Rossi : La météo pourrait "vraiment changer la donne"

Avec Valentino Rossi, les week-ends sont rarement linéaires. Cette semaine encore, le pilote italien a fait le yo-yo au classement. Cinquième des EL1 sous la pluie, il n'était plus que 14e quelques heures plus tard au terme des EL2, puis a été longuement relégué hors du top 10 des EL3, ce matin, sous le soleil, avant de gagner soudainement 12 places au moment opportun. Après avoir signé le troisième temps des EL4, il s'est illustré en qualifications en opérant un gain bien plus fort que ses adversaires entre son premier run et son tour décisif, de quoi s'octroyer une belle deuxième place sur la grille.

L'essentiel à retenir, d'après le principal concerné, c'est que son rythme est prometteur, et ce quelles que soient les conditions. "Dès hier, ça n'était pas trop mal, je me sentais plutôt à l'aise avec la moto. Aujourd'hui, on a progressé et, à la fin des EL4, j'ai vu que j'avais une bonne vitesse avec le pneu soft, j'ai donc tenté de me placer en première ligne en qualifs. C'est très important", souligne le pilote Yamaha, sur cette première ligne pour la quatrième fois de la saison.

"Les qualifs se sont bien passées", se félicite-t-il. "Mon dernier tour en particulier a été bon. Je pense que les sept premiers pilotes peuvent assurément se battre pour le podium, alors avoir ce petit avantage et partir de la première ligne, ce sera très important."

Sept pilotes ? Oui, mais avec un avantage pour deux d'entre eux. "Je pense qu'à l'heure actuelle, les deux Honda sont favorites – Márquez peut-être plus que Pedrosa, mais Pedrosa est très, très proche. Après, on est quatre ou cinq à pouvoir prétendre au podium. Il y a moi, Lorenzo est compétitif, Dovizioso aussi, Crutchlow ne me paraît pas mal et Viñales aussi. Voilà ce qu'il en est à l'heure actuelle, mais en MotoGP, ça change d'un jour à l'autre."

Sec ou humide ? Medium ou hard ?

Ce qui peut changer, en particulier, c'est la météo. Alors que la chaleur règne en ce moment sur l'Europe Centrale, l'instabilité du temps peut réserver une surprise aussi majeure que celle de l'an dernier et chambouler l'ordre établi de ce samedi au ciel serein.

"L'une des grandes variables, ce sera la météo. Déjà, il faut voir si ce sera sec ou mouillé. Rien que ça, c'est très important et cela pourrait vraiment changer la donne. Ensuite, il faudra voir quelle sera la température, parce qu'il y a deux options [de pneus] : à l'avant comme à l'arrière, on peut prendre le medium ou le dur. Je ne suis pas mal en termes de rythme, mais au bout de quelques tours, l'arrière glisse un peu trop."

Aujourd'hui, avec des températures élevées, Valentino Rossi a semblé privilégier le pneu medium, au contraire d'un Marc Márquez adepte de la gomme dure. Pour autant, la bonne interprétation d'un thermomètre très probablement différent demain sera déterminante. "Je pense que le choix est ouvert", estime le pilote Yamaha. "On peut courir avec les medium ou les durs, ou bien un medium et un dur. Cela dépend beaucoup des températures."

"Demain, quand on va se réveiller, il va être très important d'essayer de comprendre quelles sont les conditions. Les prévisions ne sont pas géniales. J'espère que ce sera sec, mais quoi qu'il en soit, j'ai été plutôt fort sur le mouillé pendant les EL1", rappelle Rossi. "À mon avis, la seconde partie de la course sera un peu difficile. Mon objectif est d'essayer de monter sur le podium. Chaque position est importante", rappelle celui qui occupe actuellement la quatrième place du championnat, à dix points du leader.