Rossi - "Cette victoire est arrivée au bon moment"
Le Grand Prix d'Espagne a marqué le retour de Valentino Rossi à la victoire, une étape majeure dans sa tentative de reconquête d'un championnat qui l'a laissé sur sa faim l'an dernier.
Photo de: Michelin Sport
Pour la première fois depuis l'été dernier et le Grand Prix de Grande-Bretagne, le Docteur a imposé son style sur celui de ses rivaux, pour passer la ligne d'arrivée en premier et empocher le maximum de points en jeu.
"Ma dernière victoire remonte à Silverstone l'année dernière. Ensuite, Lorenzo a gagné, Márquez a gagné, Pedrosa a gagné… Alors aujourd'hui je crois que c'était mon tour", déclarait-il dimanche en mettant un terme à ces huit mois de disette. Et d'ajouter le lendemain, après son après-midi d'essais sur la piste andalouse : "C'est une victoire importante parce qu'elle est arrivée au bon moment. Il était nécessaire de montrer que je pouvais finir devant Márquez et Lorenzo."
Impossible de ne pas noter, en effet, que pour la première fois depuis l'été dernier également, Rossi a partagé le podium de Jerez avec ses deux adversaires principaux, ceux qui ont été protagonistes avec lui d'une fin de saison 2015 particulièrement tendue.
Lequel des deux est-il le plus fier d'avoir devancé ?"Cela ne change pas grand-chose pour moi de battre l'un ou l'autre. Cela me satisfait de la même façon, car ils sont tous deux très forts. La différence, c'est que Lorenzo est mon coéquipier et qu'il a la même moto que moi", analyse-t-il. "Lorenzo est très fort, mais Márquez a gagné deux courses, deux sur quatre, et à mon avis il est le plus dangereux."
Une motivation décuplée
Après quatre manches disputées sur cette nouvelle campagne, Valentino Rossi assure, tout en nuance : "2015, c'est une autre histoire qui n'a rien à voir avec cela, mais qui sera toujours là."
Les événements d'octobre et novembre feront toujours partie de son histoire, toutefois l'esprit de revanche qu'il a pu développer ne s'adresse pas - ou pas uniquement ? - à ses rivaux. L'orgueil face à la critique et à la défaite pèse lourd dans sa tentative de reconquête. "L'année dernière, j'ai entendu dire que ce serait ma dernière chance de devenir Champion du monde. On va essayer de prouver que ça n'était pas vrai", promet-il aujourd'hui du haut de ses 37 ans.
Repartir à la conquête d'un titre manqué de si peu est une entreprise majeure, qui demande à nouveau à Rossi de puiser dans son expérience et ses ressources. Une nouvelle fois, son mental pourrait peser lourd dans sa capacité à se replacer durablement aux avant-postes, or il l'assure : la défaite l'a boosté.
"À mon avis, il y a deux différences entre cette année et l'année passée", indique-t-il. "La première, et la plus importante, c'est que je me sens bien sur la moto avec les pneus Michelin et je pense que je suis un peu plus rapide que l'année dernière. Et c'est très important."
"L'autre différence, c'est que j'ai une motivation énorme après la façon dont s'est terminée l'année dernière, parce que j'ai mené tout le championnat et j'ai perdu le titre à la dernière course. Je suis donc très motivé, très concentré pour retenter ma chance", promet Valentino Rossi.
Avec Germán Garcia Casanova
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