Rins veut "reprendre là où Suzuki s'est arrêté l'an dernier"

Plus que quelques heures encore d'attente, et le coup d'envoi des premiers essais officiels du MotoGP sera enfin donné à Sepang, avec sa cohorte de nouvelles machines qui ferrailleront tout au long de l'exercice 2018.

Et c'est dans le money time que Suzuki a procédé au lancement de sa saison ce matin en Malaisie. Le constructeur japonais souhaite mettre un point d'honneur cette année à redorer son blason après une saison 2017 très délicate.

Pour ce faire, la marque d'Hamamatsu pourra compter sur le retour des concessions, notamment au niveau du moteur, pour se refaire une santé. Mais force est de constater que Suzuki n'a pas attendu ces aménagements de règlement pour remonter dans la hiérarchie dès la fin de l'an passé.

La marque a en effet redressé la barre dès le Grand Prix du Japon à Motegi, et Álex Rins a terminé sa première saison dans la catégorie reine avec son meilleur résultat de l'année, à savoir une quatrième place.

Aussi, l'Espagnol espère pouvoir débuter la nouvelle saison là où il avait quitté la dernière, en outsider pour le podium. "J'espère que nous allons pouvoir essayer de reprendre là où nous nous sommes arrêtés l'an dernier", confirme-t-il, tout en restant prudent. "En termes de classement, vous ne pouvez jamais dire, car vous ne savez pas quelle va être la situation des autres gars. Mais de notre côté, je pense que nous avons un bon package."

Les essais de fin d'année, et notamment ceux de Jerez, ont permis à Suzuki de bûcher sur un nouveau châssis ainsi qu'un nouveau moteur, qui seront de la partie lors des trois prochains jours à Sepang, pour confirmation.

Des progrès en milieu de virage

Mais alors que le directeur technique de l'équipe, Ken Kawauchi, a expliqué que le principal gain obtenu résidait dans le meilleur équilibre de la nouvelle GSX-RR, Rins pense pour sa part que l'un des enjeux de l'hiver a été de dénicher des gains de compétitivité en milieu de virage. "L'an dernier, nous avons eu un très gros problème avec le moteur", rappelle-t-il. "Nous nous sommes donc vraiment concentrés là-dessus, et nous avons fait en sorte d'avoir plus de frein moteur en milieu de virage, et je pense que nous avons obtenu de bons gains dans ce domaine."

Après une première année en MotoGP où son adaptation a été largement compromise par une kyrielle de blessures (avant même le début de la saison 2017 avec une lourde chute survenue à Valence), Rins espère pouvoir enfin capitaliser sur son expérience acquise au cours de ses 13 premiers Grands Prix dans la catégorie reine. "Chaque saison charrie ses hauts et ses bas, et la chose la plus importante est d'avoir la capacité d'affronter cela", confie-t-il, philosophe. "Je suis sûr que nous pouvons tous aller de l'avant et faire une bonne saison. Mais en termes de pression, je ne la ressens pas. C'est une chose à laquelle nous sommes habitués en quelque sorte."

La pression du résultat sera pourtant bien palpable pour Suzuki cette saison, le constructeur japonais n'ayant pas le droit à l'erreur avec le retour des concessions. Et pour la quatrième année de leur retour, nul doute que les troupes d'Hamamatsu tenteront de se rapprocher des performances des rivaux nippons de chez Honda et Yamaha.