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Rivola a "l'espoir d'avoir Iannone à la première course"

Le patron du programme Aprilia ne cache pas la colère qu'il a ressentie lorsqu'il a appris qu'Andrea Iannone était suspendu jusqu’au 16 juin 2021, mais c'est à présent sa conviction qu'il pourrait être blanchi d'ici trois à quatre mois qui l'anime.

Andrea Iannone, Aprilia Racing Team Gresini

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Massimo Rivola dit nourrir l'espoir qu'Andrea Iannone puisse débuter la saison 2020 avec son équipe, d'ici quelques semaines. Ce serait l'épilogue heureux d'une affaire rocambolesque, tant pour les faits reprochés au pilote italien que pour sa coïncidence avec la pandémie ayant mis à l'arrêt bon nombre d'activités, et parmi elles les compétitions sportives.

Suspendu le 17 décembre pour un contrôle antidopage positif réalisé le 3 novembre, Andrea Iannone a tenté de défendre sa cause en réalisant une contre-analyse plus poussée, à ses frais, grâce à un test capillaire qui a permis à ses avocats d'appuyer leur théorie d'une contamination alimentaire et involontaire. D'après le pilote et son équipe, la Fédération internationale de motocyclisme a donné raison à cet argument, néanmoins le pilote a tout de même été condamné à une sanction estimée lourde, puisqu'il est suspendu 18 mois. Même si ce qui est décrit par Iannone et son entourage comme une incohérence a provoqué la colère du clan italien, Massimo Rivola a vite compris qu'il s'agissait d'un élément déterminant pour, à terme, obtenir gain de cause.

"À l'annonce de la sentence, j'étais furieux. On a un peu l'impression qu'on se moque de nous", admet l'administrateur délégué d'Aprilia Racing à Motorsport.com, évoquant le verdict rendu public le 1er avril à la suite d'une audience qui s'est tenue auprès de la Cour Disciplinaire Internationale de la FIM deux mois plus tôt. "Cela a été un sacré poisson d'avril. Malheureusement, ce n'était pas une blague, même si ces 18 mois semblent bel et bien en être une étant donné la manière dont la sentence est rédigée."

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"Ce qui nous fait vraiment plaisir, c'est que la contamination alimentaire a été reconnue, parce que cela veut dire que l'innocence du pilote a été admise. En somme, c'est comme s'ils avaient dit à Andrea qu'il est coupable d'être allé à l'hôtel manger un blanc de poulet, un filet ou je ne sais quoi, comme s'il avait fait exprès de commander un morceau dopé", s'insurge Massimo Rivola. "Il est évident qu'écoper de 18 mois de suspension est très disproportionné. Il est vrai également que dans la jurisprudence, on parle de suspensions de quatre ans pour une faute délibérée et de deux ans pour une négligence − c'est même une interprétation un peu rigide, parce que c'est jusqu'à deux ans − et de nombreuses circonstances atténuantes ont été trouvées, faisant baisser ces deux ans à 18 mois. Ils pensent probablement lui avoir attribué une peine peu sévère, mais en réalité pour un pilote qui va sur ses 31 ans, c'est une éternité."

"Je défis tous les athlètes du monde de se faire analyser un cheveu : je ne sais pas s'ils seraient nombreux à le faire car c'est une analyse qui ne ment pas", martèle le patron italien, convaincu de longue date que son pilote n'a ingéré le stéroïde détecté qu'en faible quantité et à son insu. Et Rivola de poursuivre : "Je crois que la lenteur avec laquelle ils ont opéré est grave elle aussi, parce qu'il faut rappeler que la suspension a commencé au 17 décembre et que près de quatre mois ont donc passé. D'autres fédérations ont été beaucoup plus rapides. Je crois que pour la moto et le MotoGP, ce premier cas d'un pilote condamné avec de tels délais tout en étant innocent est vraiment dommage, parce que c'est une tâche qui restera. Il y a déjà assez de dopage sérieux dans l'athlétisme et le cyclisme, mais une disqualification pour un steak c'est ridicule."

Une "grande confiance" pour la prochaine étape

Un élément, toutefois, contrebalance la colère de Massimo Rivola, et c'est la manière dont ce verdict a été rendu. "Notre grande confiance réside dans le fait qu'il sera très probablement possible d'inverser la situation au TAS : tous ceux qui y sont arrivés avec une accusation de faute intentionnelle, et qui ont réussi à la requalifier en contamination alimentaire, ont été acquittés. Et, en ce qui nous concerne, nous n'avons même pas à le faire, parce que cela figure déjà dans la sentence de la FIM", souligne-t-il.

Le pilote, qui n'a jamais caché son intention de saisir le Tribunal Arbitral du Sport pour faire valoir ses droits dans l'ultime recours lui étant consenti, a 21 jours à compter du verdict de la FIM pour déposer cet appel. "Nous sommes contents qu'Andrea ait été reconnu innocent. Après, comment peut-on condamner un innocent ? Ça, ce n'est pas moi qui vous le dirai. Mais ce qui est écrit dans la sentence est très important et me rend optimiste pour l'avenir", assure le patron du constructeur italien, qui témoigne de la "grande force" que ce verdict transmet à son équipe.

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Reste à savoir quels seront les délais de ce recours et si le pilote, que Massimo Rivola ne peut qu'imaginer blanchi, le sera à temps pour le début du championnat. L'administrateur délégué d'Aprilia Racing dit avoir "l'espoir que tout pourra se faire en trois ou quatre mois, ce qui pourrait coïncider aussi avec le début du championnat". Et d'ajouter : "Honnêtement, j'ai l'espoir d'avoir Andrea à la première course, si elle devait se tenir en août." S'il avoue évoquer cette date sans grande certitude concernant les délais dans lesquels le championnat pourra reprendre, Rivola nourrit en revanche le souhait profond que ces quatre mois à venir permettront, grâce à un heureux hasard de dates, de ne pas faire manquer de course à son pilote.

Quant à savoir quel pourra être l'avenir d'Andrea Iannone avec Aprilia, lui dont le contrat arrive à échéance à la fin de l'année, c'est une question qui se posera dans un deuxième temps, même si Massimo Rivola n'a pas caché son souhait de le conserver si sa suspension est levée. "Je pense qu'il sera opportun d'en parler lorsque nous connaîtrons le verdict du TAS − le plus vite possible, j'espère. Il sera correct de s'asseoir et d'en parler à ce moment-là", conclut-il.

Propos recueillis par Matteo Nugnes et Franco Nugnes  

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