Rossi - Márquez et Lorenzo sont "les hommes à battre" à Misano

Victorieux ici-même en 2008, 2009 et 2014, Valentino Rossi fréquente les lieux depuis toujours et s'y entraîne régulièrement. "C'est la première piste sur laquelle j'ai vu une course MotoGP, mais aussi la première sur laquelle j'ai essayé une grosse cylindrée, en 1992 je crois, parce qu'avant cela je courais en minimoto", rappelle-t-il. "C'est quelque chose d'inoubliable même si la piste est désormais complètement différente et tourne dans l'autre sens, mais c'est une piste que j'aime."

"Cette course est un rendez-vous spécial dans la saison pour moi et tous les pilotes qui viennent d'ici. C'est toujours un super week-end, avec une très bonne ambiance, beaucoup de fans, et j'ai hâte qu'on commence", se réjouit le pilote de Tavullia. "Pour une raison quelconque, c'est la partie de l'Italie où beaucoup de pilotes sont nés et ont grandi - et il y en a de plus en plus chaque année car beaucoup de pilotes nés ailleurs s'installent ici (à l'image de ceux de l'Academy, ndlr), parce qu'il y a beaucoup d'installations pour s'entraîner. Ici, on peut ressentir le goût de la moto, la passion pour les deux-roues est très grande, l'air paraît différent."

Un air différent, peut-être, mais qui réussit aussi à d'autres, ce Grand Prix de Saint-Marin n'étant aucunement la chasse gardée du héros local. Et cette année aussi, il sait qu'il ne doit pas prendre cette épreuve à la légère s'il veut savourer "son" Grand Prix jusqu'au bout.

"Je pense qu'ici les hommes à battre seront Márquez et Lorenzo, parce qu'ils sont très forts sur cette piste, et je crois que la Yamaha et la Honda seront très compétitives", prédit-il. "Ensuite, il faudra voir si la Suzuki sera compétitive comme elle l'a été sur le reste de la saison ou bien si elle le sera comme à Silverstone. Les Ducati, il faut voir : ils ont fait des tests ici et à Silverstone les pilotes ont eu des problèmes aux bras, mais je pense qu'ils peuvent être forts ici."

Sur une bonne lancée

Rossi est parvenu à devancer Márquez lors de chacune des trois dernières courses, lui reprenant au total neuf points. Une petite satisfaction qui ne cache pas l'effort encore considérable à accomplir, sachant que 50 points séparent encore les deux hommes à l'entame du dernier tiers de la saison.

"Il faut qu'on fasse notre maximum. On arrive d'une assez bonne période et on vient de faire deux podiums de suite, et puis en Autriche j'ai aussi terminé quatrième et marqué des points, ce qui est important pour le championnat", souligne l'Italien, qui constate néanmoins : "Cinquante points, c'est énorme, et il ne reste que six courses pour les récupérer sur Márquez alors qu'il est toujours très rapide, il fait toujours les bons choix."

"Il sera important de bien commencer demain matin et d'essayer de comprendre au mieux les réglages de la moto. L'année dernière, j'avais eu beaucoup de mal et je n'avais pas été compétitif pour la victoire. Il faut qu'on essaye de faire mieux cette année", prévient Rossi, qui compte cinq podiums à Misano depuis le retour du circuit au calendrier en 2007, et qui s'est classé cinquième en 2015.

"Ici, c'est clairement très différent de Silverstone, à commencer par le tracé qui est très étroit, et puis aussi la météo puisqu'il semble qu'on ait enfin un beau week-end. C'est ce qu'on espère, pour avoir plus de temps pour travailler, prendre les bonnes décisions et aussi essayer tous les pneus, parce qu'on a quelque chose de différent à l'avant. C'est important à comprendre pour faire les bons choix pour dimanche."

Mais ce que Valentino Rossi espère surtout pour ce deuxième Grand Prix de l'année sur le sol italien, c'est vivre un week-end exaltant, et ce y compris en course - contrairement à l'épreuve du Mugello où la fête avait tourné court. "J'ai un compte à régler avec la malchance du Mugello, normalement notre moto est très bonne à Misano. Il faudra faire 15 ou 20% de plus que la normale", assure-t-il.

Coque iPhone Valentino Rossi sur Motorstore.com