Rossi dédie son podium à ceux qui le pensent trop vieux
Les 17 ans d'écart qui le séparent du plus jeune pilote de la catégorie lui sont sans cesse remis en mémoire. Mais Rossi, lui, entend rappeler qu'il faut toujours compter sur lui en course.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Valentino Rossi semble destiné à toujours rester Valentino Rossi. Celui qui, face à la perfection métronomique de certains adversaires dès les essais, peut tirer toute la quintessence de la journée de course et gommer les disparités, au moins en partie, au seul moment où cela compte vraiment.
Son amour notoire de la course explique que sa carrière soit émaillée de fortes remontées, dont certaines sont tout particulièrement passées à la postérité. Propulsé dimanche de la dixième place sur la grille à la troisième à l'arrivée, il a réédité la progression qu'il avait déjà connue lors des Grands Prix de Valence 2008 ou d'Italie 2014. Le premier cité l'avait toutefois vu passer la ligne d'arrivée à 12 secondes du vainqueur. Au Mugello, il y a trois ans, il n'avait affiché que 2"6 de retard, mais il a fait encore mieux dimanche à Losail, en ne concédant que 1"928. Et ceci avec un Grand Prix amputé de deux tours et donc raccourci de 13 kilomètres par rapport aux deux précédents que nous évoquons.
À l'heure de débriefer ce long premier week-end de compétition de la saison et ce Grand Prix si atypique, bon nombre de ses rivaux saluaient la performance du vétéran du plateau, à commencer par le vainqueur, Maverick Viñales, dont on peut vraiment dire qu'il entame son parcours chez Yamaha de la meilleure des manières : en gagnant et en affichant son respect pour la star du stand de la marque d'Iwata.
Quant au principal intéressé, il avait retrouvé à l'arrivée son plus grand sourire, évacuant en quelques éclats de rire les difficultés qui se sont accumulées durant l'hiver. "Je dois remercier mon équipe, Yamaha, qui m'a toujours soutenu, parce que dès que je ne suis pas bon sur deux ou trois tests, alors tout de suite je suis devenu trop vieux, même si seuls trois mois ont passé. Alors ce podium je le dédie à tous ceux qui le disent !" a-t-il lancé, à chaud, au micro de MovistarTV.
À sa presse nationale, plus tard dans la soirée, le pilote de 38 ans reconnaissait avoir senti récemment le poids des années, avant de parvenir à ré-émerger ainsi au moment opportun. "Je me sens beaucoup mieux dans le travail du week-end de course avec ces horaires-là. Je peux faire valoir mon expérience", expliquait-il. "Pendant les tests, j'ai eu quelques problèmes physiques, surtout au début. J'ai souffert des bras et un peu des jambes. J'ai dû être beaucoup en déplacement, je n'ai pas pu m'entraîner. Désormais j'ai 40 ans [sic] et j'en ai bavé. Mais pendant le week-end de course, j'arrive à me donner au maximum."
Des progrès techniques
Valentino Rossi sait que son expérience personnelle et sa maîtrise de la course n'ont pas été les seuls éléments déclencheurs. Il doit également sa performance à la capacité qu'a eue son équipe de trouver à temps une meilleure solution technique.
"On a amélioré les réglages, en particulier pour me donner une bonne stabilité en entrée de virage. Et puis mon team a aussi fait une bonne modification à l'avant et j'étais plus fort au freinage", soulignait-il, tout en précisant avoir également profité de l'horaire plus avancé auquel il lui a été donné de rouler au cours de ce week-end : "Les conditions étaient un peu plus froides. Je pense que je suis plus compétitif à 21h qu'à 18h, c'est certain."
Tout n'est toutefois pas réglé et la version 2017 de la Yamaha lui pose indéniablement quelques difficultés. Il écarte cependant l'hypothèse de revenir à la solution précédente : "Au début, je me sentais mieux avec la 2016 mais chez Yamaha ils sont plus contents si j'utilise la 2017. Et puis [Viñales] peut piloter la 2017, alors j'ai peut-être besoin de plus de temps, mais je pense que moi aussi je peux piloter cette moto. Pour l'équipe officielle, c'est mieux si les deux pilotes utilisent la même moto."
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