Rossi : La victoire à 40 ans ? Une "motivation" et un "défi"
La victoire est son moteur et, bien qu'elle se soit faite plus rare qu'il y a quelques années, elle reste l'objectif vers lequel tend Rossi et autour duquel il organise sa préparation.
Photo de: Yamaha MotoGP
On ne lui parle que de ça : ses 40 ans qui approchent et qui semblent faire de lui un animal de curiosité digne des plus beaux spécimens du Jurassique. S'il n'est pas le premier à franchir ce cap en étant toujours en compétition, Valentino Rossi sait cependant qu'il s'inscrirait encore un peu plus dans l'Histoire s'il parvenait à remporter d'autres Grands Prix, voire un autre titre.
Indépendamment de l'étoffement d'un palmarès déjà historique et du rallongement époustouflant d'une ère victorieuse entamée il y a plus de 20 ans en Championnat du monde, ce retour au sommet serait pour le pilote italien la réussite d'une quête déjà longue. Car son dernier titre en date, Rossi l'a remporté avec Yamaha, il y a désormais dix ans, et bien des choses ont évolué depuis. Pas simple, donc, de s'accrocher aux avant-postes dans un championnat toujours plus concurrentiel et affûté.
"Il est clair que ces dernières années la situation a changé et le niveau dans tous les domaines s'est élevé. Les pilotes sont maintenant plus des athlètes, ils sont plus entraînés, et tous les pilotes MotoGP se concentrent sur tous les petits détails pour mieux faire les choses. Cela vaut aussi pour les constructeurs, qui travaillent plus ; les motos sont différentes et ils travaillent beaucoup sur l'électronique et toutes ces choses-là qui sont maintenant très importantes en MotoGP. Au final, ce qui fait la différence, c'est l'ensemble du package entre le pilote, la moto et le team. Il faut travailler dur par rapport à il y a dix ans, mais c'est comme ça et je pense que c'est bien", juge le pilote Yamaha.
Cette compétitivité pointue permet finalement à Rossi de ne pas se lasser, lui qui a dû faire évoluer son pilotage pour s'adapter et qui doit trouver les ressources pour glaner chaque précieux dixième. Aujourd'hui, si la victoire s'est faite plus rare, elle reste son moteur. "Le feeling que j'ai quand je pilote la moto, mais surtout le goût de la victoire ou ce qu'on ressent après un bon week-end, après une victoire ou un podium… Je cours pour ça, c'est ma principale motivation", assure-t-il, cherchant à ne pas regretter l'époque où il parvenait à figurer sur pratiquement tous les podiums de la saison.
"On ne pense pas trop au passé, mais au présent", assure-t-il, rappelant par la même occasion quels doivent être les objectifs de Yamaha cette année. "À mon avis, ce qui sera très important c'est d'être compétitif, d'aller sur les courses en sachant qu'on peut s'amuser, qu'on peut se battre pour le podium. C'est ça qui comptera : plus que les résultats passés ce sont les résultats présents qui seront très importants. C'est ça qui sera une belle motivation. Si je suis compétitif et si je peux partir de chez moi en pensant pouvoir me battre pour le podium, tout devient plus amusant, plus léger, on doit donc travailler dur pour cela."
Faire plus d'efforts qu'à 25 ans
Rossi doit également se donner les moyens d'être physiquement à la hauteur de ses ambitions. Un défi qu'il s'est posé sans attendre d'avoir 40 ans, car la nouvelle énergie insufflée dans le championnat par la jeune génération lui a aussi fait repenser complètement sa manière de s'entraîner afin de rester dans le coup.
"Malheureusement la semaine prochaine j'aurai 40 ans ! Je suis assez vieux, mais c'est un challenge pour moi d'essayer d'être compétitif à cet âge-là", souligne le pilote italien. "Physiquement c'est assez difficile, il faut beaucoup travailler à la maison, il faut s'entraîner chaque jour, à moto mais aussi en salle. Je ne pense pas voir une grande différence à 40 ans par rapport à 36, mais par rapport à 25 ans, oui c'est clair. Il faut donc travailler dur, mais en tout cas je pense que c'est possible."
"Je pense qu'à l'avenir il y aura d'autres pilotes comme moi qui courront à 40 ans, parce qu'à 40 ans on a physiquement tout pour pouvoir piloter une MotoGP à la limite. Heureusement, dans notre sport la partie sportive est importante mais pas fondamentale", estime le vétéran du plateau. "Pour nous, il faut des forces et une bonne respiration, il faut donc s'entraîner là-dessus et quand on est à la maison on doit peut-être faire plus d'efforts. C'est surtout ça. J'ai encore deux ans de contrat, c'est donc encore beaucoup et le défi est celui-là : essayer de rester compétitif et de se battre pour la victoire."
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