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Rossi : Plus que des excuses, il faut des progrès

Les difficultés de Yamaha étant désormais pleinement assumées par la direction de l'équipe, les requêtes des pilotes vont-elles à présent aboutir ? Valentino Rossi attend en tout cas des résultats concrets.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Au cœur de la saison, Yamaha vient de connaître un week-end bien rude, pour le championnat autant que pour les égos. Si le GP d'Autriche était l'un des plus craints de l'année pour les M1, leurs performances n'ont pas apporté de bonnes surprises et le bilan sur les feuilles de résultats est pour le moins cruel. Avec une 11e et une 14e places à la clé, les qualifications ont été les plus mauvaises de l'équipe officielle depuis le début de la saison. En course, Rossi est parvenu à remonter jusqu'au sixième rang, un moindre mal, tandis que son coéquipier a dû se contenter d'une maigre 12e position, conclusion morne d'un week-end qui a tout eu du mauvais moment à passer.

Le manque de performances ne surprend plus, et les requêtes répétées des pilotes portent toujours sur les mêmes domaines. Considérant que le châssis de la M1 2018 est de qualité, Valentino Rossi n'a aucun doute quant aux progrès à accomplir pour se porter au niveau de la concurrence : "Ça ne concerne pas que l'électronique, c'est aussi le moteur. Quand vous prenez la piste, [vous voyez que] Honda et Ducati ont vraiment beaucoup changé au cours de la dernière année et demie, et c'est un mix entre le moteur et l'électronique. Il est difficile de comprendre le pourcentage [de chaque]." Et le Docteur de préciser : "À mon avis, avec cette base et une électronique qui fonctionne comme sur la Honda et la Ducati, la moto n'aurait rien à [leur] envier. Je pense qu'il faudrait juste progresser sur ce point. Mais ça n'est pas facile."

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Pourtant, force est de constater que cette situation a un poids notable dans la tournure du championnat, et ce d'autant plus que la donne du MotoGP actuel est celle d'une compétition ultra serrée, où l'on tutoie régulièrement des records en matière de faiblesse d'écarts. Chaque aspect technique doit par conséquent être optimisé pour grappiller des centièmes déterminants, et Yamaha en prend chaque week-end la mesure face aux performances des Ducati et de la Honda pilotée par Márquez.

"Au Sachsenring, j'ai fini deuxième à deux secondes, mais les deux Ducati étaient en difficulté. À Brno la course a été similaire, mais les deux pilotes Ducati ont été très forts. C'est la réalité du moment", constate Rossi. "Les écarts sont très faibles, cependant nous sommes des Yamaha factory alors nous devons regarder les Honda factory et les Ducati factory, pas les autres. Il faut qu'on se confronte à eux, pas aux autres motos, or en ce moment on est en désavantage."

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Après un test à Brno attendu de longue date et finalement peu porteur de nouveautés, Yamaha annonce vouloir inverser la tendance grâce à ses deux prochaines séances de travail, l'une prévue à Misano dimanche et l'autre en Aragón dans deux semaines, deux rendez-vous qui pourraient porter leurs fruits dès les courses de septembre.

Cela pourrait-il être un tournant ? "Malheureusement, je ne crois pas, mais l'important c'est de commencer à tester quelque chose et on verra", répond Rossi sans enthousiasme débordant. "Misano est, avec le Mugello, la course la plus importante de l'année parce qu'on est à domicile. Ceci dit, entre ces deux tests, je ne pense pas qu'on pourra opérer un grand tournant. Mais on va essayer", poursuit-il, particulièrement désireux de réussir ses prochaines courses. "Silverstone me plaît beaucoup. Misano aussi ; la dernière fois que j'y suis allé, j'ai été rapide et l'année dernière, malheureusement, je n'y ai pas couru parce que je me suis blessé, alors ce serait bien de faire un bon résultat là-bas."

Des difficultés assumées publiquement

Alors que Yamaha n'a plus connu la victoire depuis 21 courses et que la mauvaise ambiance qui règne dans le stand de Viñales s'est transférée sur la place publique, le point culminant d'une situation de crise désormais assumée a été atteint avec la prise de parole incongrue de Kouji Tsuya devant les médias, samedi, le responsable du projet MotoGP ayant demandé pardon aux pilotes pour les mauvaises performances des qualifications, le tout sous l'œil sévère de Lin Jarvis.

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Il y a deux mois, en marge du GP d'Italie, Rossi faisait un parallèle entre les difficultés traversées actuellement et celles de 2007, rappelant quel avait été à l'époque le rôle déterminant du respecté Masao Furusawa pour redonner à l'équipe l'élan nécessaire.

"Je lui ai dit que je voulais continuer avec eux, mais je lui ai demandé un gros effort pour rendre la moto plus compétitive. Il l'a fait : il a changé des choses en interne chez Yamaha, il a même risqué sa place, il a bougé les choses et la moto de 2008 est arrivée, marquant un progrès incroyable", expliquait Rossi auprès de Sky Italia. Et d'ajouter : "Je serais très content d'être compétitif avant la fin de l'année, mais Yamaha doit faire un gros effort, comme celui accompli par Furusawa entre 2007 et 2008. En avançant avec de petits changements, on résoudra les problèmes dans cinq ans…"

Kouji Tsuya, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing

Pas avare de ses mots lorsqu'il s'agit de pointer du doigt le problème à résoudre, Rossi multiplie les appels du pied à Yamaha depuis désormais un an. C'est donc sans surprise qu'il a été invité par les journalistes à livrer sa réaction après la séance d'auto-flagellation de Tsuya, non sans gêne. "Naturellement, je le remercie, c'est bien. Mais, plus que des excuses, l'important est qu'on arrive à régler la moto", a-t-il répondu. "Il faudrait obtenir des résultats tôt, parce que de ce point de vue-là on est très en retard, Honda et Ducati ont fait ces avancées il y a longtemps. Ça ne sera pas facile de les rattraper mais ce serait bien de voir quelque chose."

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Si d'aucuns ont même tenté de lui faire dire qu'il souhaitait un changement de responsable, Rossi ne s'est pas risqué sur ce terrain sensible, rappelant promptement qu'un tel jugement dépasse ses compétences. "Je ne peux pas répondre à cette question. C'est à vous de le dire, pas moi", a-t-il répondu aux journalistes. "Je travaille pour Yamaha. Mon travail est d'essayer de faire le maximum et surtout de donner les indications pour progresser, après malheureusement ça n'est pas mon job, il faut qu'ils essayent. À mon avis, on peut progresser avec ces personnes, c'est certain, l'important c'est de travailler de la bonne façon, dans les bons domaines."

Encore une fois, Rossi en revient au concret : "Ce que j'ai vu personnellement, c'est que jusqu'en 2015, quand nos ingénieurs japonais travaillaient avec la centrale interne Yamaha ils étaient très bons, on était au point sur l'électronique. Le problème est arrivé en 2016, quand on a dû utiliser la centrale unique, [intégralement] Magneti Marelli. Il me semble qu'ils ont du mal à dialoguer avec ce software. C'est peut-être le problème." Une suggestion plus qu'appuyée pour tenter d'orienter la solution... Ne reste plus qu'à attendre la réaction factuelle du constructeur.

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