pneus ne lui offraient plus suffisamment de résistance pour empêcher un Joan Mir encore impressionnant dans les derniers tours de l'avaler si la course avait duré un tour de plus. Ça s'est joué pour moins d'une seconde, mais c'est bien Quartararo qui a empoché les 25 points du vainqueur, reprenant par la même occasion les rênes du championnat.

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À quel point cette victoire était-elle importante après cette période difficile ?

C'était le meilleur moment de ma vie, franchement. Mieux que les deux [victoires de] Jerez, parce que quand on arrive dans un bon moment et qu'on gagne, on s'y attend et on sait qu'on va obtenir un bon résultat. Mais quand on a cinq courses d'affilée qui ne se passent pas super bien, et qu'on remporte la victoire après − pas seulement un podium, la victoire direct − c'est incroyable ! C'est beaucoup d'émotion, je pense beaucoup à ma famille qui me regardait. [...] J'étais en pleine confiance aujourd'hui, je me sentais bien. C'est super d'être de retour à l'avant.

On peut être contents de ce qu'on a fait aujourd'hui, parce qu'après cinq courses d'affilée où on a connu des difficultés, on a appris beaucoup de choses. Aujourd'hui ça fait du bien d'être de retour sur le podium.

Le départ était important. As-tu été inquiet lorsque tu t'es retrouvé bloqué derrière Miller ?

Oui, j'étais un peu inquiet. Finalement, Jack a fait une petite erreur, il a failli perdre l'avant, et je me suis dit qu'il fallait que je le dépasse. C'était le meilleur moment. J'avais peur qu'il me dépasse en ligne droite. Je suis vraiment content que nous ayons si bien fini. C'était le bon moment pour le dépasser, ainsi que Vale et Franco.

As-tu pu te détendre quand tu as réalisé que Valentino était tombé ? Les dix derniers tours ont-ils été un peu plus faciles que ce à quoi tu t'attendais ?

Franchement, je n'ai pas regardé le pitboard pendant huit ou neuf tours. Quand j'ai vu "Franco, Franco, Franco, Franco", je me suis dit : "OK, il ne va pas disparaître". Je n'ai pas regardé avant cinq ou six tours, puis j'ai vu "Franco +3.8" ou "Franco +3.6" et je me suis dit : "Wow, c'est un peu bizarre". Puis j'ai vu que Mir arrivait, et malheureusement, je n'ai rien pu faire, car mon pneu arrière était complètement détruit. J'attaquais au maximum, ce n'est pas que j'aie fait de l'économie à la fin. La course s'est finie au bon moment, car un tour de plus et j'aurais certainement fini deuxième !

Quand j'ai pris la tête, Franco est resté quatre ou cinq tours derrière moi. Notre rythme était très rapide, beaucoup trop à ce moment-là pour garder des pneus frais jusqu'à la fin. J'étais plus lent d'une seconde à la fin, mais ça n'est pas parce que j'étais en contrôle, je poussais au maximum. [Les pilotes Suzuki] étaient beaucoup plus rapides que moi à la fin de la course, mais je pense que c'était très important de faire la première moitié de la course dans les meilleures conditions.

Deux tours de plus et je finissais avec les chronos des Moto3 !

Fabio Quartararo

Les températures n'ont jamais été aussi basses, alors vous entriez tous dans l'inconnue dans la seconde partie de la course…

Il faisait vraiment froid, mais dans la première partie de la course je ne m'attendais pas à ce que le grip soit aussi bon. Les chronos étaient très rapides. Le problème, ça a été à la fin : alors que je tournais en 1'41, j'ai soudain fait trois tours en 1'42 et ensuite j'ai tourné en 1'43. Deux tours de plus et je finissais avec les chronos des Moto3 ! C'était bien que la course se termine au 24e tour, parce que je pense que dans le 25e tour [Mir] m'aurait passé.

Franco et Vale ont imprimé un rythme très rapide [au début]. Je m'attendais à ce que le rythme soit un peu plus faible parce qu'on sait à quel point les pneus se dégradent quand ont fait des tours très rapides. Et quand j'ai vu que j'ai fait un tour en 1'40"1 [le meilleur temps de la course, au neuvième tour, ndlr], je me suis dit que ça allait être dur à la fin. Quand on est arrivé à la mi-course j'étais en 1'41 et à chaque tour on sentait le pneu baisser.

Quand j'ai vu sur le panneau Joan +2.0 je me suis dit wow ! On entrait dans le dernier tour, j'ai donné le maximum et ça a été un 1'43"2, je suis arrivé avec moins d'une seconde d'avance sur lui. Je pense que ça a été l'une des courses les plus difficiles en ce qui concerne le fait de sentir les pneus. Même sur le flanc gauche, pendant toute la course je n'ai pas eu de très bonnes sensations au virage 2. C'étaient des conditions compliquées mais une très bonne expérience.

Si cette course représente le meilleur moment de ta saison, quel a été le plus difficile ?

En 2020, je pense que c'est Misano 1. On avait parlé avec l'équipe et on savait que les Ducati n'étaient pas géniales là-bas et qu'on avait besoin de faire un très bon résultat, or je suis tombé. Ça a donc été le pire moment de l'année. On avait fait trois courses de suite, entre l'Autriche et Brno, où l'on n'avait ramené que 20 points et été très en difficulté, il y a donc eu pas mal de moments où l'on a connu de grandes difficultés. Mais dans les moments difficiles j'ai travaillé dur, encore plus. Aujourd'hui c'est génial d'être de retour devant.

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