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Pour Rossi et Dovizioso, Zarco a besoin de temps avec KTM

Les deux Italiens estiment que le Français nécessite une période de mise à niveau avec le constructeur autrichien avant de pouvoir donner le maximum de ses possibilités.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Bob Meyer

Après deux premières saisons pour le moins tonitruantes dans la catégorie reine, le moins qu'on puisse dire est que Johann Zarco connaît des débuts plus compliqués que prévus avec KTM. Un paradoxe quand on sait qu'il s'agit d'une écurie d'usine, censée lui proposer des améliorations et fournir un rythme de développement important pour faire progresser toujours plus la RC16.

Mais c'est que, comme d'autres pilotes émérites avant lui, le Français se voit confronter depuis ses premiers tours de roues avec les troupes de Mattighofen à la difficulté de s'adapter à une machine radicalement différente de celle qu'il avait justement utilisée lors de ses deux premières années en MotoGP.

La KTM et la Yamaha, deux machines opposées

Rien à voir en effet entre la KTM, machine physique s'il en est, et la Yamaha, plus docile et agile. La situation du Cannois pourrait en cela être mise en comparaison aux tourments qu'avait rencontrés Jorge Lorenzo lors de son transfuge chez Ducati il y a deux ans après avoir passé jusque-là l'intégralité de sa carrière en MotoGP (de 2008 à 2016 inclus, soit neuf saisons) avec la marque aux trois diapasons. 

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C'est en tout cas ce que pense l'ancien coéquipier du Majorquin, Valentino Rossi : "Pour moi, Yamaha a des points faibles, mais c'est une moto très sympa pour le pilote", débute l'Italien. "Zarco a toujours utilisé une Yamaha depuis ses débuts, et quand vous changez de moto c'est difficile. Ça dépend aussi de quelle moto, mais on dirait que la KTM est très différente. Elle a peut-être de bons points mais ils ont des problèmes dans d'autres zones. Zarco a montré qu'il est très rapide, il a besoin de temps et c'est parce que les deux motos sont très différentes à piloter."

La KTM, si elle ne figure pas encore parmi les meilleures motos du plateau, constitue tout de même une arme capable d'aller chercher des résultats tout à fait honorables, tel que des top 10, comme l'a montré Pol Espargaró à Austin. Là-bas, l'Espagnol s'était en effet qualifié en cinquième position sur la grille, avant d'empocher une encourageante huitième place en course.

Mais avant de parvenir à ce type de résultats, Zarco doit donc faire le dos rond, et surtout poursuivre son adaptation à la RC16. Cela passe bien sûr par un travail personnel, mais aussi par des modifications sur la machine qui puissent mettre davantage en phase cette dernière avec le style de pilotage du Français.

En tout état de cause, c'est de temps qu'a besoin le numéro 5 pour pouvoir performer. À plus forte raison que le plateau MotoGP est plus que jamais serré, et que le moindre délai, quand bien même est-il lié à une période d'adaptation, peut s'avérer délétère sur le niveau de compétitivité d'un pilote.

Le précédent Lorenzo

Le précédent de Lorenzo, pourtant triple Champion du monde, est en cela éloquent. "Quand vous changez de moto, le changement est énorme, mais tout le monde a des caractéristiques différentes et une histoire différente, et je ne connais pas celle de KTM, donc je ne sais pas", avance Andrea Dovizioso, qui a côtoyé Lorenzo ces deux dernières saisons chez Ducati. "Je pense que tout le monde s'attendait à plus de Zarco, mais ça montre peut-être la réalité, car le niveau en MotoGP est très élevé. Pareil pour Yamaha, qui a eu plus de mal car tout le monde travaille dur et le développement est constant."

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Les problèmes de Zarco avec la KTM semblent essentiellement se situer dans les virages et les entrées de courbe. Des points faibles qui, s'ils ne sont pas rapidement résolus, pourraient se révéler très pénalisant sur les circuits européens, pour la majorité plus étriqués et sinueux que les trois premières courses outremer qui ont eu lieu jusqu'ici.

Heureusement, KTM travaille d'arrache-pied pour aider son nouveau pilote, preuve en est l'apport d'un nouveau châssis à Jerez ce week-end. Des adaptations du matériel autrichien nécessaires aussi pour répondre aux exigences du pilote français, pour qui le passage entre Yamaha et KTM est également délicat. 

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Il est vrai que son transfert et la découverte d'une machine résolument différente, sans compter des méthodes de travail distinctes, ont remis en cause certaines certitudes qu'avait pu acquérir le Cannois ces deux dernières années, comme l'explique Dovizioso : "Je pense que ce qui arrive est assez normal car quand vous n'avez qu'un constructeur, vous pensez savoir plus que ce que vous ne savez réellement. Et tant que vous n'essayez pas une autre moto, vous ne pouvez pas le savoir, ça m'est arrivé et c'est arrivé à tout le monde je pense. Et c'est normal, la moto est complètement différente, il lui faut du temps et KTM n'est pas au niveau de Yamaha ou des autres pour le moment. C'est la réalité du MotoGP."

Avec Michaël Duforest

 

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