Rossi - Márquez gentleman, Viñales préoccupant
Le Grand Prix de Grande-Bretagne a mis Rossi face à deux adversaires qui pourraient durablement marquer sa carrière : celui qui a émergé le plus récemment, Marc Márquez, et celui que l'on prédit comme son rival du futur, Maverick Viñales.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
La course qui s'est disputée dimanche à Silverstone a vu le Docteur puiser dans ses inexorables ressources pour se battre aux avant-postes, malgré un week-end jusqu'alors complexe. Poussé par les bons choix techniques réalisés au moment opportun et une hargne de compétiteur qui semble ne jamais devoir s'étioler, il s'est retrouvé en bagarre directe contre deux des pilotes qu'il désignait depuis deux jours comme les favoris pour la victoire : Andrea Iannone et Marc Márquez.
Le pilote Ducati ayant chuté à cinq tours de l'arrivée, la confrontation entre les deux Italiens a tourné court. En revanche, celle qui a opposé Rossi à Márquez a fait trembler les stands Repsol et Yamaha de bout en bout de la course, entre l'excitation de voir deux grands champions au sommet de leur art et la crainte que leur mano à mano puisse déraper.
Longuement interrogé sur la question à sa descente du podium, Valentino Rossi s'est dit enthousiaste par cette lutte, certes, acharnée mais propre : "Naturellement, Márquez est toujours très agressif. On s'est touchés au moins deux fois. Il y avait des endroits où il était plus rapide et où il m'attaquait, et d'autres où j'étais plus rapide et où je répondais. C'était une belle bagarre, je me suis amusé."
Si d'aucuns suggèrent que l'Espagnol s'est montré un peu trop agressif, Rossi répond sans hésitation : "Avec moi, non, aucun problème. Et puis, c'était les derniers tours et on se battait pour une place sur le podium, peut-être la deuxième place. Avec Iannone aussi ça a été musclé, mais je n'ai rien à dire."
"L'important, c'est de savoir de qui il s'agit, parce que tu connais ses points forts, ses points faibles, tu sais comment il pilote… et puis je sais que Márquez a toujours un traitement de faveur pour moi", a souri l'Italien. "Mais quand tu es derrière Iannone, c'est tout aussi compliqué."
Rossi a même remarqué un petit geste d'excuse de la part de son rival après l'un de leurs nombreux dépassements. "Il a été gentleman", souligne-t-il.
"Je connaissais le potentiel de Maverick"
Le troisième pilote sur qui il misait pour la victoire s'est, en revanche, échappé trop vite pour que Rossi puisse se mesurer à lui. "C'est dommage que Maverick ne nous ait pas attendus ! À part ça, c'était très fun", résumait-il à l'arrivée, avouant : "Aujourd'hui, Viñales a fait peur."
Force est de constater, en effet, que le jeune Espagnol a frappé les esprits en allant chercher dimanche sa première victoire MotoGP de manière éclatante, au gré de 19 tours qu'il a dominés de la tête et des épaules. Inatteignable, il s'est échappé avec une aisance déconcertante, laissant le vétéran admiratif.
Est-ce à dire que Rossi craint l'arrivée de ce nouveau coéquipier dans deux mois ? "Lorenzo est l'un des pilotes les plus forts et les plus rapides en MotoGP", a-t-il d'abord tenu à rappeler. "Je suis très inquiet d'avoir Maverick à mes côtés l'année prochaine, mais cela ne date pas d'aujourd'hui : je connaissais déjà son potentiel."
"Tous ceux qui travaillent en MotoGP savent déjà depuis longtemps quel est son talent. Je sais depuis qu'il a signé avec Yamaha que ça ne sera pas simple et que je ne pourrai pas me relâcher", anticipe Rossi.
Be part of Motorsport community
Join the conversationShare Or Save This Story
Subscribe and access Motorsport.com with your ad-blocker.
From Formula 1 to MotoGP we report straight from the paddock because we love our sport, just like you. In order to keep delivering our expert journalism, our website uses advertising. Still, we want to give you the opportunity to enjoy an ad-free and tracker-free website and to continue using your adblocker.
Top Comments