3 ou 4 km/h, le "gros progrès" qui ravit Rins avec la Suzuki
Un mauvais choix de moteur en 2017 avait mis Suzuki en difficulté, mais le constructeur a su rectifier le tir depuis et profite de ses progrès pour s'affirmer comme l'une des principales forces du MotoGP. Rins s'en réjouit, tout en appelant de ses vœux la poursuite de cette amélioration pour ne plus être en apnée dans les lignes droites.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
S'il avait déjà terminé la saison 2018 en force, la première moitié du championnat 2019 a permis à Álex Rins de donner la preuve de sa progression et de celle de sa Suzuki. Désormais, la machine de Hamamatsu s'est imposée comme l'une des protagonistes de la catégorie reine, capable de rivaliser régulièrement avec les Honda, Ducati et Yamaha. Arrivé dans l'équipe en 2017, lors d'une saison compliquée pour Suzuki après la joie de la victoire obtenue en 2016, Rins a vu la GSX-RR évoluer au fil des années jusqu'à devenir de plus en plus redoutable. Pour lui, c'est précisément sur ce qui avait fait défaut en 2017 que le constructeur a su rectifier le tir.
"Je pense que là où l'on a le plus progressé, c'est sur le moteur. Il s'est considérablement amélioré par rapport à 2017. L'année dernière, le moteur était déjà bon, mais cette année on a encore un peu progressé", estime le pilote espagnol, dans une interview accordée à Motorsport.com. La Suzuki a en effet passé cette année des caps importants, illustrés par le record de V-max de la marque battu par Joan Mir au Mugello (353,4 km/h) et par le fait que Rins lui-même a atteint pour la première fois les 350. "On a gagné trois ou quatre km/h. C'est un grand progrès, surtout parce que tout en ayant plus de vitesse [de pointe], on a gardé le même niveau dans les virages et à l'accélération. Normalement, si vous travaillez sur la puissance du moteur, cela peut avoir une influence négative sur les virages et la moto peut devenir plus agressive à conduire. Mais Suzuki a un bon package", assure-t-il.
La maniabilité de la GSX-RR dans les virages fait en effet quelques jaloux, cependant Rins sait pertinemment que chaque moto a ses propres points forts et des faiblesses à perfectionner face à la concurrence, et la vitesse de pointe reste le domaine dans lequel sa moto pourrait encore progresser. "[Les adversaires] peuvent parler de ma vitesse en virage, mais je peux parler de leur vitesse en ligne droite. On a peut-être un avantage pour faire tourner la moto, mais au Mugello, au Qatar ou à Barcelone, je ne peux pas respirer dans la ligne droite parce que j'essaye de rester dans l'aspiration", décrit-il.
Si prendre une roue est la seule façon qu'a l'Espagnol pour rivaliser avec les Dovizioso ou Márquez sur les pistes affichant les plus fortes vitesses de pointe, la Suzuki jouit en revanche d'une excellente tenue, et c'est l'équilibre dans ce package qui explique qu'elle ait réussi à devenir à un certain moment la troisième force du championnat. Au début de l'été, les performances de Maverick Viñales ont toutefois permis à Yamaha de se rapprocher alors que, sur cette même période, Rins a manqué le coche par deux fois, en chutant à Assen alors qu'il était leader en début de course, puis au Sachsenring quand il occupait une solide deuxième place.
Un team leader détendu
Bien que la régularité de ses résultats ait donc été quelque peu entachée, le #42 n'a pas à rougir de ses performances globales et il prouve qu'il est bel et bien devenu le leader du programme Suzuki. Débutant à son arrivée, l'Espagnol a évolué durant deux ans aux côtés de l'expérimenté Andrea Iannone avant d'hériter de la place de pilote numéro un lorsque celui-ci a été remplacé par un autre rookie, Joan Mir, actuellement en plein apprentissage. Le choix de Suzuki avait peut-être fait naître quelques doutes, mais Rins y a répondu à sa manière, en piste.
"Pour moi, rien n'a changé par rapport à l'année dernière", assure-t-il cependant. "J'essaie d'améliorer ma moto et de travailler avec mon équipe pour la rendre encore plus compétitive. L'an dernier Andrea était certainement plus rapide que ne l'est Joan, mais c'est normal vu son expérience. Je vais dans ma direction et je suis très détendu." Un jeune pilote de 23 ans détendu, mais surtout quatrième du championnat et bien décidé à tenir le cap durant la deuxième moitié de la saison pour atteindre son but : la place de dauphin. Avant mieux ?
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